HAPPPY BIRTHDAY TO YOU CAUGHT BY THE FUZZ !!!! Trois putains d’années à nous envoyer de la bûche à travers les gencives, des groupes de folie, des soirées mémorables, bref on vous remercie vivement de nous faire partager cette aventure, quand vous passez du côté de Marseille. Et ce soir vous avez mis les petits plats dans les grands afin de nous faire voyager.
La soirée démarre avec une expérience musicale hors du commun et hors de toute notion d’espace-temps. Plus que de la musique, c’est la mise en son d’émotions, c’est un lâcher prise spontané, bref une impression que les musiciens de Domadora sont dans une totale liberté d’expression et de recherche sonore. Loin de s’attacher à des structures musicales conventionnelles et celles définies sur leurs albums, le trio va explorer les capacités mélodiques de leurs instruments. A la recherche du son, de la transformation sonore, avec comme maître mots: mélodies et expérimentations. Chaque plan et enchaînement est soigneusement orchestré par le guitariste qui donne le départ du plan suivant. 40 minutes sans interruption où moments calmes flirtent avec excitation démesurée, solos de guitares interminables et bidouillages de pédales de disto. Moi qui suis amateur de musiques expérimentales, j’ai été servi et épaté par le culot rare des programmateurs qui vous permettent une telle expérience musicale.
Après la claque Domadora on est partis pour un groupe qui a délivré un des plus gros sets du Roadburn quelques jours avant. Quatre dates en France, et le sud en est gratifié : cela on ne saurait le louper ! Encore une expérience qui nous fera dire que les autres groupes vont devoir faire très fort tant les gars poussent leur musique dans les retranchements de tout ce qui se propose actuellement. Ne s’attachant pas non plus à des structures musicales fidèles à leur dernier album, le groupe pousse le bouchon en explorant un peu plus chaque instrument afin de nous offrir un voyage cosmique des plus délectables. Ecstatic Vision c’est plus ou moins le revival de groupes des 70’s avec un niveau instrumental très élevé. Tantôt le guitariste nous gratifie de solos de guitares dantesques, avec des nappes de sax ténor ou de flûte traversière, autant c’est aussi souvent l’inverse, le sax ténor se taillant la part belle pour nous emmener dans des contrées musicales très psychédéliques. Un set dans lequel il fallut vraiment réussir à rentrer, mais dès que les portes se sont ouvertes, ça a été une sensation assez particulière qui nous a envahis. Une petite quarantaine de minutes qui auraient méritées d’être prolongées encore un peu plus. On espère vraiment les revoir dans le sud avec un temps de jeu un peu plus conséquent.
Malheureusement pour moi, le travail prend le dessus pendant presque l’intégralité du set de Sons Of Morpheus, le temps de finir le tout et les musiciens ne sont déjà plus sur scène. Aux dires de certains collègues, le son n’était pas mauvais et la prestation plutôt bonne, dommage, affaire à suivre de mon côté.
Karma to Burn refoule les planches de Korigan un peu plus d’une année après leur dernier passage. Sur scène, le seul changement c’est le nouveau bassiste : exit l’ancien bassiste d’Exploited …. Il devait boire plus que certains zicos et a donc été mis à la porte pour faire des économies de bière. Hormis ce petit changement, quoi de neuf sous le soleil ? Rien, que dalle, nib, niet, wallou. Certains n’aiment pas le changement dans la setlist et KTB fait parti de ceux-là. Hormis deux petits titres tirés de leur EP, le groupe déroule exactement le même set que lors deson dernier passage. Le pit ne s’enflamme pas plus que ça, il a même tendance à se vider un peu, et de mon côté l’encéphalogramme reste plat. Au vu des deux set d’ouverture, la barre avait été mise très haute, là, la facilité a gagné sur la qualité, et puis sur scène il ne se passe pas grand-chose. Bref sur ce coup, cela n’a pas marché de mon côté : la fatigue ? La tarte de la veille au Bal des Enragés ? Le culot musical des deux groupes précédents ? Je ne sais pas mais je n’arrive pas à rentrer dedans. Rideau, on tourne la page et on rentre à la maison.
Bon c’était quand même bien bon cette petite soirée ,merci à l’alliance de la bûche et leur représentant sudiste pour cette birthday party des plus délectables. A noter que les gars ne feront pas dans la dentelle prochainement en programmant à Dragui Witchtroat Serpent et en proposant le 15 mai le « Doomed By The fuzz », un petit fest né sur les cendres du Fuzzfest avec entre autre Monolord, alors si vous ne savez pas quoi faire pendant ce long week end férié bougez-vous le cul dans le sud, ça vaudra le détour !
Merci à Juliette et Jez pour leur confiance