10 années que le groupe existe, vous imaginiez que votre musique touche autant de gens et que votre public ne cesse de croître ?

Jimmy : Quand on l’a créé, absolument pas, et bien au contraire ça a commencé comme un projet très récréatif et on a été très étonnés du retour français et international, à cause de la facilité de propagation sur internet. Certaines niches musicales se sont intéressées à nous, on a vite été invités et on est en définitive rentrés très vite dans le milieu stoner et tout. On était très étonné et on est toujours très contents de rencontrer des gens, de trouver des gens adorables dans un milieu très différent de ce qu’on connaissait jusqu’à présent. Julien, lui, venait d’un milieu plus indie rock et c’était à l’époque assez étonnant.

Vous avez sorti Apex III l’année dernière, quel regard vous portez sur cet album ?

Julien: On est très contents. C’est le premier album où on a eu du temps, les précédents étant enregistrés un peu dans l’urgence avec parfois des enregistrements de voix à la maison longtemps après. Là on l’a fait dans de bonnes conditions. On avait tout prévu pour le faire chez nous sur Bordeaux, on avait pris deux semaines. On a fait venir Gabriel… qui avait enregistré notre précédent album à Rio. Des conditions tranquilles quoi. Et le fait d’avoir tourné beaucoup ces deux dernières années, il y a eu beaucoup de choses qui ont été beaucoup plus fluides. C’était très agréable. Je crois qu’on est allés au bout de ce que l’on voulait faire.

Jimmy: Contrairement aux deux premiers disques, il y a des choses qui ont été créées en studio et qui ont été finies en studio. On ne connaissait pas ça du tout. Julien avait fait, sur des Ep, des rajouts ou des reprises, des trucs un peu annexes, mais sur album jamais. Il y a des arrangements, des effets qui ont été terminés en studio.

On sent une évolution dans la composition de Myramid, comment avez-vous imaginé ce titre ?

Jimmy: Ce n’est pas une évolution, c’est plus une parenthèse. C’était un moyen de faire quelque chose de moins préparé, moins produit, plus instinctif, plus relâché avec une très longue plage, relâchée. C’est un morceau de 17 minutes. C’est plus un  délire c’est pas quelque chose qui s’inscrit dans la suite et la progression du groupe, c’est une parenthèse.

En très peu de temps vous avez sorti 2 EP, pourquoi ne pas en faire un album, ou faut–il y voir l’introduction d’un nouvel album (chaque album est précédé d’un EP) ?

Julien: Pour le coup, pas celui-là. Ça c’est vraiment un truc à part. On avait vraiment envie de faire ce genre de chose. On est revenu à truc qu’on avait fait à peu près au moment de la sortie du deuxième album. On avait fait un morceau avec une amie qui fait de la musique concrète, avec des vidéos, c’était un morceau de 35 minutes avec des thèmes qui s’entremêlaient, une espèce de progression comme un mini opéra, enfin très très modeste, avec un thème d’ouverture et de fermeture et là on voulait refaire un peu la même chose mais en plus condensé.

Est-il obligatoire de faire des morceaux aussi longs pour que la musique de Mars Red Sky prenne toute son ampleur ?

Mathieu: Les tempi sont lents, sont gras, donc je parlerais de cause à effet, plus c’est lent et plus c’est long.

Jimmy: C’est intéressant ce que tu dis car notre morceau le plus court doit faire 3 minutes. C’est difficile de parler de morceaux en dessous de 4 minutes. Maintenant, il nous arrive de couper certains morceaux en plusieurs parties, ces parties pourraient presque être des morceaux tous indépendants parfois. Julien t’en penses quoi ?

Julien: Ça doit être possible, je sais pas .

Comment renforcer le son si caractéristique de Mars red Sky ?

Jimmy: Si on voulait aller plus loin, on prendrait une chorale avec que des gamins de 10 ans et des engins de chantiers avec des gros moteurs diesel qui font du bordel, et là on pourrait aller encore plus loin dans le concept

Vous aviez tenté l’expérience split album avec Year Of No Light, certains de vos confrères en sont relativement friands, pourquoi n’avoir jamais retenté la même expérience ?

Jimmy: On le refera !

Qu’est ce qui fait la force de Mars Red Sky aujourd’hui ?

Mathieu: Le fait qu’on puisse parler à des Métaleux et des jeunes filles en fleurs.

Parlez- nous un peu du processus de mise en place du court métrage de «  Alien Grounds ». Votre musique incite au voyage par les profondeurs et les sonorités que vous construisez, et le court métrage Alien Grounds colle parfaitement à cet état d’esprit aventureux. La science-fiction est-elle un thème majeur de vos inspirations ? Si oui, quels auteurs ou cinéastes vous touchent le plus ?

Jimmy: Ça reste très classique, ça reste Orson Wells. On n’est pas des grands fanas, on n’est pas des érudits de science-fiction. Pour le montage de Alien Grounds, c’est dû à Sébastien Antoine, le réalisateur. Il nous avait déjà réalisé un clip sur le second album,  » The Light Beyond  » c’est vraiment lui qui a vite pigé les codes du groupe au niveau de l’image, et qui est très inspiré. Il nous a proposé ça. Il a écouté le disque et nous a dit  » moi je ne veux pas faire un clip sur un morceau, mais sur deux morceaux qui s’enchaînent au début ». Et c’est lui qui est arrivé avec le concept. A côté de ça, il adore le groupe et, comme je l’ai dit, il a tout compris au concept visuel. Du coup on s’est pris au jeu car on lui fait bien confiance. Chez nous, l’image et l’audio s’entrechoquen et se complètent, ça a vraiment bien marché dans le clip. Mais il est vrai que c’est lui qui a tout fait, le scénario on n’a rien retouché, il s’est vraiment démené, on a fait appel à l’aide des gens avec un crowdfunding. Mais il a super géré. Mais tu vois, c’est la même chose avec la personne qui s’occupe de nos pochettes. Ils adhèrent, ils ont compris le truc donc ils font avancer les choses, ils font avancer le groupe.

Vous évoquiez dans une ancienne interview l’envie de vous frotter au ciné concert, on en sent les prémices avec « Alien Grounds », on a cette impression un peu plus appuyée avec « Myramid », alors à quand la mise en musique d’un film plus long et, si tel est le cas, dans quel style vous aimeriez qu’on fasse appel à vous ?

Jimmy: On nous a récemment proposé, dans un festival basque, un film qui date des années 50 où on voit ce célèbre réalisateur Orson Wells qui apparaît dans un film amateur basque, un film complètement hallucinant. Ils nous ont montré plein de film et on n’a rien trouvé de transcendant, pour le mois de novembre ça faisait trop court car Julien écrit son album solo. Mais ça va sûrement venir d’une tierce personne, ça ne m’étonnerait pas qu’on fasse ça dans les deux ans à venir, ça colle trop bien au groupe.

Julien:  Et ce serait carrément le même mode de fonctionnement qu’on a eu pour faire  » Myramid  » et le projet dont je te parlais tout à l’heure. Quelque part, on illustrait des vidéos. les rôles étaient inversés, les vidéos étaient vraiment en avant et nous on y mettait la musique. Donc je pense qu’on pourrait le faire, et ce serait avec plaisir.

Vous aviez enregistré votre premier album dans un désert, est-ce une expérience que vous renouvelleriez ?

Jimmy: J’aimerais bien aller dans la forêt. Dans le cadre d’un projet spécial, pourquoi pas. Mais on a déjà pas mal voyagé pour les deux premiers albums, on a donc été très contents de se poser à Bordeaux….

En choeur: On n’est jamais à l’abri que ça arrive

90 minutes de set à Paris prochainement, est-ce que vous allez en profiter pour tourner votre premier DVD.

Mathieu : C’est la deuxième fois qu’on nous en parle.

Jimmy: Ce serait bien qu’on le fasse effectivement

Vous avez participé à la réinterprétation de The Wall des Pink Floyd . S’attaquer à un monstre sacré comme ça n’est pas évident, pourquoi le choix de « Comfortably Numb », et que lui avez-vous apporté ?

Mathieu: On l’a enregistré il y a trois jours

Jimmy: Pour le choix du morceau, ben on n’a pas eu vraiment le choix car beaucoup de gens avaient déjà fait le leur. Ca tombait hyper bien car c’est ce qu’on aurait choisi.

Julien: Moi je le reprenais déjà il y a quelques années avec un autre groupe, il se trouve donc que je le connaissais bien, il est dans une tonalité où c’était simple à adapter. Au niveau du registre du chant, c’était simple, on l’a mis en place rapidement, on a vite trouvé un groove …

Jimmy : Tu verras au niveau du chant, quand tu l’écouteras, c’est assez intéressant, je trouve que Julien développe une nouvelle corde à son arc.

Est-ce que Mars Red Sky pourrait être un groupe instrumental?

En choeur : Non, non, non !!

Jimmy: Il y a une place pour l’instrumental mais l’identité du groupe est aussi avec la voix de Julien, on ne pourrait pas faire sans.

Quel est votre premier souvenir sonore ou musical

Mathieu: Pierre et le loup.

Jimmy: Close to me des Cure

Julien: Là B.O de « Il était une fois dans l’Ouest »; l’homme à l’harmonica, c’est juste magique

Pouvez vous me finir cette phrase : « on ne l’a jamais dit à personne mais »

Julien : On l’a jamais dit à personne mais ils ont eu un problème

Je vous laisse conclure et vous remercie du temps pris,

Jimmy: On s’est battus un jour avec Julien dans un Tour Bus !!

 

Merci à Mathieu, Jimmy et Julien (Mars Red Sky) Merci à Elodie (L.O Communication) – Claire Bernardet (Purple Sage PR) – Pierro The Mad ( The heavy chronicles )

Photos Nadèje Taront https://www.facebook.com/dailyrockfrance/photos/a.1720391314683156.1073742043.296465953742373/1720391354683152/?type=3&theater

 

 

 

 

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