Après avoir gagné il y a quelques temps le prix du nom d’album le plus créatif (ou improbable à vous de choisir) avec Supermothafuzzalicious, l’énorme groupe Black Rainbows made in Italie revient en force avec un album qui restera sans doute dans les « must have » de l’année.
« Ce méchant cocktail de Heavy Stoner Psychédélique » dont parle le média Metal Impact, c’est un combo entre une guitare en mode Wall of Sound Fuzzy et grosse basse qui galope derrière pour suivre les énormes fréquences dégagées par la six cordes.
Une première écoute nous fait comprendre qu’on n’est pas là pour se focaliser sur la nuance. Une seule mission : sonner aussi gros que possible ! Et à ce petit jeu là, le groupe n’est vraiment pas mauvais.
Gabriele Fiori, Alberto Croce et Dario Iocca nous décrivent leur nouvel opus comme la rencontre parfaite entre Monster Magnet, Hawkwind et Fu Manchu. Alors que le son originel était portée par des d’influences telles que Black Sabbath (que l’on retrouve toujours dans une certaine mesure aujourd’hui), on s’inscrit dans quelque chose de plus contemporain.
« The Prophet » qui ouvre l’album est d’ailleurs un témoignage de ce mix. Le son est complètement sur saturé, mais très propre. Chapeau déjà à une production soignée qui retranscrit à la perfection l’énergie du groupe. J’irais presque à faire un rapprochement avec The Smashing Pumpkins, notamment en ce qui concerne le placement et la tonalité de la voix.
Que du lourd donc pour décrire synthétiquement ce qui m’arrive aux oreilles. Mais on ne peut que constater l’étendue des références et des influences du groupe, notamment avec une chanson comme « Wolf Eyes » qui est une réappropriation moderne et heavy d’une grille de blues classique.
Quelques solos par moments viennent ponctuer des morceaux déjà bien remplis. La petite cerise sur le gâteau donc d’un mélange qui ne vient pas bouleverser ce que l’on connaît en la matière, mais qui vient juste lui redonner un petit coup de pied bien placé.
Mention spéciale également aux morceaux « Hawkdope », « Hypnotize My Soul with Rock ‘n’ Roll » ou encore « The Cosmic Picker » (brillant morceau au solo complètement psyché) qui franchissent la barre des 5 minutes et qui affirment l’effort récurent chez Black Rainbows d’élaborer des titres pas seulement heavy, mais construits avec intelligence, laissant une large place aux instrumentales qui amènent de nombreuses variations rythmiques et qui donnent l’occasion de faire « une pause » dans l’écoute générale du disque.
Heavy Psych Sounds
