Review : Jean-David Jequier
Photos : Jacques Apothéloz

Nous voici donc en France voisine au festival Guitare en Scène, onzième du nom, pour quatre soirées qui s’annoncent magnifiques. Nous avons de belles attentes avec un programme alléchant que tous les lecteurs de Daily Rock connaissent en ayant lu la preview dans le supplément festival d’été du numéro de juillet.

On commence par le jeudi : une belle journée qui commence avec deux super interviews organisées par l’excellente organisation du festival : le mythe Joe Satriani, puis Marco Mendoza, bassiste qui a traversé les siècles avec Whitesnake et Thin Lizzy pour n’en citer que deux. Interviews à suivre sur Daily Rock, bien entendu.

Au niveau des concerts, de l’extraordinaire pour commencer sur la petite scène, à savoir Rosedale, du très beau blues rock, parfois très blues, parfois très rock, composé notamment de la chanteuse Amandyne Roses, une très belle voix à la Beth Hart, et de Charlie Fabert, un guitariste très-très talentueux qui manie superbement sa Les Paul et en sort des riffs, mais aussi des émotions, qui le feront haïr immédiatement de tous ceux qui essaient de jouer de la guitare.

 

Puis The Dead Daisies, du bon, du rapide, du lourd : c’est beau ce qu’un ramassis de talents qui se rassemblent (et se ressemblent) peuvent faire. Le fantastique Doug Aldrich les emmène avec la guitare magique qu’il a utilisé par le passé avec Whitesnake ou Dio, le touche-à-tout David Lowy, un des cofondateurs du groupe, le soutient avec la sienne, Marco Mendoza le fantasque bassiste met le feu à la scène, Deen Castronovo, le batteur avec son parcours chez Ozzy, Journey ou ses sessions studio avec Black Sabbath ou Steve Vai cogne avec passion et enfin John Corabi est au chant, lui dont on se rappelle son passage sur un album de Mötley Crüe. Que du bonheur !

Ensuite vient Joe Satriani, un des top guitariste rock de ce monde, crâne rasé et lunettes miroir ajoutent à sa légende de super héros qui nous abreuve de ses riffs de virtuose de la technique, atteignant parfois même la Supernova qui lui est chère (titre d’un de ses albums).

A la fin de son concert, nous avons droit à un des moments dont Guitare en Scène a le secret, à savoir une petite Jam : à ma gauche, Joe Satriani, au milieu, Doug Aldrich et à ma droite, Uli Jon Roth, le bien connu guitariste allemand qui fut le pilier de Scorpions pendant quatre ans à leurs débuts dans les années septante. Mais que c’est beau de les voir reprendre par exemple du Hendrix avec leurs talents et nous apporter de belles émotions.

Pour finir la soirée, Miss America, un groupe rock français de très bonne facture.

 


 

Le vendredi, temps pourri, mais on s’en fiche car la grande scène est sous un chapiteau. The Limiñanas, groupe un peu extravagant, un peu folk, un peu rock, un peu celte nous divertit pour commencer. Puis comme la petite scène n’est pas couverte et que le groupe qui devait y jouer est repoussé au lendemain, les organisateurs sont allés demander en backstage au père Uli Jon Roth qui y campait, s’il voulait meubler une petite demi-heure. Autre moment magique, une chaise, un ampli, une guitare et un pépé allemand qui vient presque en s’excusant nous faire pleurer de bonheur avec sa guitare huit cordes en partant vers des musiques hispaniques jouées en électro acoustique. Vu l’extrême virtuosité dudit teuton, j’ai compté : il n’a pas huit doigts mais fait virevolter ceux qu’il a sur les frets de sa belle guitare. Puis à la fin, il remercie le public en délire et repart tout gentiment s’asseoir sur son sofa dans les coulisses. C’est beau. Magique. A en chialer.

Suit le bien connu Black Rebel Motorcycle Club pour une prestation parfois un peu grunge, parfois plus rock pour clore cette soirée.

 


 

Le samedi, Holophonics (un des finalistes du tremplin) pour commencer, du bon hard, puis ThorbjØrn Risager & The Black Tornado, beau mélange blues, jazzy, rock, boogie qui amène immédiatement un sourire de plaisir sur la foule, notamment quand le pianiste part en transes et nous fait un show à la Jerry Lee Lewis.

Puis la star de la soirée, à savoir Zucchero vient nous divertir avec son show bien rôdé et ses multiples tubes planétaires. Puis pour finir, The Mirrors, belle énergie au service du rock montrée par ce duo batterie-chanteuse guitariste (un autre finaliste du tremplin).

 

 


 

Dimanche pour terminer, 58 Shots, groupe qui rappelle par moment de l’AC/DC première mouture et qui a gagné le tremplin de Guitare en Scène. Puis The Two, duo franco-suisse très blues, Alex Francis, un briton compositeur mélangeant le folk, rock et un peu de soul, suivi de Scott Sharrard, le talentueux guitariste qui passa pas mal de temps avec le Gregg Allman Band. Vient enfin celui que beaucoup attendaient, à savoir Sting, en tournée avec Shaggy pour des rythmes reggae des Caraïbes entrecoupés par des reprises de chansons de Sting lors de sa carrière solo ou de Police. Il faut le reconnaître, tout ceci est très bien ficelé, et ça nous permet de comprendre une fois de plus à quel point Sting est aussi un excellent bassiste et accompagnateur vocal.

 

 

En conclusion, une fois de plus Guitare en Scène nous a ravis par sa proximité et taille humaine à la différence des grandes bastringues Nyonnaises, permettant d’être vraiment proche des artistes, que ce soit des stars mondiales ou de très talentueux groupes locaux.

J’aimerais aussi dire un immense merci à Jacques Apothéloz, votre photographe Daily Rock, pour la qualité de ses photos, mais aussi sa passion sans limites, vue notamment lors d’un des concerts de la petite scène avec un très talentueux finaliste du tremplin : un seul photographe était présent et mitraillait avec ferveur, c’était Jacques, et uniquement pour nos lecteurs !

www.guitare-en-scene.com

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