Jeudi dernier le Conquerors world tour 2015 s’arrêtait  dans la métropole. Mettant en vedette le groupe grec Septicflesh accompagné  des Portugais  Moonspell et du quatuor suédois Deathstars. Cette soirée,  à saveur toute européenne, offrait  une belle programmation d’influence goth et death metal et ce, malgré la diversité des groupes de la soirée.

Malgré une foule timide en début de soirée, le groupe suédois Deathstars ouvre le bal. J’ai été agréablement surpris, le groupe fait un métal industriel assez percutant  et on y reconnait des effluves d’influence de Rammstein.  Le chanteur  Whiplaher  fait bonne figure dans son interaction avec la foule.  La sonorité du groupe est également très adéquate. Si les chansons remplissent bien la soirée, il y a quelques longueurs entre elles  qui, personnellement,  ralentissent  la cadence du spectacle. C’est le groupe, par contre,  qui m’a le plus fait écarquiller les yeux. J’ai adoré leur sonorité.

Maintenant, place au portugais  de Moonspell qui monte sur scène venant nous présenter leur dernier opus, Extinct. Le groupe en a interprété quelques-unes durant leur set, mais c’est vraiment  les pièces des anciens albums qui ont le plus fait réagir la foule. Groupe mené de main de maître par le chanteur Fernando Ribeiro. Moonspell  m’a surpris par la précision et la rapidité de leur musique. Le groupe est en forme et s’amuse sur scène. Le chanteur discute amplement avec nous et même en français.  Le groupe semble content d’être avec nous ce soir. Musicalement rien à redire du jeu des musiciens; c’est joué avec une grande dextérité quasi impeccable.

Finalement le groupe natif de Grèce Speticflesh vient clore cette soirée, même si je ne suis pas un très grand fan de death métal symphonique; je dois dire qu’en spectacle l’énergie que le band procure est particulièrement intense. La musique est interprétée avec une grande intensité de la part des musiciens. Le chanteur/bassiste Spiros mène son groupe de main de maître tout en animant la foule. Il possède une très grande prestance sur scène. Même si je trouve que les  habillements sont un peu douteux (guerriers de l’apocalypse), cela n’enlève rien au talent du groupe. Ce que j’aime moins (opinion très personnelle), c’est la redondance dans la structure des pièces malgré une grande dextérité des musiciens. C’est mon seul petit point critique.

Mais au final, BCI nous a conviés à une très belle soirée avec un line-up  d’un grand calibre.

Texte: Nicholas Dumont

Photo: Mathieu Lemay