Il est bien loin l’âge d’or du hair metal … et pourtant ! Lorsque ce courant musical ébranla les années 80, j’étais aux premières loges et je n’avais d’yeux que pour Mötley Crüe, Ratt., Bon Jovi, Faster Pussycat et surtout Van Halen. Qui aurait misé un dollar il y a quelques années, sur un retour en grâce de ce mouvement que l’on appelait aussi le glam metal ? Les scandinaves ont tout d’abord montré la voie (Hardcore Superstar, Kissin’ Dynamite, Crashdïet…) avant que les français de Blackrain ne se manifestent à leur tour.
Aujourd’hui, inutile d’aller se pavaner sur Sunset Trip à Los Angeles, et direction La Canebière à Marseille pour le deuxième opus de Rakel Traxx. Le quintet nous confirme dès les premières notes, que la nostalgie a du bon lorsqu’elle est accompagnée d’une bonne dose de passion. La recette n’est certes pas révolutionnaire, mais elle est subtilement dosée et fait preuve d’une redoutable efficacité. Le groupe semble définitivement bien armé, après quelques soucis récurrents de line-up, pour nous affronter. Les décibels et les laques à cheveux remplaçant ici lance-roquettes et grenades.
Si l’ensemble est cohérent, s’appuyant sur des ingrédients communs à base de riffs ultra efficaces et de refrains fédérateurs à faire virevolter les permanentes, chaque titre marque son territoire. Il en résulte un disque honnête, puissant et festif. Parfaitement en place, les morceaux vont droit au but (Allez l’OM) sans s’encombrer de fioritures, et l’énergie qui s’en dégage est contagieuse. Dirty Dollz est en fait ce genre d’album qui fait bien plus que tenir la route, le tempo restant relativement élevé. Que cela soit sur Red N Hot ou sur un Lady Got A Gun à forte connotation glam rock, les titres sont instantanés, directs, et il faut bien le dire particulièrement entêtants dans leur grande majorité.
Avec une rythmique fracassante sur laquelle vient se greffer une voix pour le moins singulière (à la limite de l’androgynie) et une paire de guitariste prometteuse, les marseillais prennent toute leur envergure, et annihilent toute forme de résistance. Ils nous proposent avec succès du hard glam à la personnalité bien affirmée, à la fois dynamique et appuyée pour un recueil de chansons qui marient avec bonheur compositions de premier ordre et production très actuelle. Le seul handicap finalement viendra de la sortie tardive par rapport à Bitches Palace sorti en 2010.
Un conseil, sortez la air-guitar du placard, car selon mon horoscope (et leur page Facebook), nous devrions les voir très bientôt en concert. Et vu le style pratiqué, le déplacement risque d’être obligatoire. Rock & Roll way of life baby, et un très bon crüe tout simplement (désolé pour le jeu de mot, mais ma rédaction me l’a imposé).
 

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