Festival Artefacts Zenith Strasbourg 2016-46

2eme grande journée de clôture des Artefacts 2016, le festival alsacien qui s’étend sur 10 jours de concerts et de styles musicaux divers et variés.

Après une soirée du Vendredi pleine à craquer de rappeurs ricains à grande casquette, place pour le samedi à une journée plus… Comment qualifier cette journée d’ailleurs ? Plombée par la disparition de Lemmy (et donc de sa tête d’affiche), cet après-midi rockesque avait vu tous les heureux participants remonter d’un étage, les danois de Volbeat atterrissant donc en tête de pont. Les billets pouvant être remboursés, on pouvait s’inquiéter légitimement de l’affluence, d’autant que l’affiche éclectique et les paris risqués des derniers jours en matière de billetterie (un ½ tarif à l’accueil plus que mitigé) ne prédisaient rien de bon.
Mais, miracle alsacien, la lumière vint non pas de Laurent Blanc, sur le départ avec son gros chèque, mais plutôt de nos chers voisins teutoniques, tee-shirts Volbeat et saucisses fièrement affichées. Il faut dire que le groupe danois remplit les stades de l’autre côté du Rhin quand chez nous il aurait du mal à remplir le stade communal….
C’est donc sur une jauge d’environ 6500 spectateurs que peut compter l’organisation du festival, un joli score en plein Euro de foot !

C’est donc avec un peu moins de la moitié de la salle présente qu’ouvrent les joyeux drilles de Steve’n’Seagulls, rois du buzz sur le web avec leurs reprises au banjo et à l’accordéon des plus grands tubes métal, notamment, et, comme me le fera remarquer une oreille avertie, une setlist proche de la nécrologie métal de haut niveau. Si le concept amuse et réjouit la foule présente, la durée du set (les plages ayant été allongées pour combler la non–présence de Motorhead) attire progressivement la foule vers la zone buvette / malbouffe à faire rager le plus soft des diététiciens. Hot-dogs, bière, tartes flambées, kebabs, saucisses, paye ton cholestérol ! De quoi compter la foule avant la suite des opérations. L’occasion entre 2 sets de découvrir les nombreuses animations prévues sur le site, le gros point positif : consoles old School (merci à la Ludus Academie), babyfoot, rampe de skate avec démo….. la classe !

Place donc ensuite à Apocalyptica et ses violoncelles. Soyons clairs, c’est pro, carré, mais 1h15 d’instrumental, entrecoupée heureusement de guest au chant, c’est vite un poil… rébarbatif. Place à l’interview des Skunk Anansie pour faire passer la pilule apocalyptique (et le kebab à la dinde, l’heure tourne). L’interview est à retrouver sur le site, le point à retenir étant que ce n’est pas la grande forme du coté de Skin, au massage au moment de l’interview. Dos HS, un précédent concert annulé, le dernier raccourci….
C’est donc une Skin de combat qui monte sur scène, avec 10 minutes de retard. Impossible, à la voir bondir et se jeter dans la foule dès le second titre, de deviner que Skin est diminuée : le professionnalisme illustré. Un set tout en énergie, le groupe enchaînant les morceaux plus pêchus de son répertoire. Un show rodé, la bouteille aidant, les SA s’en sortent parfaitement mais le dos de la frontwoman ne supportera pas plus d’un heure, à la grande surprise des fans présents. Dommage de ne pas avoir prévenu le public qui restera sur une impression curieuse et trompeuse de show écourté, la prestation étant prévue pour 1h30.

C’est donc un MEGA tunnel qui attend le public avant la vraie tête d’affiche pour les fans de Rock de ce Samedi au Zénith : les Hives. La réputation live des suédois n’est plus à faire. Fond blanc et noir, assorti aux costumes impeccables des stooges vikings. Pas la peine de vous faire languir, les Hives resteront sans aucune contestation la claque des Artefacts 2016. Rarement un groupe rock punkisant à l’ancienne aura retourné un public pas forcément hostile mais clairement agglutiné pour se faire sa place avant Volbeat. Jouissif, virevoltant, pêchu à souhait, le show des suédois envoie tout valser sur son passage, y compris les coutures du pantalon du frontman qui n’y résisteront pas. Les 2 frangins s’en donnent à cœur joie, jouant avec le public qui finira même en circle pit, ce qui pour un show punk garage est loin d’être coutumier ! Un grand show, ovationné très largement, qui on l’espère, sera ENFIN suivi d’un nouvel album.

Reste donc Volbeat. Bon. On y est. Pour un non connaisseur, attention l’appellation « Metal » est quelque peu surfaite tant le groupe surfe plus sur un rock à grosses guitares que sur du métal pur et dur, même si l’ajout au trio du guitariste d’Anthrax ajoute sa touche « soli de guitares de la mort qui tue sa mère ». Allons y plutôt pour Easy Metal  C’est donc parti pour presque 2 heures de chorale volbeatienne. Ça danse, ça chante, pour un samedi soir il ne manque plus que les paroles sur les écrans géants pour un parfait karaoké à la sauce teutonne. D’un point de vue scénique, rien de bien transcendant, les Volbeat ne bougeant pas trop, à l’exception donc de Rob Caggiano, le roi du solo, qui ajoute une touche dynamique live, même si parfois l’assemblage semble un peu voyager en parallèle.

Que retenir donc de ce samedi orageux aux Artefacts ? Comme d’habitude, une organisation impeccable, horaires, son, conditions d’accès. Du travail de pro, reconnu depuis bien longtemps à la Laiterie ! De bonnes idées comme les nombreuses animations autour des shows. Et bien sur le show atomique des Hives qu’il est toujours bon de voir ensemble. Rendez-vous l’an prochain  pour les festivals, mais surtout toute l’année dans les salles de concert alsaciennes, fortement dépeuplées suite aux attentats. Soutenons-les !

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