Quand on commence à faire des chroniques musicales et des critiques de spectacles, on pense toujours que le plus intéressant dans ce métier est de voir les gros spectacles, les gros noms de la musique. C’est en partie vrai, mais pas tout à fait. La partie la plus agréable selon moi, c’est de couvrir des groupes émergents. Des groupes qui ne sont pas blasés par leur travail, comme malheureusement on en voit trop.
J’avoue candidement dès le départ que Snakeskyn Whiskey est un groupe que j’aime beaucoup. Un groupe que j’avais découvert l’an dernier, eux qui ouvraient pour le groupe suédois Crashdiet pendant leur tournée nord-américaine. Je n’avais pas vu le show pour des raisons hors de mon contrôle, mais j’avais fait ma petite recherche.
Vendredi dernier ils donnaient rendez-vous aux Montréalais au National pour souligner la sortie de leur disque « Against the world ». Disque d’ailleurs qui a été donné à tous les gens présents hier soir au National, et que j’écoute en boucle depuis. Un beau geste de la part d’un groupe qui n’a pas les moyens financiers de certains qui n’ont pas cette générosité envers leurs fans. J’aurai l’occasion de vous en reparler un peu plus à la fin de ce papier.
Pour en revenir au spectacle de vendredi, disons que mes attentes furent amplement comblées. Trois groupes étaient à l’affiche avant Snakeskyn Whiskey. Recovery, Group Therapy et Alley Cat Traffic. Nous sommes arrivés vers la fin de la prestation de Group Therapy. Nous ne vous en parlerons donc pas. Alley Cat Traffic a réchauffé la foule avec entrain, mais sans vraiment m’impressionner. Je ne pense pas qu’il soit du niveau du groupe en haut de l’affiche. Snakeskyn Whiskey est vraiment une coche au-dessus.
Donc à 22 heures 30, le groupe mené avec entrain par Matt Dibi à la guitare et à la voix, Carmine Scaringi aussi à la guitare, Jordan Dibi à la basse et Tommy Tarantilis à la batterie s’emmène sur la scène du National sous les applaudissements de leurs nombreux fans, familles et amis. Snakeskyn Whisky donne dans le hard rock à la Motley Crue et à la Skid Row. Si vous aimez le genre , vous adorerez le son de la vipère qu’est Snakeskyn Whisky. D’ailleurs, ils nous livreront une super interprétation de « Live Wire » des Crüe. Une interprétation bien sentie, et très solide. Il faut dire que Scaringi aux commandes de sa six cordes est très talentueux. Il nous le prouvera pendant son solo très inspiré, et bien senti. Un bon moment du spectacle.
Le groupe met le paquet sur scène. Effets visuels très réussis et de très beaux éclairages. Et que dire du set list. Comme je le disais plus tôt, Snakeskyn Whiskey nous présente un rock très accessible qui ne révolutionne en rien le monde du rock, mais qui rentre dedans. C’est ce qui compte. La musique n’est pas faite pour se prendre la tête. Certains le pensent, mais ce n’est pas mon cas. La musique est là pour se faire plaisir et pour en avoir. Un genre de sexe pour les oreilles. Snakeskyn Whisky est exactement là pour ça.
En sortant du National après une heure de spectacle, je me disais que j’en aurais bien pris encore une heure. Mais bon, ce sera pour une prochaine, j’en suis, sûr. Car il ne fait aucun doute dans mon esprit que cette vipère de hard rock montréalais est bel et bien là pour prendre une place qui lui est due.
Pour finir ma chronique, je vous conseille fortement de vous procurer le disque « Against the world ». Un disque très mature pour un groupe, dont les membres, ont dans la jeune vingtaine. Seul « hic » est que le disque ne contient seulement que 7 chansons. J’en aurais pris, comme pour le concert, plusieurs autres pour me rassasier entièrement. Il vous sera possible de vous procurer « Against the world » très bientôt.
J’aurai surement l’occasion de vous reparler de Snakeskyn Whiskey dans un proche avenir, car je compte bien jeter un œil sur le bel avenir qui s’ouvre devant eux, et je compte également retourner les voir dès qu’il me sera possible d’y aller.
Pour vous tenir au courant des faits et gestes du groupe, vous n’avez qu’à les retrouver sur leur site internet : www.snakeskynwhiskey.com
Set list :
Before I fall
Toxic Paradise
History
Day to remember
Endless Pursuit
Guitar Solo
Live Wire (Motley Crue)
Drum Solo
Psychomaniac
outta my way
Crazy girls
Texte : Laurent Lépine
Photos : Mickael Maurice