Niché sur les hauteurs, au fond de la vallée de Villé dans le bas Rhin, le festival Décibulles fête ses 24 ans d’existence. Ce festival, il faut le mériter, déjà à cause de cette lente ascension vers le site, sous un soleil de plomb.
Mais en ce samedi 15 juillet, 8000 courageux ont fait le déplacement et la montée pour une assister à la journée plutôt rock de ces 3 jours de festival. Et l’affiche y est plutôt alléchante ce qui explique qu’elle affiche complet.
Pendant le changement de plateau, somme toute assez rapide, les spectacles de rues prennent le relais au beau milieu du site. Mais c’est enfin le tour au rocker Hanni El Katib de monter sur scène. A mon avis le groupe méritait de passer un peu plus tard dans la soirée, car son blues rock couillu a le mérite d’être entendu par une foule plus dense. Sa carrière musicale étant plutôt récente (2010), le californien de 36 ans vient de sortir en Mars son 4 éme album « Savage Times », et partage pendant une heure de temps des titres de son nouvel opus comme des plus anciens. Le public un tantinet
Le temps de faire un peu de ménage sur scène, et ce sont les rockeurs alsaciens qui ont le vent en poupe qui monte sur scène sur la bande son de « Pulpe fiction ». Tout vêtu de noir, le groupe s’est forgé une identité, une prestance scénique très noire et très « froide ». En effet Last Train a pris de l’assurance depuis l’année dernière lorsque je les avais vu aux Eurockéennes de Belfort. Le groupe est heureux de revenir jouer sur ses terres et le fais savoir. Le set est plutôt percutant, le tempo est tantôt lent tantôt rapide mais déchaine le public maintenant nombreux, venu les accueillir. Une très agréable surprise de les revoir cette année.
Malheureusement cette liesse, et cette énergie retombe avec l’arrivée d’Asaf Avidan. La magnifique voix et les superbes compos de ce dernier détonnent au milieu de la globalité de la journée. A mon humble avis, il faudrait voir cet artiste dans un environnement plus sobre, plus intimiste afin de percevoir et de mesurer plus amplement la valeur de sa musique. Cela n’altère en rien la magie que cet artiste peut dégager grâce à sa voix si haut perchée.
C’est sur cette folle ambiance, et ce déferlement d’adrénaline que je refais mon paquetage et redescends cette fameuse pente dans la fraicheur de la nuit alsacienne (12 degrés), les oreilles encore endolories par le gros son, et la tête pleine de souvenirs de cette édition des Décibulles. RDV l’année prochaine pour les 25 ans du festival, et l’on vous tiendra rapidement au courant des dates et de la programmation.
Les photos sont ici : https://www.facebook.com/dailyrockfrance/photos/a.1688079054581049.1073742026.296465953742373/1688080477914240/?type=3&theater