DRF : Evolution 0, tout nouveau, tout beau ou plutôt un projet de longue date qui se concrétise ?
JP : Les deux… Un projet créé par David et moi en 2011 sur une base musicale à la Pantera. Ca ne devait être qu’un projet studio. Et puis, au fur et à mesure, c’est devenu un peu plus sérieux. Sont venu se greffer Cyril (guitare), que l’on a connu via un forum musical, et Jimmy (Basse et chant). C’est à partir de ce moment-là que le nom du groupe Evolution 0 a vu le jour. Après un pause plus ou moins voulue par les uns et les autres, le groupe a vraiment repris en 2014. Les arrivées de Charly (basse) et de Glerr (chant), tout récemment, ont relancé la machine. La base est ancienne, mais le nouveau Evolution 0 est tout neuf.
On ne s’était pas fixés de limite dans le temps. Juste faire de la musique pour se faire plaisir. Maintenant que l’on a un base plus solide, on a vraiment envie de ça devienne plus sérieux.
DRF : Avez vous tous les mêmes influences musicales?
Cyril : Sur les styles peut être, sur les époques pas forcément.
David : Il y a un certaine différence d’âge entre les protagonistes… Pour ma part, ça s’est arrêté fin des années 1990. Je n’ai rien trouvé de neuf dans ce qui est sorti après. Dans mon top ten : Metallica, Carcass, Death, Slayer, Sepultura… Une bonne base de Thrash/Death.
JP : Pour les influences du départ, quand on a commencé tous les deux, c’était de reprendre le métal que l’on écoutait quand on était gamins dans les années 90.
DRF : La différence d’âge entre les musiciens apporte-t-elle une touche particulière à la composition de vos morceaux? Ou n’y a-t-il qu’une ligne directrice et un compositeur?
David : D’une manière générale, c’est moi qui amène le plus gros du « truc ». Je ne pense pas être un tyran. Je suis assez ouvert et à l’écoute.
Cyril : On ne dira pas le contraire vu qu’il est là (rires)… En fait, il y a beaucoup de choses qui naissent en répète. Un riff en entraînant un autre… On retravaille ça, chacun, à la maison histoire d’y donner une structure. Et quand on se retrouve, on finalise le morceau.
JP : Les influences plus modernes, à la Slayer, viendront de Cyril et celles plus old school, genre Carcass, de David. On mélange les deux et on voit ce que ça donne.
DRF : Le fait d’avoir des références aussi marquées ne nuit-t-il pas à l’identité propre de votre groupe?
David : Je ne pense pas que l’on ait quelque chose de différent. Je pense qu’au contraire, on assume totalement notre côté old school et nos influences. On le revendique même. Si on nous dit que tel ou tel morceau sonne à la Death, on le prendra pour un compliment.
JP : Nos influences sont suffisamment digérées et assumées pour que l’on dise que oui, c’est voulu.
DRF : D’où vient le nom Evolution 0?
JP : Trouvé par David.
David : Ouais, c’est mon côté : « j’en ai marre de la vie » ça doit être ça. J’ai toujours trouvé le nom de mes groupes. Quand tu regardes autour de toi, tout nous amène à revenir en arrière. Un pas en avant, deux pas en arrière. Que ce soit pour ta vie personnelle, professionnelle… C’est l’éternel recommencement. Il n’y a pas d ‘évolution et on court à notre perte.
JP : Et puis, d’un point de vue musical, ça rejoint notre volonté de faire une musique qui date des années 90. Période vers laquelle je reviens souvent. Depuis les années 2000, je n’ai pas écouté grand chose qui m’ait fait sauter au plafond.
DRF : Vous avez un album en préparation. Quand avez-vous prévu sa sortie ? Sous quelle forme ?
David : 2016, c’est tout ce que l’on peut dire pour le moment. Si possible, pressé. Ca me tient à cœur. Je suis assez fan de la pochette qui s’ouvre. Avec un minimum de contenu. Le produit jetable sur internet, même si j’en bouffe un peu, je préfère ma galette. On ne pourra pas mettre de côté le support internet en parallèle, mais j’aime le côté objet. Aujourd’hui, tu ne sais plus où l’album a été produit. Qui a mixé. C’est dommage.
Cyril : On a tous tenté de déchiffrer une pochette de Iron Maiden et même appris l’anglais grâce à nos pochettes de disques.
JP : Rien que de pouvoir lire les remerciements… C’est important.
DRF : Envisagez-vous de prospecter des labels?
David : Pas tout de suite. Cet album symbolise la fin d’une époque chaotique du groupe. On s’est cherchés. On a changé de line up. Une fois ce testament pressé, on pourra repartir, avec les nouveaux membres qui seront davantage investis dans le processus de composition, sur de bonnes bases qui nous permettront, à ce moment là, d’aller chercher un label.
Glerr : En fait, c’est le starter d’une nouvelle époque pour le groupe.
Cyril : Chacun pourra d’avantage s’approprier les morceaux.
DRF : Avez vous déjà des dates de prévues ?
David : Il y a des choses qui vont se faire. C’est en cours.
Cyril : On attendait de finaliser un ou deux morceaux témoins qui nous permettent de démarcher. Avec un support, c’est un peu plus facile et plus parlant qu’un message.
JP : La plupart des organisateurs demandent systématiquement au moins un morceau.
Glerr : On a maintenant de quoi donner envie et on est au taquet. Ca va secouer dans les chaumières.
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