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« Cette histoire sur la mort du rock est un truc de propagande.»
Cette phrase, lancée par Benson lors d’une interview pour Rock et Folk résumerait presque la démarche des Raconteurs. A l’heure où le rock semble parfois se perdre, le groupe de Jack White remet l’église au centre du village.

Le but n’est pas, comme certains l’ont sous-entendu, de ressusciter une époque révolue, mais de renouer avec sa grandeur. Le premier disque des Raconteurs fut inégale , la formule n’était pas encore tout à fait au point , mais un nouveau titre culte était né de l’énergie directe du quatuor. On pourrait écrire des pages pour célébrer « Steady As She Goes », son intro assommant l’auditeur grâce à un riff aussi viscérale que Seven Nation Army, et son refrain atteignant une beauté universelle. Le symbole était fort, alors que les Whites Stripes vivaient leurs dernières heures, son leader guitariste venait déjà de former le parfait candidat à sa succession.

Le second disque était moins tubesque , mais soudé autour d’une ambiance baroque, servit par une pochette inspirée de Sergent Pepper, et où le groupe pose dans un décor rappelant le Western Dead Man. Nous voilà enfin, plusieurs années plus tard , devant le troisième album de ceux qui ont pris le relais du classic rock avec le plus de grandeur et d’énergie.

Cette fois , ont quitte les contrées sombres de « Consolers Of The Lonely », pour un son plus épuré , qui ne fait que souligner leurs volontés de donner une seconde vie à ce bon vieux rock’n’roll. Balancé en avant-première , Hey Gip annonçait la couleur , réinventant le jungle beat de John Lee Hooker sur une rythmique flirtant avec who do you love de Bo Diddley.

Au milieu de ce blues crasseux , Jack White allume un feu qu’on croyait éteint depuis la fin de la grande époque de Détroit. En fait , ce disque se présente comme un dialogue entre Jack White , dans le rôle de l’indécrottable hard rocker, et Brenda Benson , sorte de Paul Mccartney amoureux de folk rock. Déflagration électriques et pop délicate, voilà les deux mamelles qui ont nourrit ce disque, et le mélange a de quoi enchanter les oreilles avertis.

Si les passages les plus lourds font parfois penser à Black Sabbath , le son des Raconteur puise surtout sa puissance chez ses ainés de Détroit , que le groupe D’Ozzy n’a jamais égalé en terme d’énergie brute. Fun house , Raw Power , Kick Out The Jam , c’est la tension sulfureuse de ces disques qui nourrit les charges abrasives de Jack White. Les ballades font plutôt penser au folk chaleureux expérimenté par le groupe sur l’album précèdent. On pense fortement au folk tendu de Led Zeppelin III, avec en plus cette douceur pop digne des Kinks (période Lola).

Je ne voulais pas faire de cette chronique une succession de références , d’autant que les Raconteurs ont assez de talent pour transformer ce brillant matériel en une œuvre résolument moderne. C’est même leurs forces, leurs disques s’insèrent naturellement à la suite des grandes œuvres qu’ils célèbrent, comme s’ils étaient fait dans le même moule vivifiant.

Et ce n’est pas ce dernier disque qui viendra contredire ce constat, Jack White et ses Raconteurs ont brillamment remplies leur objectif.

https://www.theraconteurs.com/

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