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Depuis qu’il a quitté les Wars On Drugs, groupe largement oublié depuis, Kurt Vile enchaîne les albums fascinants. Je ne dit pas seulement ça parce que, depuis la génération Springsteen, Petty Mellencamp , les folks rockeurs se font de plus en plus rares. De toute façon ces artistes ont, pour la plupart, gardé une inspiration qui n’a rien à envier à leurs grandes heures.

Le dernier album de Tom Petty montrait que, si le malheur ne s’était pas abattu sur tous les amateurs de rock classieux il y a un an, le chanteur avait encore de belles heures devant lui. Et je ne parle pas de Neil Young, qui sort un album part an et un grand disque tous les deux ans au moins.

Si j’insiste sur ces deux artistes, c’est parce que Kurt Vile est assez proche de leurs folks rocks mélodiques et bucoliques. Ses compositions donnent l’impression d’un folk rock sous acide, qui se serait donné pour objectif de jouer sa musique en y ajoutant une touche atmosphérique.

Et puis Kurt Vile a sorti « Wakin On A Pretty Daze », album où ses mélodies rêveuses atteignaient le nirvana. Il contenait tout ce qui fait qu’un artiste mérite de passer à la postérité , un timbre immédiatement reconnaissable, sorte de croisement entre le chant nasillard de Dylan et l’accent larmoyant de Neil Young, une capacité à se réapproprier le folk rock pour le moderniser, et un groupe au sommet de son art.

Après un disque pareil, Vile n’avait déjà plus rien à prouver. Cela ne l’a pas empêché de sortir le moins rock, mais tout aussi réussit, « Believe I’m Going Down » , dont le premier riff proche de « Sweet Home Alabama » vaut déjà sont pesant de cacahuètes. Pour le reste, ce deuxième disque partait dans une direction moins rock, privilégiant les mélodies acoustiques digne de Dylan.

Ensuite, l’homme a eu le temps de s’embarquer en studio avec la chanteuse australienne Courtney Barnett. On se serait cru dans les années 60, lorsque Johann Baez accueillait Bob Dylan à sont retour d’Angleterre pour former un des duos les plus cultes de la pop culture.

Comme eux, les deux artistes étaient au sommet de leurs carrières, ce qui n’empêcha pas l’album d’être incompris lors de sa sortie l’année dernière. On a cherché dans ce « Lotta Sea Lice » ce qui relevait de l’écriture de Vile, et ce qui était plus proche de Barnett. En fait, l’album était plutôt l’occasion pour ces musiciens de rendre un hommage classieux au folk rock, mais tout le monde voulait y chercher les marques annonçant la couleur de leurs prochains albums.

Cela montre au moins que le prochain essaie de Kurt était attendu avec une certaine impatience. Pas besoin de maintenir le suspense plus longtemps, « Bottle It In » ne sera pas encore le disque qui décevra les attentes que les amateurs de folk rock ont placé en Kurt Vile.

D’abord parce que le chanteur semble avoir réécouté les albums solo de Tom Petty , et quant cela transparaît sur des mélodies comme celle de « Loading Zone » , on ne peut que s’émerveiller. « Bottle It In » est une parfaite synthèse de ses deux prédécesseurs, on y retrouve des rocks enjoués, comme ce « Chek Baby » qui flirte avec l’énergie du Crazy Horse, où des bluettes acoustiques, où Vile montre encore qu’il est bien le chanteur le plus classe de sa génération.

Et puis il y a ces cœurs chaleureux, ces ambiances américanas, et ces accents country, qui rappellent que, si Kurt Vile tient désormais la boutique du folk rock, il se nourrit bien des mêmes influences que ses prédécesseurs.

Seul le temps dira si ce « Bottle It In » est aussi bon que « Wakin On Pretty Daze » car, comme ses prédécesseurs, ses mélodies vous accompagneront un moment avant de se livrer entièrement. Une chose est sure, c’est encore un grand disque.

http://kurtvile.com/

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