Rockeuses, Rockeurs,
Voici venu l’été, le temps des rires, des chansons et surtout des festivals. Mais avec ceux-là arrive aussi, malheureusement, le temps des opportunistes et du marché noir.
Qui dit grosses têtes d’affiches dit ruée sur les billets. Du coup cela veut aussi dire qu’opportunité il y a pour tous les petits spéculateurs en herbe de se faire une plus-value. Et comme au royaume du capitalisme effréné, l’opportuniste est roi, aucun problème de conscience à l’horizon surtout bien caché derrière son ordi. Comme ce détenteur de deux billets pour Radiohead rencontré il y a peu qui affirmait haut et fort avec une fierté non dissimulée : ‘Je vais revendre mon deuxième billet le double que ça me paye le mien’. Mais à quel moment t’estimes que c’est à quelqu’un d’autre de te payer ton concert connard !?
Il faut savoir qu’il n’existe aucune base légale permettant aux organisateurs de lutter contre cette pratique. Mais absence de base légale ne veut pas dire absence de solutions. Le Paleo, par exemple, propose la mise en place d’une bourse aux billets sur leur site ou encore la mise en vente de mille cinq cents billets le jour même du festival. Ils ont également contacté les sites de reventes en ligne comme Ricardo, mais ces derniers restent sourds à leur demande, prétextant un mécontentement de leurs clients… Sans blagues?!! Sinon, en France, des artistes se sont mobilisés pour demander aux pouvoirs publics d’agir contre cette pratique, avec comme résultat l’adoption d’un amendement. Mais on imagine peu le poids que pourraient avoir chez nous Stephan Eicher et Bastian Baker. Finalement le meilleur moyen pour lutter contre cette pratique est d’arrêter d’engraisser les poches des opportunistes. Quand à vous les opportunistes, je vous crache à la conscience.