Troisième fois que nous avions l’occasion de voir Sting cette année sur sa tournée marathon – « My Songs Tour » – et troisième pied géant.

Dans la Vaudoise Aréna de Lausanne entièrement configurée en version places assises, l’ex-leader de The Police et ses brillants musiciens nous ont régalé pendant une heure quarante, rappels compris. Si peu ? s’exclameront les âmes chagrines. Il faut préciser que le show est mené tambour battant, les titres s’enchaînant les uns après les autres ou en medley. Cela ne laisse pas de temps pour de longs discours et c’est tant mieux, on reste immergé dans le concert et le public est en communion avec les musiciens.

« Message In A Bottle  » ouvre en beauté le concert de Lausanne, Sting tout sourire arpentant souplement la scène. Le fringant septuagénaire nous en met plein la vue d’emblée. « Englishman In New York » vient ensuite, touche jazzy élégante et très beaux décors stylisés de Big Apple projetés sur l’arrière de la scène. Ça déroule avec « Everything She Does Is Magic », ses rythmes mêlant rock et rythmes caribéens donnent des fourmis dans les jambes des spectateurs.

Un peu plus tard, l’un des grands moments de la soirée avec « If I Ever Lose My Faith In You » et sa mélodie irrésistiblement ascensionnelle, couplé avec le superbe « Fields Of Gold », on touche au divin. Sting est généreux, on le sait, en l’occurrence il met en exergue l’incroyable talent vocal de son choriste, Gene Noble, sur « Shape Of My Heart ». Le bougre a déjà un beau carnet d’adresses puisqu’il a notamment composé pour Jason Derulo, Chris Brown, Usher, Jay-Z, Alicia Keys, John Legend, etc. S’ensuit un très beau et sensuel duo avec l’autre choriste, Melissa Musique, sur « Whenever I Say Your Name », beaucoup de complicité scénique entre Sting et elle, le public a adoré.

Ça déroule encore avec les grands tubes, entre autres « King Of Pain » (on a kiffé grave) et « Every Breath You Take ». Un p’tit tour backstage et revoilà Sting pour deux rappels, un « Roxanne » revisité qui fait définitivement chavirer la salle et la conclusion toute en douceur avec « Fragile », comme un doux baiser de l’artiste à ses fans.

Texte : Jean-Blaise « jb » Betrisey

Photos : Alex Pradervand