La dernière fois qu’on s’est croisé « Banlieue Triste » était sorti depuis quelques jours, vous faisiez votre deuxième concert promo à côté d’Avignon (16 mars ), il s’est passé énormément de choses pendant cette année et quelques mois on va revenir la dessus tranquillement, mais vous comment vous allez ?

Julien : Ca va. Ca fait une dizaine de jours qu’on est en tour bus. C’est la première fois pour nous qu’on enchaine comme ça , on fait Allemagne, Angletere, Hollande. Et surtout quand tu joues avec  Samael c’est un autre public, c’est un public Hard à l’ancienne alors chaque soir il faut cravacher. En définitive personne ne nous connait. En Allemagne il y avait à chaque fois 4 ou 5 personnes qui venaient pour nous mais chaque soir c’est 200 à 400 personnes à convaincre.

Est-ce qu’on peut dire que « Banlieue Triste » est l’album qui a ouvert toutes les portes à Hangman’s Chair ?

Je ne sais pas car il y a d’autre portes à ouvrir. « This is not » a été le premier coup pieds dans la porte. Ca a été une bonne continuité au niveau de la France. On a fait Canal + , on fait pas mal de passages radio et notamment chez FIP car on a maintenant des contacts radio, on a pas mal fait de festivals aussi. Et tu vois on n’a jamais joué autant que ça en france, c’est la continuité. Et tu vois ça nous permet de signer aussi chez spinefarm.

Canal Plus et La radio concrètement c’est un aboutissement ou un plus ?

C’est un plus. PArceque finalement l’émission l’album de la semaine c’est super. Avant Stéphane Saunier faisait déjà d’énorme truc à Nul Part Ailleurs et nous qui avions été bercé par ça. Nous on avait pas de MTV, ça a bercé notre enfance. Ca nous a pas réellement appporté grand chose mais  ….

Clément: Ca apporte un truc, mais en définitive c’est une somme de petites choses comme ça qui fait que ça apporte quelques chose.  Il y a eu des petites retombées et en définitive tu te rends compte aussi que peu de gens regardent cette émission. C’est nous lorsqu’on a partagé le lien de l’émission sur nos réseaux qu’on a eu le plus de retour. Franchement qui regarde encore la télé en direct?

Julien: et c’est même dommage pour ce genre d’émission qui est culte.

Clément: oui c’est finit on a fait une des dernières émissions

En avril on a eu un clip avec Nicolas Duvauchelle, pourquoi ce choix comment s’est passé la rencontre et la collaboration ?

Julien: c’est un pote à nous, on l’a rencontré quand on faisait Es la Guerilla. On le connaissait avant qu’il soit acteur.

Clément : Nico était chanteur dans un groupe de Hardcore et toute la scène Hardcore parisienne se connait. C’est moi qui m’occupe des clips ,enfin de manager un peu tout ça et on avait essayé sur le premier album de collaborer ensemble mais avec nos emplois du temps respectifs ça a été compliqué.  C’est un truc qu’il est venu faire bénévolement. Il fallait qu’il trouve le temps, fallait qu’il soit off mais même en étant off il a sa famille ça a été compliqué …

Julien : Ca a duré deux jours, le premier jour super  et le deuxième …

Clément : le deuxième jour on va pas se mentir on a fait la fête, il a eu du mal à se réveiller mais je l’ai saoulé et il est venu.

Julien : c’est vrai que ça faisait longtemps qu’on pensait le faire et on a enfin réussit à le faire .

Clément : en plus on a fait ça avec un autre pote qui est venu faire ça aussi bénévolement. C’est la première fois qu’on réalise un truc  » story » c’est pas vraiment notre truc. Si on est franc on est content du résultat à 80 % c’est compliqué de faire un truc sans gros budget et sans temps , c’est DIY, tu veux faire un truc de gros moyen avec tes petits moyens. Dans cette formule là  c’est un truc qu’on ne connaissait pas, et nous on est tout le temps exigeant avec nous mêmes . Habituellement tu vois on met des playback des images d’archives des photos de nous c’est facile, c’est notre truc on maitrise.

Julien: là on beaucoup d’élément qu’on maitrisait pas car c’était pas nous qui avions les clés?

Clément : on est super content du résultat, mais clairement ça ne nous a pas apporté de vues en plus, ça nous en a pas fait moins non plus. j’aurais vraiment cru que juste en ayant Duveau mais non…que dalle.

Le café de la pelouse c’est votre fief ?

C’était notre fief, RIP paix à son âme. Je passe devant tous les jours  et ils sont en train de tout détruire et je pleure en passant à chaque fois. C’est un vieux café de Banlieue à Montgeron dans l’Essonne. Nos parents allaient déjà là-bas, tenu après par des gens qui étaient des amis à nous et le dernier gars qui a repris ça c’était quelqu’un avec qui on était à l’école. C’est une vraie histoire ce bar.

Julien : Le patron du bar c’est le père du gamin que tu vois dans le film et dans la pochette, donc c’est vraiment un truc de famille.

Tchao Music fear Satan et bienvenue Chez Spinefarm Records, ça fait pas trop mal au coeur de quitter votre label historique ?

Clément: si clairement mais on l’a pas complétement quitté. il est encore là sur cet album pour la distribution en France, mais c’est vrai qu’on  a vu avec lui, on sait pas trop ce que  ca va faire Spine Farm mais il fallait le tenter maintenant.

Julien : On  a eu cette proposition alors on a tenté. Déjà ça nous ouvre plein de truc au niveau de la promo en europe et aussi aux Etats-Unis. C’tétait quelques chose qu’on devait faire maintenant. 

Clément: En toute modestie je pense que Hangman est voué à plus s’exporter. La France sans la critiquer musicalement c’est peut-être pas là qu’on a notre place, mais peut-être pas ailleurs non plus mais au moins essayer … on est quand même chauvin hein on aime la France ….

Julien : Là maintenant c’est important d’aller en Allemagne en Angleterre aux USA. On va encore travailler  avec Music Fear Satan, quand on travaillera sur des splits etc ….

Clément : On a croisé il y a deux jours les gars de Spinefarm, Banlieue Triste c’est pas quleque chose sur lequel il sont vraiment travaillé. Parce qu’il était déjà sorti chez Fear Satan, eux ils l’ont acheté pour l’étranger. Mais attendons l’ep il sortira chez eux et on verra ce qu’on peut faire.

Concrètement vous allez encore être libre de faire ce que vous avez envie ?

Julien : S’ils nous ont choisi c’est parce que nos artwork, notre passé, leur ont plus, ils savent d’où on vient donc ils nous on totalement laissé libre sur l’artisitque. Ils ont aimé notre histoire c’est pour ça qu’ils nous ont signé.

Clément: point de vue business ils ont été plutôt  arrangeant.

Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui Hangman puisse partager des affiches avec des groupes aussi différents que Zeal and Ardor ou Samael, ce dernier étant complètement à l’opposé de votre musique ?

Julien: c’est la bonne opportunité qui tombe au bon moment.

Clément : C’est des trucs qui viennent à nous et on accepte ou non. Veryshow nous avait proposé Zeal, on a dit oui.

Julien : Là on cherchait un Tour support et c’est vraiment la meilleure occasion, opportunité, qu’on ait eu. Au niveau timing aussi. Et il y a beaucoup de gens qui nous ont dit qu’on allait super bien ensemble. C’est important. Même si nos musique sont différentes c’es important de bien s’entendre avec les gars quand tu passes 15 jours dans un bus. Et ils nous ont aussi un peu choisi. Il y avait deux autres groupes qui auraient pu faire la tournée mais on avait une petite connexion grace au batteur de Samael.

En mars je me suis dit  » tiens un an sans son bizarre et là, hop un studio chez Francis Caste. Deux nouveaux titres live et deux titres réenregistrés est-ce que dedans on a cette fameuse extended version de Tara?

Clément: oui

Julien: oui et si tu as bien écouté à la fin du concert on a mis cette nouvelle version en clôture. Il y aura donc 4 morceaux qui restaient de la session de Banlieue Triste, deux qu’on avait pas eu le temps de finir, donc pas du tout connus et deux qu’on a remixé.

Là vous tablez sur un ep plutôt que votre exercice habituel le split album pourquoi ce choix ?

Julien : c’est le coup des remix. Un remix c’est un peu personnel il faut que ça rentre dans un univers qui n’appartient qu’à nous …

Clément: On voulait faire un split mais on voulait aussi mettre ces 4 morceaux et tu mets pas quatre morceaux sur un split. Et puis Fear Satan ou Spinefarm on savait pas trop qui allait sortir cet album, donc on voulait encore rester maitre de ce qu’on voulait faire.

Las Vegas … et sur ce fest il n’y a pas beaucoup de groupes français qui y ont joué les derniers noms qui me viennent ont été Gojira et Magma, c’est une date que vous attendez ? Essayez de ne pas finir buter par un mec du haut d’un immeuble .

Julien : il y a autant de risque d’avoir un risque d’attentat à Paris que là bas, alors on n’y pense pas

Clément : Moi je suis roadie dans la vie, le jour du Bataclan je devais y bosser, on a perdu des gens, mais si on en parle pas on y pense pas, ça nous hante pas …

Julien: on connaissait tous des gens qui y etaient ou qui ont été blessé ou ..voilà quoi … il y avait pas que le Bataclan il y avait aussi les bars à Bastille …

Bon est-ce que vous attendez ce concert avec impatiente: vous avez prévu du budget pour les machines à sous ?

Clément: oui on va claquer tout le cachet ( rire général ) c’est super excitant tu as vu l’affiche? Et là il y a aussi de l’enjeux, on a eu des exemples de deux trois groupes qui ont joué là-bas et qui ont eu des portes qui se sont ouvertes. Et puis c’est un honneur qu’on nous invite, c’est  » on vous veut vous »

Julien : Bien sur que c’est super important c’est le next step, comme on a d’autres next step en Allemagne on a encore beaucoup de choses a faire en Europe.

Est-ce que nous assisterons à la fin du monde d’après vous?

 Tu vois ce truc là c’est fou. Quand Notre Dame de Paris a brulé j’étais avec ma fille. On regardais la TV et je suis resté captivé par ces images. On sait tous comment ça se passe avec la tv et l’info en direct, ça m’a fait un peu quelques chose. Tu vois un édifice que tu vois tout le temps et auquel tu n’a jamais trop trop fais gaffe et là tu te dis ben on est en train de perdre quelques chose. Et là je me suis dit que ma fille, elle pourra pas le voir. Après dans l’histoire on a déjà vu des trucs bruler entièrement et être reconstruit et parfois en mieux. Donc on avait sorti ce t.hsirt il y a longtemps. Ca vient d’un vieux petit journal du début 1900 c’était la couverture. C’est tiré de prédiction d’un fakir, et à l’intérieur du journal tu as aussi le Sacré Coeur, et Notre Dame avec les mêmes images.

Bon Vous êtes parisien alors qu’est-ce que vous avez pensé de la fin de saison du PSG ? (rire)

Bon déjà arrête de te marrer !! C’est la débandade !!  Tu vois bien que les mecs ont lâché l’affaire. Moi je pars du principe que tu as beau changer de joueur et d’entraineur, on en a changé pendant pas mal d’années, mais la meilleure année, celle où on a vraiment progressé, depuis  les Qatari, c’est l’année de Léonardo et Ancelotti.  Bon bref clairement le problème il est au niveau de la direction. Le président est pas bien avec les joueurs tout le monde fait n’importe quoi, il n’y a pas d’institution dans ce club. T’imagine qu’on est supporter de Paris avant le Qatar. Et c’est là que j’ai vécu les meilleures année. On avait pas d’argent et on gagnait des coupes. A cette époque là il y avait des couilles. C’était l’époque Paoleta, Rai et tout ça. Maintenant on ne va plus au stade car l’ambiance a changé, c’est trop cher, tu peux plus boire à l’interieur, c’est plus les mêmes cop. Moralité on se retrouve dans les bars avec les anciens suporters.

Je vous laisse le mot de la  fin :

Clément: Pendez-vous!!!

Julien : Merci à vous

 

Merci à élodie , à Hangman’s Chair !

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