En janvier 1976, il y a déjà quarante ans, David Bowie sortait, le torturé Station to Station. Un disque fantastique, mais qui témoignait aussi d’une grande lassitude, un burn out mis en musique. Comment expliquer, alors, que quarante ans plus tard, Bowie donnerait naissance à l’un de ses meilleurs albums depuis les années 80 ?
La passion semble la seule réponse satisfaisante, et pour cause : celles et ceux qui craignaient qu’il se soit assagi et se complaisait dans le passé avec The Next Day peuvent dormir sur leurs deux oreilles, car c’est bien vers l’avant que l’homme qui venait d’ailleurs regardait.
L’une des anecdotes entourant la promo de Blackstar est qu’une des principales influences de l’album est venue de To Pimp A Butterfly, le dernier et (très justement) acclamé album de Kendrick Lamar, et après écoute, la référence devient évidente. Au-delà des similitudes musicales (le focus sur le rythme, les interludes jazz), c’est bien l’expérimentation qui prend le centre de la scène : Bowie ne fait pas de compromis, et s’il était un artiste mythique, ne s’est jamais laisser enfermer par des définitions.
Une énième preuve, s’il en fallait, que les règles sont faites pour être transgressées, et que les pionniers musicaux ne meurent jamais vraiment.
FICHE CD
Blackstar
Sony Music
www.davidbowie.com