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8ème Hellfest pour votre serviteur et parler d’évolution depuis ma première édition est un doux euphémisme. Y’a eu tellement de choses qui ont changé : à commencer par le taux de fréquentation. Oui il faut se résigner la France a enfin son Wacken (que ça plaise ou non), notre cher Hellfest voire Fury Fest où nous n’étions qu’entre 2000 et 15 000 par jour fait désormais partie d’une époque révolue. On voit beaucoup et on entend beaucoup dire que le Hellfest est devenue le Disneyland du Métaleux. C’est peut-être vrai mais les choses qui ne changeront jamais c’est la qualité d’accueil (hors camping), la dévotion du public pour son festival, l’implication des équipes de bénévoles et surtout la qualité de la programmation.

Bref je vous souhaite que ces divers lives report que vous lirez, retranscriront au mieux le Hellfest cuvée 2015 et vous ferons revivre avec nostalgie ce moment mémorable. Bonne lecture à vous.

Nous étions tous informés que le festival n’ouvrirait ses portes que le Jeudi à partir de 16h00. A la surprise pas forcément générale, vue le mouvement de foule, le festival ouvre ses portes à 14h15. On récupère le pass, on rencontre quelques collègues de Rock Hard et on file sur le Hellcity square. Celui-ci a été agrandit et est doté d’une taverne supplémentaire mise en place par l’équipe du jeu World Of Worcraft. Un bien bel endroit où joueurs pro et afficionados du  jeu viennent s’affronter. Le seul bémol vraiment important c’est le manque de toilettes sur le camping, mais bon ça reste un détail au milieu de toutes les améliorations apportées. Le jeudi soir se passe tranquillement on va charger les batteries pour ce long marathon musical qui s’annonce.

Vendredi après un décollage difficile je me fais la queue pour pénétrer par la cathédrale. 20 minutes d’attente… je n’ai pas l’impression que le bracelet RFID, nouvelle innovation du fest, soit vraiment très efficace pour le gain de temps à la fouille, mais bon c’est normal de mettre du temps quand tu test un nouveau système et surtout quand t’as 10 000 sauvages qui attendent dans la queue. Une fois la nouvelle cathédrale passée c’est la claque. Une  déco à couper le souffle, je vous passe les détails mais c’est pas mal foutu du tout. Le seul bémol est peut-être l’installation de ce nouveau bar trop proche des nouveaux chapiteaux abritant la Altar, la Temple qui d’ailleurs sont dotées (ainsi que la Valley) d’écrans permettant de suivre le live quand il est  impossible d’accéder aux concerts.

D’ailleurs mon premier live se passe sous la nouvelle Altar.

 Le Duo suisse Bölzer vient défendre en terre francilienne ses deux Ep et sa démo. Le set est très intense et le Death Black du combo a tout de même du mal à faire décoller le public. Il est encore un peu tôt le parterre est un peu clairsemé mais les personnes présentes passent un bon moment. Il est toujours difficile de tenir en haleine un public tôt le matin et quand on a des pièces musicales un peu longues cela n’aide pas du tout, mais le duo arrive à passer l’épreuve et récolte une belle ovation à la fin du set.

Je prends mes jambes à mon cou et file à la Warzone me faire tartiner par  les ricains de Despise You. Déjà  le genre musical m’a l’air  plutôt alléchant : Powerviolence …. Un grand moment de poésie en perspective. Et ça ne loupe pas. Avec des titres pas très long et un combo en bonne forme le groupe ravi le publique déjà présent. On dirait que le chanteur retient sa rage et modère sa violence, par contre sa chanteuse est plutôt passive. Hormis ses rares apports de chant on pourrait se poser la question de l’utilité de sa présence. Toujours est-il que le groupe fait le job et défonce tout. Effectivement il ne restera plus beaucoup de dents à ceux présent dans le pit vue les experts en KDS qui s’y trouve. C’est bon …. C’est même une tuerie.

Aller hop de suite après on repart sous la Altar pour un grand moment de grindcore. « LE GRIND C’EST LA VIE » comme le dit un pote et il n’a pas tort. D’ailleurs la violence que mettent les musiciens de Leng Tch’e ferait presque de l’ombre aux plus grands groupes du style. C’est vrai on est là pour mettre nos vies et nos problèmes de côté et leur foutre dessus au milieu du pit. Le chanteur nous rappelle que «  si vous êtes venu chercher de la tendresse vous vous êtes trompés d’adresse ».  Ah mais monsieur nous ce qu’on est venu chercher c’est de la thérapie par la violence, ça chie, c’est taillé au couteau c’est précis, c’est une véritable tuerie. Le groupe nous replonge même dans son premier album qu’ils avaient eu le plaisir de défendre il y a de cela 10 ans au Hellfest. Un set de fou, de l’amour dans le pit, de la convivialité avec un chanteur qui descend régulièrement dans la fosse pour solliciter les premiers rangs, d’ailleurs très belle démonstration de cette esprit familiale au moment où le chanteur balance un deuxième micro dans le pit pour un Open Mic sur le dernier morceau. Un set de toute beauté et franchement un groupe à revoir en club très rapidement.

Après un petit passage préparation bouffe au camp, je file retrouver les Breakdust qui ont ouvert le fest, pour une interview très amicale. Après une petite bière partagée avec les chroniqueurs du Daily Rock Team me voilà devant la légende Billy Idol.  Voir une telle légende du punk m’a tout de suite titillé lors de son annonce, c’est quand même pas tous les jours qu’on le voit chez nous. Ma déception est tout de même grande, je ne trouve pas que le mec soit forcément en très grande forme.  Heureusement que les musiciens sont là pour relever le niveau de la prestation car ce n’est tout de même pas terrible terrible, même la reprise des Doors n’est pas génial. Enfin bref déception je bouge chercher mon bonheur ailleurs.

DYING FETUUUUUUUUUUUUSSSSSSSSSSSS !! Toujours une valeur sûre en festival. Ça démonte bordel, il ne m’a pas fallu 2 minutes pour abandonner mon sac dans un coin et foncer dans le pit. C’est chaud bouillant. Le combo est chaud patate est la prestation est juste dantesque. On plonge dans pas mal d’albums allant des premiers efforts à « Reign Supreme », et on a même le droit à un morceau du prochain album. C’est vraiment une vraie machine de guerre ce groupe. Moi mon morceau préféré reste « Kill Your Mother and Rape Your Dog » une ode au business musical. Bref Dying Fetus ça défonce point barre même quand le son est pas forcément idéal.

Le chaos va s’emparer de la Warzone. Après l’annulation de Trap Them il fallait un groupe à la hauteur pour les remplacer et le combo belge OathBreaker était dispo pour déchirer le Hellfest. Alliant savamment des passages plutôt postcore avec des passages dantesque et d’une violence rarement égalées. Pas de chichis dans la musique du groupe, ça doit faire un peu l’effet d’un pitbull débarquant dans une crèche et ravageant tout sur son passage. Par contre on aurait bien aimé avoir une autre impression de la chanteuse que celle d’avoir en face de nous le « copain machin » de la famille Adams. Mais attention cela n’enlève bien entendu rien du tout aux énormes capacités vocales de celle-ci. Je dirais même que Candace n’a qu’à bien se tenir. Un set très instructif et une très belle surprise.

La légende nipponne Envy vient fouler les planches de la Valley. Envy c’est tout de même 20 ans d’existence et une maîtrise incontestable de l’art du screamo allié à un post rock couillu. Le groupe part piocher dans sa multitude d’album tout en incorporant une cartouche bien placée de leur dernier bébé en date. Envy c’est l’alliance parfaite entre les passages d’un calme sans pareil avec des plants partant dans tous les sens. Envy c’est un chanteur possédé d’un bout à l’autre du set, mais aussi des musiciens déchaînés. Envy c’est une tuerie, et vue que c’est une rareté c’est blindé sous la Valley. Y’a pas trop d’interaction avec le public mais l’atmosphère développée par le groupe ne s’y prête pas non plus. Bref moi qui écoutait ça dans ma jeunesse quel plaisir de les voir en live.

Y’a pas à dire, le punk n’est pas mort, les papas (ou papis suivant la génération) de Cock Sparrer le prouvent ce soir. Déjà l’affluence qu’il y a sur la Warzone en est une belle preuve. L’engouement de ce même public pour le set est aussi à souligner. La setlist que le groupe déroule n’est composé que de purs tubes. De la vraie Oï comme on aime encore en écouter. Le groupe se fait plaisir sur scène, les musiciens communiquent bien avec le public, leur chanteur donnant le ton. La scène est exploitée de long en large et en travers. C’est carré, y’a vraiment très peu de déchet et le moment est vraiment très appréciable. Les potes grooves, madame aussi, la bière coule …. Y’a rien de plus à ajouter pour passer une très belle heure musicale. A revoir en club également rapidement.

Meshuggah !!!!!!!  A chaque fois que je vois ce groupe je ressors très partagé de leur concert. Le groupe bénéficie d’un très bon son ce soir (enfin depuis l’extérieur de la tente c’est ce qu’il en est) ce qui permet de profiter de manière optimum des morceaux techniques du combo. Pas de répit dans ce live qui lui aussi voit s’enchaîner les tubes du groupe. Le public est chaud bouillant et il y a tellement de monde qu’il est impossible aux retardataires de pénétrer sous la Altar, mais heureusement, il y’a l’écran. Mais voilà où pour moi le bât blesse c’est toujours un problème de longévité des morceaux. C’est certes dantesque comme concert, mais à cette heure-ci la capacité de concentration de l’auditoire est susceptible d’être altérée par les aléas d’un festival. Toujours est-il que la foule repart enjouée de ce live et votre serviteur aussi.

« Pas de slip » clôture cette journée sur les grandes scènes. Nouvel album, nouveaux décors, nouveaux zicos, nouveaux masques, bref que du neuf chez les copains à Mr Taylor. D’ailleurs il tient une bonne forme le gaillard et je pense que caler au bout du deuxième titre « The Heretic Anthem » est un choix judicieux pour se mettre les plus vieux dans la poche. Le groupe est en forme surtout leur Dj qui court partout est nous gratifie de gros jump pour rejoindre son poste. C’est  plutôt plaisant. Le reste du set déroule en proposant des morceaux du dernier album et nous envoyant direct dans les dents des vieux titres. J’arrive toujours pas à comprendre pourquoi Taylor à un moment donné décider de mettre du chant clair dans Slipknot. Les nouveaux zicos sont plutôt bien intégrés aux groupes et l’exécution des vieux titres est parfaite. Aller je suis mort direction mon lit pour ce soir.

Samedi matin le soleil tape déjà fort à 8h00 sous la tente, allez, je me tire du lit et cette météo me donne une envie de gros son, ça tombe bien aujourd’hui c’est la bagarre.

11h05 je file perdre quelques dents et mettre mes côtes à rude épreuve avec une bonne de dose de Parisian Hardcore. Providence met le feu à la Warzone et met déjà à rude épreuve les coreux les plus aguerris. Ça ne fait pas semblant devant et ça doit faire plaisir à voir depuis la scène. Ce qui fait aussi plaisir c’est le thsirt des Dirty Wells porté par le grateux du groupe ….D’ailleurs …. Pourquoi ça tête me dit quelque chose ? Mystère de ce fest.  Une bonne demi-heure de distribution de pain dans les gencives à base de tout ce que le Hardcore nous propose de mieux. Pas de pitié pour les festivaliers et ça c’est bon.

 Ma première grosse claque du week end jme la prend en allant voir les britanniques de Haken. Je ne suis pas forcément branché prog mais là il faut dire que c’est vachement bien foutu. Le groupe commence par un morceau instrumental et montre là toute la richesse de leur musique. C’est comme un repas complet : on trouve là-dedans il ya tous les ingrédients parfait pour vous coller à vos basquets.  Le chanteur rejoint le groupe au deuxième morceau et dévoile lui aussi une formidable palette vocale. Le groupe fait le job et nous fait profiter de morceaux issus de leur discographie déjà bien fournie. Dommage que le son du clavier n’est pas bénéficié de la meilleure gestion sonore de la part de l’équipe son. C’est vraiment très bon et si vous avez l’occase de les voir foncer.

J’avoue ne pas avoir été très convaincu par les musiciens de Broken teeth. Leur Hardcore est certes très aguichant mais l’impression de répétition me gagne rapidement. Je m’éclipse assez vite pour me caler pour la deuxième grosse baffe les français de Monarch !

Monarch ! C’est un groupe hors norme. Pour accrocher à la musique du combo faut oublier toute notion d’espace-temps. J’ai emmené avec moi des personnes non avertit qui ont eu du mal à intégrer cette notion, après avoir assimilé la chose je crois qu’ils sont tous rentrés dedans .Avec un temps de jeu de 40 minutes à quoi devions nous attendre ? A 3 morceaux, 3 morceaux où l’ambiance obscure du groupe vient mettre tout le monde chaos. Le public reste coi devant la prestation du combo et je pense encore plus devant la prestation vocale d’Émilie la maîtresse de cérémonie juchée derrière sa table d’effet où trône des bougies (ça peut faire bizarre mais ils gardent leur concept de live en soirée.) Une claque que dis-je, une  putain de grosse baffe comme la première fois où je les ai vus. Bravo et merci.

Les Hollandais de Vitamin X asticotent déjà les cervicales des headbangers devant la warzone.  Leur Hardcore incisif n’a plus rien à prouver à personne. Ça tabasse sévère et ce n’est pas pour me déplaire. Le soleil tape fort et  tout comme le batteur sur ses fûts. Les zicos sont bien dedans et le public le leur rend bien. Ça bastonne sévère dans le pit et les mecs du mosher team viennent prouver qu’ils sont encore en grande forme ce jour. Le set se déroule pénard, tout le monde passe un bon moment et c’est  plutôt agréable.

Subtile violence. Ghost Brigade déboule sur les planches et nous met tout de suite au courant de ce qui va nous arriver. Vous allez en prendre plein les oreilles. Le son est pas au top au top tout comme Haken, toujours ce grésillement par moment mais apparemment le groupe n’en a cure. Le set est de toute beauté, le groupe nous propose des titres issus de leur dernière offrande «  IV : One With the storm » mais aussi des morceaux issus de « Isolation Song ». La setlist n’est en fait composée que de tubes en puissance et ce n’est pas pour déplaire aux fans venus en nombre. Du grand art du très grand art.

Retour sur la warzone pour les parisiens de Rise Of The Northstar. « Ouais tu verras c’est dans lignée de Madball » Ah bon ? Alors va falloir m’expliquer où ? Je partais réticent à ce concert « le samouraï Hardcore » développé par le combo ne m’émoustillant pas forcément. Hé bien franchement j’ai été très surpris. Les mecs ont plutôt une belle mise en place musicale et ce côté Hip-Hop donne une touche pas dégueu en live. L’hommage au NTM est assez surprenante … ou pas pour un public de Métaleux, moi qui suis fan je trouve ça du plus bel effet, même si les gars auraient du à mon sens pousser le truc plus loin. Oui messieurs il est possible pour un groupe français de percer à l’international vos anciens confrères de Kickback l’avaient très bien fait,  et vous pouvez être fier de ce que vous nous avez proposé ce jour. Merci à vous aussi.

Terror sans son chanteur c’est comme une île flottante sans le blanc en neige : la crème anglaise reste bonne mais il manque quelque chose. Ben là on est exactement dans le même cas de figure. Le chanteur qui remplace Scott n’est autre que son bassiste (du coup, c’est un des guitarite qui le remplace à la basse) fait le job même si scéniquement il est quand même moins exubérant que Scott. La setlist est on ne peut plus basique, ça fait 5 fois que je les vois, ça fait 5 fois qu’on intègre à la setlist juste un titre ou deux des dernieres albums, on nous gratifie même d’un morceau de leur album qui sortira en août prochain. Le job est fait mais pas à 100%. Si ça avait été leur chanteur derrière le micro cela aurait été la putain de guerre, là c’est bon mais on reste sur notre faim.

Y’a tellement de monde à la fin du concert de Terror que l’idée de partir et ne plus pouvoir revenir pour voir BODY « MOTHER FUCKING » COUNT m’effraie, alors on reste sur place et on va patienter la petite heure qu’il faut.

Ice-t et ses sbires débarquent sur un « Body Count is in the house » à l’ancienne. Le mec est complètement imbue de sa personne mais on s’en tape putain y’a BODY COUINT QUI JOUEEEEEEEEEEEEE. C’est plein à craquer, les personnes essayant  de rentrer partent là pour un véritable parcours du combattant. La foule est chauffée à blanc les mecs ont pas besoin de se fouler la rame, ils ont d’avance tout le monde dans leur poche. La setlist est magique avec deux trucs à signaler. La première WAAAAARRRRRRRRRR le titre écrit pour la BO du Film «  Judgment Night ». C’était le premier film à proposer une BO alliant Métal et Rap. Et pour ce morceau les mecs de LA c’étaient alliés avec Slayer oui monsieur, quel rareté, quel cadeau. Par contre il est où le Born Dead de ma jeunesse ? Elle est où la grosse baffe de ma vie ? La tartine que tout le public attendait ? Ben elle n’est pas là. Tu te dis fuck mais : putain de merde j’ai vue Body Count bordel.

Je me souviens de ce qu’avait dit Thierry Rolland en 98 après la victoire de la France au mondial «  Je crois qu’après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! Enfin, le plus tard possible quand même » ben pour moi c’est la même chose avec Faith No More. Voir Patton, le mec qui prend sa voix et qui en fait ce qu’il en veut et voir FNM tout court est une rareté absolue. Tout le monde vient avec un décor noir au Hellfest … ben pas FNM, chez eux tout est blanc même les roadies.  Le groupe est en très bonne forme, celui qui galère c’est leur batteur qui fait le job mais on voit bien qu’il en bave par moment. L’humour est au rendez-vous dans ce set, leur claviériste nous informe même qu’il y a beaucoup de monde qu’il aimerait baiser dans le public. Mr Patton descend dans la fosse échanger sa chemise avec T-shsirt de la sécurité. La set list est magique, 4 titres de Angel Dust quelques pépites du « King For A Day » avec un « The Gentle Art ». Et je vous parle même pas de la tripoté de tube que le groupe nous livre. Le set se conclura sans « Digging the Grave » mais avec une reprise où Patton se transforme en Crooner avec un morceau de Burt Bacharach.  Ha putain tout va être fade après ce concert.

Je crois qu’on est tous unanime pour dire que le Hellfest a offert à ses festivaliers un putain de cadeau avec un feu d’artifice juste énorme. Vous allez entendre parler de celui-là et perso je peux vous dire que le feu d’artifice du vieux port de Marseille c’est du pipi de chat à côté. On assiste à de grandes embrassades dans le public, beaucoup versent une petite larme. C’est beau c’est grand c’est le Hellfest, on entendra dire que nous sommes maintenant au Disneyland des metaleux on s’en tape c’est bon.

Je l’avais dit qu’après FNM tout allait être fade,  les Deatheux d’Obituary ne réussiront pas à me faire rentrer vraiment à 100% dans leur set. Mes collègues m’ayant bassiné avec Triggerfinger je vais également y jeter une oreille, et là madame me propose d’aller voir Manson.

Que dire à part pathétique. Le mec chante 3 titres puis sollicite le public pour tout le reste. On sent bien que le gars a pas trop envie de donner de sa personne et finira même par partir avant la fin du set. Il est mort le révérant, malgré un dernier album prometteur ça n’a pas tenu ses promesses en live. Go dodo demain ça va donner.

Dimanche : J’aime pas les dimanches de festival : ça craint, ça pue à plein nez la fin, ça sent la déprime post Hellfest, mais comme me l’a rappelé un pote «  c’est que dimanche matin buzz y’a encore 16 h de son » Mais OOOUUUIIIIIIIIIIII !!!!!!!. Alors moralité lets go to the pit. On va aller à la Warzone voir Birds in Row. Et putain ça envoie sec. Le public est déjà bien présent pour assister au show du trio lavallois. Et dire que ça tabasse n’est qu’un doux euphémisme. En fait il y a un titre joué ce soir qui résume bien la chose « You, Me and the Violence ». A l’époque on appelait ça du Screamo mais maintenant avec toutes les influences qui enrichissent la musique du combo, il est difficile de le qualifier. Toujours est-il que pour moi ça a marché les gars nous ont offert un très beau set pour ce dernier jour de fest.

Code Orange va aussi remporter de belles ovations sans toute fois déchaîner les foules, les gens s’économisant peut- être pour les stars du jour : Snot. Toujours est-il que le groupe nous délivre un set plutôt couillu aux accents de crust. Mais y’a des influences issues de toute part : On ressent quelques effluves de Converge, il y a un côté post rock qui vous donne comme une bouffée d’air mais c’est pour mieux vous démonter derrière. C’est parfait comme set mais perso je suis tellement impatient de voir Snot que je n’arrive pas à rentrer dedans plus que ça.

Un petit tour à The Haunted que personnellement je découvre. Ca va ça passe bien. Un petit tour à Red Fang qui à mon avis aurait mérité de bénéficier d’un set sous la valley et plus tardif dans la journée, mais ça n’empêche pas de tabasser.

Après la claque Birds In Row du matin, me voilà prêt pour prendre celle de Russian Circle. C’est que y’en de l’émotion dans la musique de Russian Circle. Le fait que le groupe n’ai pas de vocaliste n’est pas du tout un problème, les musiciens développant une technique hallucinante. Evoluant dans un postrock / core, alliant passage calmes et écorchés le groupe impose son style et nous met une baffe derrière les oreilles. C’est hallucinant comme tout le monde à l’air scotché à leur musique, comme si temps avait été suspendu le temps de leur show. C’est propre et leur son d’une limpidité nous permet de pouvoir profiter de la richesse musicale proposée. Chapeau franchement un très beau et bon concert.

Les festivaliers en rêvaient le Hellfest l’a fait. Les James Dean de la fusion, du Hardcore appelé ça comme vous voulez) les gars de Snot sont sur la Warzone et je n’ai qu’une chose a dire FUCK THE RECORDS AND FUCK THE PEOPLE. Snot va enchaîner les morceaux et retourner le public. Dès les premières notes je jette mon sac et me précipite pour me frotter au pit et c’est bouillant mais respectueux. Les musiciens sont un peu moins déchaînés qu’au moment ou on les avaient vus au Molotov à Marseille, sauf un leur chanteur qui éprouve un plaisir non feint de jouer ici. Le groupe n’a pas le choix que de taper dans son seul et unique album. Quoique y’a un titre qui est issu de l’album qui avait été sorti en mémoire de leur chanteur disparu. Pour cet album les musiciens de Snot avaient réunies autour d’eux une tripoté de stars pour faire le chant. Le morceau est plutôt bien exécuté mais j’aurais préféré un titre de plus du « Get Some ». Bref moins intensif qu’au Molotov mais tout aussi bandant. Snot bordel Snot.

« Les mangeurs de Weed » m’avaient aguichés avec leur album «  Jason ..the Dragon ». Déjà je crois qu’on est tous d’accord pour dire que le batteur est un sacré showman et à une très belle technique. J’aime bien quand les batteurs sont de profil ça permet de bien voir toute la finesse la justesse du geste. Le set est dantesque. C’est crade et précis à la fois, c’est étouffant comme ambiance et c’est aussi très frais par moment. C’est un véritable étau qui vous attrape et les zicos ne cessent de le resserrer à chaque riff exécuté. Pas excessivement de répits juste le temps au chanteur de se la coller au Jack et de nous rebalancer un son malsain à souhait. Bref c’était une vraie bonne claque.

Impossible d’accéder à la Warzone pour Les Ramoneurs de Menhirs, ça me prend la tête de pas pouvoir voir au moins une légende des berrus sur scène. Moralité pause au camping.

La question du concert de Cavalera Conspiracy s’est longtemps posée au camping et nous en sommes venus à la conclusion que mieux valait se souvenir du grand max que celui auquel nous aurons certainement le droit aujourd’hui, moralité go le market dans lequel je n’ai encore pas mis les pieds.

Retour au son avec un passage par Life of Agony pour deux trois titres et après on va jeter une oreille à Cannibal Corpse. Là aussi impossible de pénétrer sous l’Altar, moralité on se pose afin de voir l’écran et de pas être étouffés par la foule. Ce qui a provoqué un drôle de mélange. Imaginez un écran avec Corpse Grinder qui se déchaîne et en fond sonore Simone d’Epica. Ben ça donne du Epicorpse. Le concept a longtemps été débattu et ça a pas mal fait rire de gens. Enfin bref.

Calage pour les 3 prochains concerts des Mainstage. Le bal s’ouvre avec une légende du Neo-metal : Limp Bizkit. Fred Durst en mode taliban arrive sur scène et là on se dit bordel quel coup de vieux. Au chant c’est parfois poussif mais ça envoie tout de même du bois. Le set part plutôt bien mais au bout de quelques minutes je me dit «  y’a tout de même trop de blabla », ben ouais quoi ferme là et joue bordel. Et  je ne vous parle pas de l’état du son. Leur Dj balance des basses qui nous empêche de profiter pleinement du truc par moment on  entend plus les autres jouer. Ca enlève plein de plans de tueur qu’on attendait pour se foutre dessus bordel. Et pit c’est quoi cette reprise des Rage. Si tu fais une reprise fait pêter celle de George Mickael. Enfin bref entre le blabla trop long, le son de merde, cette reprise inutile, on va quand même retenir que ça fait plaisir de voir  Limp Bizkit et des titres du grand « Chocolate StarFish »

In Flames est un groupe qui divise les fans. Certains ont acceptés le changement radical qu’a opéré le groupe à une époque d’autres non. Toujours est-il que perso à chaque fois que je les vois je suis jamais déçu. J’écoute pas particulièrement le groupe durant l’année mais c’est vraiment bien foutu est leur chanteur est vraiement en grande forme. Le set se déroule pénard et certains trépignent autour de moi en voyant le backdrop de Korn se dresser. Mes potes reviennent de At The Gates ou Saint Vitus en concluant quelques dizaines de minutes plus tard qu’ils étaient septiques sur le set de In Flames et qu’en définitive c’était un très bon concert. En je suis bien d’accord avec eux n’en déplaise aux plus récalcitrants.

Korn qui joue en intégralité son premier album c’est une chose rare. Davis a ressortit son jogging Adidas, tout le monde arbore comme à l’époque de belles dread et l’ambiance est là tout le long. Cela ne doit pas être facile de se replonger dans ses vieux démons 20 ans plus tard, c’est peut-être pour ça que Davis ne communique quasiment pas avec le public (tout juste au début et un peu plus à la fin). A un moment je crois triper en apercevant un autocollant de l’OM sur une guitare … j’ai dû rêver. Au 4ème morceau c’est le drame : coupure de son de 5 minutes. Y a des groupes qui auraient pris leur clics et leur clacs et ne seraient pas revenus mais les zicos reviennent et reprennent leur set, y’a peut-être un peu de mal à se remettre dedans sur scène mais dans le public tout le monde est chaud bouillant. La setlist, ben c’est facile on a tout le premier album « Falling Away From Me » et « Freak on the Leash ». A la fin du live j’ai entendu deux jeunes qui disaient «  ouais jme suis fait avoir je connaissais que deux morceaux à la fin et deux morceaux en plus le reste je connaissais rien ». Ben pour moi c’est l’inverse. Ha bordel que c’était bon Korn j’ai pris un pied de l’autre monde, c’était énorme et en plus on a eu un vrai set de Neo, un style un peu en déperdition mais qu’on espère revoir pointer le  bout de son nez.

Moralité je vais voir Nofx pour rien apparemment ça a été déplacé. Quand t’a pas de téléphone avec une appli Hellfest et le temps d’aller au point info ben tu te rend compte que tu es passé à côté de l’info qui disait que ceux-ci prenaient l’horaire de Rise Against. Moralité un dernier pichet de bière et on va aller se reposer pour faire la route demain avec dans la tête de chouette souvenir et une question est sur toutes les lèvres : On y retourne l’année prochaine ? Wait and See

Merci  à Hellfest production pour cette belle édition, aux groupes et aux managers croisés, merci aux bénévoles, merci à l’équipe de DRF et à nico pour sa confiance.

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