Slayer-spain

Après la baffe du Zénith de l’an passé et la sortie d’un Repentless énorme qui les a remis (ou conforté, c’est selon…) au sommet de la planète thrash, Slayer est de nouveau sur les routes, en fort belle compagnie, puisque Kvelertak et Anthrax sont chargés sur cette tournée de chauffer le public à blanc.

Avec un début programmé à 18h45, je n’avais aucune chance de voir Kvelertak, et je ne les ai pas vu…Ce sera bien la seule déception de la soirée.

Je découvre ce soir le Razzmatazz  1, plus grosse salle de ce complexe, qui, à la louche, peut accueillir aux alentours de 2000 personnes. Lorsque j’arrive, peu après qu’Anthrax soit monté sur scène, je constate qu’elle est vraiment blindée. La fosse est un joyeux bordel, les balcons sont tous pleins à craquer, et il fait une chaleur à crever. Dans de telles conditions, avec un public au plus près, Anthrax ne fait pas de quartier, et déchire tout sur son passage. Bénéficiant d’un son parfait et de l’engouement du public, les américains envoient parpaing après parpaing, et des classiques comme Madhouse, Indians, ou Among The Living déclenchent de furieux moshs. Malgré une setlist forcément courte (pas de I am the Law ou de AIR), le show est une petite merveille d’intensité et le public ne s’y trompe pas, applaudissant longtemps les New-Yorkais à leur sortie de scène.

Une petite demi-heure, le temps de boire une bière, d’aller fumer sur le toit de la salle, de surveiller le score du PSG face au Réal, et c’est au tour des héros de la soirée de monter sur scène.

L’intro du dernier disque passe pendant que le quatuor arrive derrière le rideau qui masque la scène, et c’est parti avec Repentless. Le son est puissant et la chanson, comme sur disque, fait mouche. Le public chante le refrain comme s’il s’agissait d’un des tubes de Slayer. Tom Araya, (qui a rasé sa grosse barbe de père noël) est tout sourire et semble surpris d’un tel engouement. Dans la fosse, c’est déjà un beau foutoir, et ce n’est pas sur Postmortem que ça s’arrête. Les californiens enchainent ensuite trois morceaux « récents » avec Hate Worldwide, qui marche fort, l’apocalyptique Disciple, sur lequel Kerry King headbangue comme un fou, puis le plus rare God Send Death, autre extrait de God Hates Us All. War Ensemble sera ensuite l’occaz pour le public catalan de lancer le plus gros mosh de la soirée, avant deux extraits de Repentless, When The Stillness Comes, très bien reçue, et Vices, un peu plus anodine. S’en suivent trois vieilleries coup sur coup. Chemical Warfare ouvre le bal, toujours aussi efficace, puis Die By The Sword (que Araya introduit en espagnol, donc j’ai rien compris, mais les gens se marraient bien), et Black Magic. Gary Holt semble s’éclater à fond, et rend hommage aux parties de Jeff Hanneman, en les reprenant à sa sauce sans tenter de les imiter à tout prix. Petit détail sympa, il s’est fait faire par ESP une Eclipse avec le logo Heineken (où il est écrit Hanneman), comme sur le backdrop utilisé l’an passé. Le dernier extrait de Repentless sera Implode, chanson qui était déjà jouée depuis quelques temps et que le public connaît bien. L’enchaînement Seasons In The Abyss (avec les arpèges de King toujours aussi pesants), Hell Awaits (intro apocalyptique sur laquelle le public participe comme il se doit) puis Dead Skin Mask (gros mosh encore une fois) fait ensuite mouche, avant un World Painted Blood qui ne dépareille pas en cette fin de concert aux allures de best-of. Après 1h20 sur scène, Slayer a facilement conquis le public qui lui mange littéralement dans la main, et la conclusion avec South of Heaven, Raining Blood, et Angel Of Death ne fait que confirmer ce qu’on savait déjà : Slayer est grand !

C’est à se demander si les arrivées de Holt et Bostaph n’ont pas redonné un surplus de motivation à Araya et King, qui ont semblé s’éclater comme rarement sur les précédents shows de Slayer qu’il m’a été donné de voir, et ce soir, tout y était : dans une ambiance suffocante, servi par un son parfait, le groupe a enchaîné 20 chansons sur une heure et demie et a tout cassé sur son passage.

Pour ceux qui en doutaient encore, Slayer est toujours là, et est toujours largement au-dessus de la concurrence. Vivement la prochaine, l’été prochain, au Hellfest !

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