En 1996, la légende allemande du Death Metal Morgoth voit son souffle se raccourcir après un très moyen « Feel Sorry For The Fanatic ». Il faut dire qu’après le mythique « Cursed », la sortie de 96 sonnait comme du Chantal Goya dans la discographie du groupe.
On ne sait pas vraiment ce qui a donné envie au groupe de remettre le couvert après autant d’années passées sous silence mais l’année dernière, le groupe décide de venir asticoter nos esgourdes avec un titre « God Is Evil » qui vient rejoindre aujourd’hui la track list de leur dernier album en date UNGOD.
Alors, le groupe après avoir remanié un petit peu son line-up voit intégrer au chant Karsten Jäger. Après, le groupe a su tirer des leçons des erreurs du passé. Dans cet album, exit tout ce qui pouvait sonner comme « Feel sorry for …. » là on est vraiment dans du DeathMetal Old school avec un son des plus cradingue, comme si ceux-ci avaient été dans une caverne pour enregistrer leur album.
Tout d’abord, ce qu’il faut remarquer au chant, c’est l’excellent travail du remplaçant de Mark Grewe. Ses lignes vocales se calquent parfaitement sur ce que pouvait proposer dans le temps le groupe. Deuxièment, l’excellent travail derrière les fûts de l’ancien batteur de Destruction Mr Reincke. Pas d’exubérance, pas de démonstratif mais de l’excellente exécution, de la précision, du doigté et du touché … c’est parfait et ça envoie. Ce qui est bien, c’est le contraste qu’a su développer Morgoth par rapport aux jeunes groupes de Death qui eux veulent en mettre plein la vue en ajoutant parfois trop. Très belle preuve ici qu’on n’a pas besoin d’en faire des tonnes pour marquer d’une pierre blanche l’année en termes de Death metal.
Point de vue de la tracklist, il y a des petits morceaux très sympathiques comme le sombre et dévastateur « Voice of slummer », l’excellent « Black enemy », le tortueux « Prison In Flesh » et le morceau que tout le monde avait déjà entendu en 2013, « God Is Evil ». Des clins d’œil à leur vieille époque, il y en a partout mais le summum est tout de même atteint dans le titre éponyme. Un instrumental qui pourrait paraitre long mais qui apporte une touche vivifiante à cet album.
Et puis, parlons de la pochette. Pas besoin d’avoir fait les beaux-arts du Metal pour y reconnaitre immédiatement la touche de Seth siro. Quel coup de crayon cet homme, quelle imagination, perso je suis grand fan de son travail.
Morgoth frappe fort en ce début d’année. Pas trop innovant mais efficace à souhait. Une tournée va être entamée prochainement avec un passage dans un petit fest français du côté de Clisson. Votre serviteur y sera et vous vous serez où ?
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