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Le formatage n’est pas là où on l’attend forcément et le milieu Metal a vu naître depuis quelques années maintenant certaines formations dites symphoniques qui en adoucissant le propos ont attiré de nouveaux fans (qui n’auraient sans doute jamais écouté ce style auparavant). Depuis on ne compte plus les groupes dignes d’intérêt ou non à la recherche de la formule magique qui pourrait les propulser à l’affiche des plus grands festivals et vendre par wagon leur nouvelle production.
En mélangeant les influences pour plaire au plus grand nombre, on peut se perdre ou bien toucher le jackpot et j’ai donc trouvé tout naturellement à l’écoute de ce Era 4.0 des similitudes avec Amaranthe, qui propose la même démarche. Comme les suédois, Penumbra possède une ligne musicale moderne et ils ont la faculté de nous pondre des refrains qui s’installent durablement dans les neurones. Est-ce une bonne chose ? Seul l’avenir nous le dira mais ils nous gratifient là d’un nouvel opus d’une qualité indéniable, avec des titres qui devraient montrer toute leur efficacité en live.
N’étant pas très fan de ce style de musique, c’est donc avec le museau légèrement de côté que je me suis penché sur cet album et sur l’analyse de ce quatrième effort studio. A la première écoute, Era 4.0 peut sembler un peu trop uniforme (pour les néophytes comme moi) mais c’est sans compter sur le talent de ces musiciens qui nous proposent ici un long voyage initiatique dans un concentré d’agressivité nimbé d’une atmosphère gothique avec un soupçon de Metal Industriel.
Aucune chanson ne semble être là par hasard et l’avantage d’avoir une palette aussi large en terme d’influences ne se fait jamais au détriment de la cohérence, même si certains pourront trouver l’écoute du disque assez déroutante par moment. Ceci dit pour absorber un album et le juger à sa juste valeur, de nombreuses écoutes sont nécessaires (on est bien d’accord là-dessus) et leur dernière convulsion discographique risque de marquer les esprits. Ils ont su évoluer depuis leurs débuts et développent aujourd’hui de façon subtile un univers épique et des compositions alambiquées qui ne se découvrent qu’au fur et à mesure (leur grande force à mon avis avec la voix cristalline d’Asphodel).
Côté production, rien n’est à jeter. Le compresseur est en marche, tout est parfaitement huilé, et que ce soit le style pratiqué, certains devraient prendre des notes. Alternance de voix, joutes verbales, mélodies épiques et un son calé au millimètre près, tout y est et je vous invite donc à vous procurer cet album si vous souhaitez me contredire à tout prix. Alors oui, on peut rendre sa musique un tantinet mainstream et participer à l’édulcoration du Metal sans forcément vendre son âme au diable (quoique) et sans que le contenu en pâtisse.
Ce groupe confirme en tout cas un énorme potentiel et nous prouve ici qu’ils peuvent sans problème se positionner dans le peloton de tête du genre car on sent qu’ils en maitrisent toutes les ficelles. Bon le ministère de la musique ambiante me fait signe qu’il est temps de conclure. Je peux donc vous assurer que tout va bien dans le meilleur des mondes et que vous pouvez dormir tranquille…Penumbra veille sur vous !

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