Ce soir, Go Music France nous a concocté une petite soirée pas dégueulasse du tout, dans une petite salle qui ne paye pas de mine, un club de motard paumé au milieu d’une zone industrielle. Après avoir un peu galéré pour trouver, étant donné que c’est mon premier concert là-bas, nous arrivons vers 21h00 pétantes.

Affiche plutôt intéressante, car celle-ci est très variée dans les styles, mais aussi dans la renommée des groupes. On a quand même le droit ce soir à deux groupes ayant déjà foulé une scène du Hellfest et, ma foi, une bonne découverte.

Mais voilà le seul truc qui pêche c’est pas au niveau de l’affiche, c’est au niveau du public. Putain, quand t’es pas un groupe du coin qui ramène ses potes au concert, c’est compliqué de voir un pit digne de l’affiche. Les gens, ce soir, attendront clairement le dernier groupe pour vraiment se lâcher. Et pourtant, les deux premiers groupes n’ont pas lésiné sur les moyens pour motiver les troupes.

Le bal ouvre avec Cleaver Of The Mist. Les marseillais foulent pour la première fois la scène du Troop – MC. Le son n’est pas mauvais et les gars en veulent. Le public reste timide et soutient timidement les premiers morceaux du groupe. Leur Metalcore pas mal burné fait son petit effet. C’est en place, c’est carré, et les gars maîtrisent clairement leur sujet. Le chanteur a beau se lever le cul pour fédérer les troupes, cela a beaucoup de mal à prendre. Point de vue de la musique, plans mélos doublés d’un chant agressif, et guitares d’une efficacité redoutable, avec une mise en place très pointue, sont au programme. Du beau travail. Rien de bien innovant, ça s’écoute tranquille, et ça fait le job. Bien belle ouverture de soirée :

10h de routes pour les Stinky. Après avoir démonté Limoges la veille, le quintet n’a qu’une envie, c’est de nous la coller bien proprement. Le son va être gros, et vu comme sa bougeotte sur scène pendant l’intro, on peut être certains de s’en prendre une bonne. Et ça ne va pas louper. Le groupe nous dégaine presque l’intégralité de leur dernier opus « Against Wind and Tide ». Le groupe se donne autant que si il foulait une énorme scène. L’énergie est là, chaque morceau fait mouche, mais le public brille une nouvelle fois par son manque d’implication. Moi perso je me prends une tartine, c’est comme sur album : rapide, propre, efficace. La dernière fois que j’ai vu ce groupe c’était sur la Warzone du Hellfest un dimanche matin à 11h15 et autant dire que le réveil avait été piquant. Ben la c’est la même fessée mais en mieux. Les clubs ont toujours été plus propices à ce genre de groupe plutôt qu’une grande scène. Et il va quand même falloir noter l’engagement de la chanteuse qui ne s’économise pas. Tout en se démontant les cordes vocales, elle harangue le public pour essayer d’obtenir un malheureux petit circle pit. Franchement elle fait foutrement bien son job Mais en même temps ils font tous le job, il n’y en a pas un qui se ménage, c’est un rouleau compresseur qui s’abat sur nous. Les bonus de la soirée seront ces deux morceaux qui seront sur le prochain album, à paraître en deuxième partie d’année chez Finisterian Dead End. Et franchement, ça promet un putain de disque qu’on est déjà impatients de recevoir. Bref, moi j’en aurais bien repris une petite demi heure de plus, mais il est temps de laisser la place aux Marseillais de LANDMVRKS.

J’ai du voire ce groupe une bonne dizaine de fois et à chaque fois je me dis la même chose: c’est balèze, mais… Oui mais quoi ? Je ne sais pas, il y a un truc dans ce Hardcore Mélo édulcoré au Beatdown… Il n’y a strictement rien à redire sur l’engagement scénique, les gars font le taf, profitent de leurs potes pour faire participer les gens aux refrains, les morceaux ne sont pas mal du tout, mais… C’est peut-être le chant. Il y a une grosse énergie qui ressort de ce chanteur, mais putain ces passages édulcorés, ça me fait mal aux tripes. Pour moi c’est autant de minutes de tartinage de perdues. Ca pourrait être encore plus explosif aux oreilles si on enlevait ces passages et qu’on nous rajoutait un bon coup de Moshpart. Sur ce coup, le public est bien présent. On a le droit à de belle démonstration de karaté et le pit est enfin un peu vivant. C’est bien dommage que les gens ne se soient pas réveillés plus tôt, mais bon c’est comme ça. La setlist déroule et c’est pas mal du tout. On en a déjà chroniqué des concerts de LANDMVRKS alors on va ne pas redire ce qu’on a déjà dit mainte fois. Le job est fait et de belle manière.

Ce qui fait la force de cette soirée c’est donc la différence des styles proposés, franchement c’est malin. La rareté fait aussi de cette soirée une réussite, Stinky dans le sud c’est pas chose courante, en espérant que ceux-ci viendront rapidement nous en remettre une couche. Et ce qui aurait fait de cette soirée une plus grosse réussite, ça aurait été un public chaud comme la braise, prêt à se foutre sur la gueule, mais que dalle  . On a eu le minimum syndical. Pas grave, on s’en fout, nous on reviendra.

Merci à Pat de Go Music France pour sa confiance .

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