Je ne sais pas comment commencer cette chronique. Et dans mon cas, c’est généralement assez mauvais signe … Bon, allons-y ! Dez Fafara, 49 ans, que l’on connait bien pour officier dans Devildriver, était dans les années 90 leader de l’un des très bon groupes de Neo-Metal Coal Chamber. Après une séparation des plus violentes, ils reviennent en 2011 pour quelques concerts, et une prestation sous la pluie au Hellfest 2013 qui m’avait plutôt laissé un excellent souvenir (le plaisir de voir de vieux morceaux, des roadies maltraités et Chela Rhea Harper à la basse !). Malgré tout, et la logique faisant bien les choses, c’est en 2015 que le nouvel album devait sortir, et voilà « Rivals » ! Certains trouveront cela rafraîchissant, d’autres verront cette re-formation bizarre, voire intrigante, personnellement, je me retrouve dans les deux dernières catégories.
Autant le dire tout de suite, « Rivals » est sorti 13 ans trop tard. Ce n’est pas un album raté, ni mauvais. Il est juste sorti à la mauvaise période. Preuve en est, peu de promo, peu de pubs, et pour tout vous dire, je ne me souvenais plus du tout de la date de sortie. Mais cela ne vous intéresse pas, aussi, rentrons dans le vif du sujet.
« I.O.U. Nothing », premier single et introduction à l’album propose une découverte assez intéressante et réaliste de ce que va être l’album : des riffs certes ingénieux mais ultra-convenus, une chanson « couplet-refrain-couplet-break-couplet-refrain », dont le-dit refrain est un petit peu cliché, mais qui conviendra parfaitement à un single (on le retient facilement, il est très dansant également). Je n’évoquerai pas les paroles, somme toute du niveau de ce que peut proposer les pires Soulfy. Mais on a pour nous les vocaux de Dez, toujours au top.
« Suffer In Silence », second single, propose une découverte assez intéressante et réaliste de ce que va être l’album : des riffs certes ingénieux mais ultra-convenus, une chanson « couplet-refrain-couplet-break-couplet-refrain », dont le-dit refrain est un petit peu cliché, mais qui conviendra parfaitement à un single (on le retient facilement, il est très dansant également). Je n’évoquerai pas les paroles, somme toute du niveau de ce que peut proposer les pires Soulfy. Mais on a pour nous les vocaux de Dez, toujours au top. A noter le guest de d’Al Jourgensen de Ministry, qui apporte sa patte et relève le niveau du refrain.
« Rivals », probable troisième single, propose une découverte assez intéressante et réaliste de ce que va être l’album : des riffs certes intéressants mais ultra-convenus, une chanson « couplet-refrain-couplet-break-couplet-refrain », mais dont ce fameux refrain est un petit peu cliché, mais qui conviendra parfaitement à un single (on le retient facilement, il est très dansant également). Je n’évoquerai pas les paroles, somme toute du niveau de ce que peut proposer les pires Soulfy. Mais on a pour nous les vocaux de Dez, toujours au niveau.
Et le reste ? Je pourrais vous proposer le même paragraphe, mais ces trois titres sont les meilleurs d’un album qui n’est pas … mauvais comme je l’ai dit, mais qui est ultra répétitif. Rien n’est ultra mauvais, et ce n’est pas la très groovy « The bridges you burn » qui rattrapera le lot de 11 titres (Ouais, 13 morceaux dont deux interludes, ça fait court au final). La rythmique est très (trop) basique, et même si la production est propre, les riffs de Miguel « Meegs » Rascon restent simples (même s’il recherche le groove systématiquement, je ne peux pas le lui reprocher).
Dommage, car avec quelques idées en plus, une recherche plus poussée tant dans les riffs que dans le rythme, on aurait eu à faire à un bon album, même si on ne leur demande pas de réinventer le genre, et encore, tu peux tout à fait te renouveler, innover et t’améliorer sans casser les codes. 13 années plus tôt, on aurait considéré « Rivals » comme un bon disque, dans la continuité de ce que faisait Coal Chamber. Aujourd’hui, je le considère comme une sortie ratée. Pas par sa qualité (même si c’est moyennasse, m’enfin on a tous nos pêchés), mais par sa monotonie, et le fait d’avoir la nette impression de sortir un disque pour justifier les futures tournées. Ouais, le Neo-metal aurait dû rester dans les années 90 et 2000.