Pour la sortie de leur troisième album Calling the Devil, les parisiens de Sticky Boys se sont lancés dans une nouvelle tournée à travers la France. Leur venue à Vannes pour jouer au Jam Session a été l’occasion de faire la rencontre de JB (à droite sur la photo), le bassiste du groupe. Une chose ressort de cette interview et que l’on ressent à chacun de leurs concerts, c’est cette bonne humeur et cette envie de s’éclater.

Comment se passe cette nouvelle tournée ?

On a eu un problème avec notre camion en venant vers Vannes, et Alex (chant, à gauche sur la photo) a eu des soucis de dos à cause desquels on a dû annuler une date à Lyon. Mais on espère y retourner assez vite. Alex a eu le dos complètement bloqué, mais là il se remet progressivement. Mais globalement ça se passe bien ! Les concerts se passent bien et le public est au rendez-vous, donc que demander de plus !

Concrètement, quelles sont les principales différences entre ce nouvel album et les deux précédents ?

A la première écoute, tu entends que le style évolue. C’est lié au fait que le groupe évolue lui aussi. Pour tous les trois, Sticky Boys c’est une longue aventure, depuis 2009. On apprend énormément, on se cherche. Le premier album sonnait très AC/DC ou Airbourne, le second était plus dans la veine punk. Celui-ci est plus lourd, plus rock et stoner. Si on a la chance d’en faire un quatrième, ça évoluera encore. C’est cool parce que l’on se rend compte que plus le temps passe, plus on peut faire ce que l’on veut.

J’ai trouvé cet album plus punk et plus stoner, avec des riffs plus simples et répétitifs. A quoi est-ce lié ?

Ce que l’on a voulu avec cet album, c’est de ne pas être piégé avec les morceaux, chose qui nous est arrivée sur les deux précédents avec des morceaux qu’on ne pouvait pas jouer en live. Parce que ces morceaux ont été trop produits en studio. Un morceau qui nous pose problème, c’est  High power thunder  qui est sur le deuxième album, « Make Art ». J’aime beaucoup le riff, mais il est fait pour être à deux guitares, sauf que dans le groupe on est trois avec un seul guitariste qui fait aussi chanteur. C’est con parce qu’on a fait des morceaux qui nous plaisent, mais qu’on ne peut pas jouer en concert. Donc là, on s’est dit que pour ce troisième album, il fallait que l’on puisse jouer chacun des différents titres en live.

On ressent à chaque fois les influences du groupe dans votre musique. Est-ce que c’est une façon de rendre hommage aux artistes qui vous ont marqué ?

On ne s’est pas dit « Tiens, on va leur rendre hommage ». Les groupes comme Motörhead et AC/DC qui ont marqué notre enfance, c’est normal que ça transpire dans notre musique. Mais on fait des clins d’œil, par exemple dans notre second album il y a  Uncle Rock  qui parle de Lemmy.

Sur le fait que l’on ressente énormément vos influences, est-ce que vous avez peur que les gens puissent se dire que vous cherchez trop à ressembler à ces groupes ?

Ils peuvent le dire. Nous, on essaye de jouer et de composer quelque chose qui nous ressemble, que l’on a dans les tripes. S’ils trouvent que ça ressemble trop à Motörhead, ils iront écouter du Motörhead, c’est pas grave. Ce qui est important c’est de sortir ce qu’on a envie. La musique reste quelque chose qui nous permet de nous éclater ! On est en très bons termes avec notre label et notre tourneur. On peut faire ce que l’on veut sans se poser ce genre de question. La question c’est « A tel moment, qu’est ce qu’on veut jouer ? ». L’important est d’aller vers ce que toi tu as envie de jouer. Les gens sentent quand ça vient vraiment de toi, et c’est plus facile.

Vous avez de beaux concerts à votre actif, vous avez notamment ouvert les festivités lors du dernier Hellfest, sur la Mainstage. Vous avez ressenti quoi ce jour-là ?

En fait on était le deuxième groupe à ouvrir ! C’était incroyable comme sensation. C’est mortel tout simplement ! Avec les gars on adore ce festival, depuis 2009 on n’a pas raté une édition. Et on est monté sur scène, y avait plein de monde déjà à 11h. Le concert s’était super bien passé. Ca a duré une demi-heure, on était hyper bien préparés, on n’avait pas le droit à l’erreur. Puis on s’est éclaté.

Vous avez toujours un travail en plus de la musique. Comment ça se passe sur les phases de création et de composition ?

Ce qui n’est pas évident c’est nos jours de congés qui passent dans les concerts, dans les journées en studio. Mais on a réussi à trouver un équilibre. Alex qui est le guitariste chanteur va ramener les riffs et les idées de morceaux, il aime bosser ça tout seul. Puis il nous présente, à Tom (batterie) et moi (basse), ses idées. Tom écrit les textes et ensuite on rassemble tout. Puis on finit de construire les morceaux tous les trois.

Toujours pour rester sérieux, comment faire pour aider les jeunes groupes comme le votre a évoluer, qu’est-ce qui devrait changer ?

J’ai pas énormément de recul par rapport à ça. Je peux juste parler de l’expérience que j’ai avec ce groupe. Tout s’est construit au fur et à mesure, on franchit les étapes. Je ne sais pas du tout où l’on va ! D’ailleurs c’est peut-être pour ça que tout se passe bien. On n’a pas un objectif trop fort. On l’a eu au départ, au moment où on a enregistré notre premier album. On est arrivés avec les couilles pleines en se disant « Dans 6 mois ça va être AC/DC ». Très rapidement tu comprends que ça ne va pas se passer comme ça. Il faut s’accrocher ! Nous, ça nous plaît. On aime passer du temps ensemble, on aime cette histoire. On prend les matchs les uns après les autres. Ce qui est important c’est de faire les choses le mieux possible. Mais il ne faut pas attendre trop de choses de la musique. Personnellement, je suis content de ne pas vivre de la musique, et d’avoir un travail. Je n’ai pas d’attente, je ne mets rien derrière. Si demain ça se passe mal, personne ne vient au concert, on ne fait pas de vente, ce n’est pas grave. Parce que ma vie n’en dépend pas et c’est hyper confortable. On ne prend que les bons côtés de la musique. Pour nous c’est comme ça que ça se passe.

Merci beaucoup JB ! Je te laisse conclure.

Je fais un gros poutou sur la bouche aux lecteurs de Daily Rock France.

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