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[Interview Sylak] Lodz – Eric (Chant/Guitare) et Olivier (Guitare)

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C’est alors que la chaleur étouffante de la journée se dissipe enfin que l’on retrouve Eric et Olivier quelques heures après leur set matinal au Sylak Open Air.

DRF : Salut Lodz! Alors comment s’est passé votre set de ce matin?

Eric : Ecoute on est très content! C’est une nouvelle expèrience pour nous, on est assez peu habitué à jouer en plein jour et en plein air, habituellement on joue plutôt dans des espaces clos et sombres mais c’était vraiment très cool de vivre cette expèrience et de devoir gérer la chose différemment.

Olivier : Et puis super accueil du Sylak, on sent qu’il y a une bonne équipe bien stable, c’est toujours agréable de se faire accueillir comme ca et puis pour nous c’est moins de stress, même pour un début de journée en fest où on ne sait jamais vraiment comment ca va se passer, là pour le coup c’était très confort.

DRF : C’est la première fois que vous jouez au Sylak, en tant que lyonnais vous veniez en tant que festivaliers les années précédentes?

Pour moi c’est la première fois. Je voulais venir l’an dernier mais malheureusement je bossais, c’est dommage car l’affiche était vraiment cool. Donc ouais première fois et je suis agréablement surpris. C’est un assez gros fest, mais c’est suffisament spacieux, on ne se marche pas les uns sur les autres!

Eric : C’est vrai que c’est vraiment très chouette. Pour ma part j’ai un peu honte de l’avouer mais première fois aussi, je suis jamais dans la région au moment du Sylak c’est une catastrophe! (Rires) Du coup je suis très très content d’être enfin là!

DRF : Vous allez continuer à profiter du festival jusqu’à ce soir?

 Bien sûr, l’affiche est vraiment super cool, on va en profiter au max!

DRF : Vous pouvez nous présenter rapidement le groupe, ses membres, son évolution? Ca fait tout de même presque 10 ans que vous avez débuté!

Ouais bientôt 10 ans! Ecoute, l’histoire c’est la meme que quasiment tous les groupes, des potes qui répètent dans leur cave et qui au bout d’un moment se disent « tiens si on enregistrait un disque? », puis 2, puis 3…On a sorti un EP autoproduit avec le soutien de Send The Wood, puis un premier album sur la Klonosphere, distribué par Season Of Mist, puis un deuxième dans les mêmes conditions, et on continue l’aventure. Aujourd’hui on est en train de composer notre 3e album!

DRF :  J’ai cru comprendre que vous aviez travaillé avec Magnus Lindberg de Cult Of Luna pour le mastering du 1er album, est ce que ca a été aussi le cas pour le deuxième?

Alors non, pour le deuxième album on a travaillé avec Nick Zampiello qui est un américain qui travaille notamment avec Converge, Neurosis ou Russian Circles…

Olivier : Il bosse avec un son bien à l’Americaine, un peu brut et il nous a fait un mastering bien cool, avec exactement la tonalité qu’on recherchait, il est très accessible en plus, enfin bref je le recommande!

DRF : Et du coup pourquoi ce choix de ne plus bosser avec Magnus?

Eric : En fait c’est une question de direction artistique, on avait envie de quelque chose d’un peu différent sur le 2e album. On l’a tout de même consulté.

Olivier : En fait on a fait des essais avec les deux, mais on était un peu pressé par le temps sur la sortie de l’album. Du coup c’est Nick qui nous a envoyé ses résultats le plus rapidement, et il avait exactement compris ce qu’on voulait, donc on a validé avec lui.

DRF : On vous colle souvent une étiquette « grosse inspiration Ghost Brigade », est-ce que c’est rageant ou est-ce que c’est quelque chose qui vous plait, voire même qui vous pousse à essayer de dépasser cette étiquette-là?

Eric : Bah écoute Ghost Brigade ca fait vraiment partie des groupes qu’on adore, après cette étiquette-là est peut-être un peu reductrice. On est un peu hybride, effectivement on est vachement influencé par les groupes scandinaves de Metal mélodique à la Ghost brigade, Katatonia ou Swallow The Sun par exemple, mais on a aussi des influences Post Rock, Rock, Post hardcore… On nous collait surtout cette étiquette au tout début de notre carrière, et puis je pense que comme on a joué avec eux il y a quelques années ca joue un peu.

Olivier : Je pense que là où l’association se fait et qu’elle est vraiment juste c’est au niveau de l’alternance entre le chant clair et le chant saturé et passages calmes et d’autres plus bourrins, ca je pense que Ghost brigade le maitrise parfaitement et aussi ce coté un peu Rock qu’on a aussi et qu’on essaye de garder depuis le premier album.

DRF : Si on devait vous coller une étiquette, un style, ce serait quoi? Je sais que c’est extrêmement difficile, surtout que votre musique a énormément d’inspirations diverses et variées, mais si on devait trouver un nom à votre style?

Eric : Ce serait compliqué effectivement mais je me rappelle d’une chronique que j’avais lu ou on parlait de nous en disant qu’on faisait du Spleen Metal, et j’avais trouvé la formule marrante, la relation avec le spleen de Beaudelaire, ce coté un peu mélancolique…

Olivier : Nostalgique mais en même temps complaisant, c’est-à-dire qu’on traite le déséspoir mais avec une certaine plénitude, une nostalgie entrainante en somme!

DRF : Vous faites la partie de Tides From Nebula le 14 octobre au hard Rock café à Lyon, c’est gratifiant de jouer avec une telle pointure du Post Rock?

Ah ouais carrément!

Eric : C’est vrai qu’avec Lodz on a beaucoup de chances, on a joué en première partie de pas mal de groupes qu’on adore.

Olivier : Même Tides Of Man qui jouent sur cette date aussi c’est génial. C’est pas forcément des groupes auxquels on ressemble mais c’est des groupes qu’on prend énormément de plaisir à écouter, et surtout à voir en live car c’est là qu’ils dévoilent le maximum de leur potentiel et c’est là qu’ils nous emportent le plus loin.

Eric : Pour illustrer ce que tu disais avant, en rapport à nos diverses influences, quelque chose qui témoigne de ca c’est qu’on se retrouve souvent à jouer avec des groupes très différent de nous mais où l’ambiance colle quand même. On a joué avec Enslaved, Ghost Brigade, Solstafir, Devil Sold His Soul… Des groupes tous très différents mais les programatteurs nous font confiance car on arrive quand même à coller à leurs ambiances.

DRF : Vous bossez souvent avec Lyon Post Rock (Asso qui organise la date pré citée)

C’est seulement la deuxième fois mais c’est une super asso! En plus ils font jouer des groupes de fous toute l’année, et faire venir ces groupes là à Lyon, chapeau!

Olivier : C’est vraiment bien d’avoir une asso pointue au niveau de la prog!

DRF : Eric tu parlais d’un 3e album qui allait arriver tout à l’heure, vous en êtes où du processus?

Eric : bah écoute pour l’instant on pond du riff en veux-tu en voilà (Rires) Je dirais que musicalement on a pratiquement tout composé, on va bientôt passer en phase arrangement et travailler sur les voix, pour avoir un objectif de studio fin d’année!

DRF : Quelle est la dernière sortie qui vous a mis une claque?

Alors moi je suis très fan de ce que fait Season Of Mist, je trouve qu’ils ont un putain de flair et qu’ils arrivent à taper dans tous les styles. Et il y a un groupe de leur catalogue que je connaissais très peu, je me suis penché dessus c’est Crippled Black Phoenix, et là je suis vraiment vraiment accro en ce moment! Et toujours sur SoM je suis très fan de Der Weg Einer Freiheit en ce moment.

Olivier : Moi ca sera aussi chez SoM et c’est un groupe de Post Black Canadien qui s’appelle Numenorean et c’est vraiment excellent!

DRF : Et votre album de référence, celui que vous ne lâcherez jamais?

Ouah c’est compliqué…Là tout de suite je te dirais Night Is The New Day de Katatonia, celui-là je le lâcherais jamais c’est sur!

Eric : Moi je taperais dans du Katatonia aussi, c’est increvable!

Olivier : Je dirais aussi Dark Tranquility mais aucun album en particulier, j’adore ce groupe c’est ma came depuis…bah depuis que je suis né ! (Rires)

DRF : C’est quoi votre meilleur souvenir de tournée?

Eric : Je me rappelle avoir fait la première partie d’Anathema avec mon ancien groupe , Khemet, et à l’époque j’étais tellement fan de ce groupe que ca m’a vraiment marqué. Faire les balances devant eux, passer la journée avec eux dans les loges etc…Super souvenir.

Olivier : Alors moi c’est pas un souvenir en tant que musicien mais en tant que régisseur lumière parce que c’est mon taf à la base. C’était sur une tournée avec un groupe de reggae et faut savoir qu’on était nombreux on était une dizaine, c’était une grosse tournée et sur une date à Lille on avait juste oublié notre bassiste, on est parti sans lui et il nous a rejoint en train le lendemain à Bordeaux (Rires)

DRF : Et là plus grosse galère de tournée?

Eric : Oula alors là y’en a pleiiiin (Rires)

DRF : La galère la plus rigolote si tu veux, la bonne vieille loose.

Olivier : J’en ai mais elles sont vraiment pas racontables du tout! (Rires)

Eric : J’en ai une politiquement correcte qui est pas mal. Une fois on s’est trompé sur la location d’un véhicule…

Olivier : On s’attendait a avoir un gros van et on s’est retrouvé avec un SUV basique, on a dû prendre le minimum syndical, très peu de merch, on était entassé dedans alors qu’on avait beaucoup beaucoup de route, c’était juste horrible (Rires) On avait même pas assez de Cd sur place, on a dû prendre les adresses mails des gens pour leur envoyer par la Poste en rentrant à Lyon!

Eric : C’est gentil en vrai, on a eu de la chance, on s’est jamais vraiment tapé de gros plans loose comme certains ont pu avoir.

DRF : le concert de Lodz qui vous a le plus marqué, que vous avez le plus apprécié faire?

Olivier : Bizarrement j’ai beaucoup apprécié le concert à Chalon en Champagne où on a eu cette galère avec le SUV (Rires) C’était une date où on avait plus de bassiste , on jouait avec notre bassiste de session, Francois, qui a joué avec nous aujourd’hui aussi, d’ailleurs merci à lui! Et c’était vraiment une bonne date, beaucoup d’énergie, on s’est donné à fond et la salle était super cool! Après il y a toujours un petit truc qui fait qu’une date est unique! Par exemple quand on a fait la première partie de Solstafir au CCO, en 2017, faut savoir que c’était un des pires jours de la canicule de cette année-là, la chaleur était vraiment horrible, mais c’était quand même une super date!

DRF : Le mot de la fin?

Eric : Merci à toi et à Daily Rock France, on se revoit bientôt sur la route!

 

 

 

 

 

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