Encore une soirée de choc organisée par Sounds Like Hell Productions! Après le succès de la soirée organisée pour leur 10 ans, nous voici face à un plateau qui en laissera plus d’un face contre terre!

Le Transbordeur est connu pour son son aux petits oignons. Et commencer la soirée avec un groupe comme Obscure Sphinx permet de se mettre les tympans bien en jambe! Imaginez un Meshuggah ayant bouffé du Doom/Sludge avec un chant prodigué par une chanteuse possédée par son art, alternant entre voix cristalline et growl possédé, bougeant façon danse contemporaine lorsqu’elle n’a pas à user de ses cordes vocales. Voilà ce que les Polonais nous envoient dans la face dès les premières minutes du show, et le constat est simple : ça rigole zéro! Dès les premiers drops de basse on se casse déjà la nuque et ça ne s’arrêtera pas avant la fin du concert, mis à part durant les quelques parties chants claires contemplatives, en mode Post Rock Doomy qui t’envoient dans l’espace, avant que les basses ne retabassent de plus belle! Et bim, une branlée!

Ce sont les locaux de Celeste qui ont la charge de faire décoller la fusée pour préparer la mise en orbite Amenra. On les avait déjà vu quelques semaines plus tôt au Motocultor, pour un show qui en avait laissé plus d’un pantois! Même formule  ce soir, avec un light show simple et efficace, lumière blanches épisodiques alternant avec les classiques lampes frontales rouges vissées sur les crânes des membres du groupes, tels des cyclopes aux yeux remplis de colère jugeant l’auditoire. Le son est au top (peut-être un peu trop de basses?), mais une chose me tracasse… Je commençais déjà à m’en rendre compte au Motoc, mais mettant cela sur le compte de la fatigue, des nombreuses claques reçues ou que sais-je, je ne m’étais pas attardé sur ce sentiment… Mais j’en ai ce soir le cœur net : j’ai du mal à rentrer dans la musique de Celeste. Trop de cassures, trop complexe, trop varié dans les nombreux styles qu’ils explorent? Je n’arrive pas à me l’expliquer. Attention, je ne dis pas que je n’aime pas ou que je trouve ça naze, loin de là. J’ai vraiment apprécié leurs albums, il y a beaucoup de choses qui me plaisent dans leur musique et dans leur mise en scène…Alors peut-être les envies du moment qui ne correspondent pas? Difficile à expliquer. Mais cela n’enlève rien aux qualités du groupe et de leur show, alors si vous accrochez à leurs skeuds, n’hésitez surtout pas à aller les voir!

Les minutes s’égrainent avant le début du show tant attendu. Nombres de personnes croisées avant le concert m’ayant confié avant le concert voir Amenra ce soir la pour la première fois, je leur avais simplement souhaité bonne chance avant la claque monumentale qu’ils allaient recevoir. En effet, on ne ressort jamais intact d’un show des Belges. Un écran est placé derrière le groupe et diffuse des images de paysages désolés, de visages féminins, de monuments en ruines. Le groupe monte sur scène alors qu’un silence religieux règne dans la salle. L’intro de « Boden » se fait entendre. La tension monte. Puis c’est l’explosion, le déchaînement de violence et de désespoir. Le public ne headbang pas, il s’incline à 90 degrés devant les maîtres, et lorsque la voix déchirante de Colin intervient, hurlée toujours dos au public, un immense frisson parait parcourir l’échine de l’entièreté de la salle. Le lightshow minimaliste colle juste parfaitement à l’ambiance. Lumières blanches et grisâtres effacées, faisant ressortir les projections d’arrière scène.  Tonnerre d’applaudissement puis silence à nouveau, quasi immédiat, pour le début rentre dedans de « Plus Prés de Toi (Closer To You) », et surtout pour l’impressionnante cassure de milieux de morceau. Pourquoi impressionnante? Car on entend rarement la voix claire de Colin en live, et encore moins un public chuchoter en chœur les paroles d’un morceau…Oui oui j’ai bien dit chuchoter! C’est avec encore et toujours des frissons que l’on vit la suite du show. « Razoreater », « Diaken », « Am Kreuz » , « Silver Needdle, Golden Nail » en guise de dessert et puis le groupe part, laissant la salle entière face contre terre, comme prévu. Les quelques personnes croisées en rushant pour prendre l’un des derniers bus sont sous le choc, mais aux anges. Et c’est bien cela la force d’Amenra. A travers une musique dure, presque dépressive, mais pleine d’émotions, leur prestations live servent d’exutoire. Et on repart les yeux dans le vague, défoulé, prêt à affronter les prochaines épreuves que la vie nous réserve.

Merci à soud like hell production

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