Gruik. Bim bam boum*
*Voilà comment parfaitement résumer ce premier album live de Benighted « Brutalive The sick ». Je peux dire « J’y étais » en plus ! Enregistré au Sylak Open Air 2014 pas loin de Lyon, et donc pas loin de la ville de St Etienne (la banlieue lyonnaise, vous connaissez ?).
Posons les bases de notre analyse : Sylak Open Air 2014, temps de jeu : 1 heure, ce qui est à peu près (à 2 ou 3 titres, mais ça aura de l’importance dans les points négatifs que je vais évoquer) ce qu’ils jouent en salle. Devant les amis, la famille, et avec le Sylak, choix tout à fait assumé car les organisateurs du festival les ont toujours soutenu depuis le début et ce, il y a près de 15 ans maintenant.
Et dire qu’après le Hellfest, ils avaient dû annuler une tournée en compagnie d’Aborted et d’Origin (line up de porc il faut dire) à cause du départ de leurs bassiste/2e guitariste. Mais cela n’allait en rien entamer leur volonté de continuer, et c’est en ayant recruté Pierre Arnoux à la basse, et surtout, 24h avant le concert, Emmanuel Dalle à la guitare (cf l’interview accordée à mon cher collègue Fred). Péripéties quand tu nous tiens (surtout lorsque l’on connait l’aventure du Sylak 2014).
Set-list classique (pour la promo de Carnivore Sublime). Bon, je suis un petit peu fan sur les bords (et les ayant vus 5 fois sur l’année 2014) je reste sur ma faim. Non pas que le concert en lui-même soit classique, mais je n’aurais pas été contre plusieurs autres morceaux en plus enregistrés sur l’année écoulée (ouais, je pense que répéter une plus grosse set-list avec un nouveau guitariste 24h après son intégration soit légèrement compliqué). L’intégralité des clips tournés par le groupe, et quelques images de plusieurs lives directement faits après cette date au Sylak. Mais mince quoi, c’est bête de ne pas avoir pensé à filmer, ne serait-ce juste le titre « Spit » avec Niklas au Motocultor, ça aurait eu encore plus de gueule et surtout ça ne risque pas de se reproduire de sitôt.
Côté audio, ça a la saveur du live, et franchement si vous les avez déjà vus, pas de surprises, c’est baffe sur baffe que l’on se prend. De « Noise » en passant par « Prey » sans oublier le titre parfait pour se réveiller le matin « Asylum Cave » c’est du tout bon. Je disais tout à l’heure qu’il manquait un ou deux morceaux, je n’aurais pas été contre un « Nemesis » ou un « Fœtus » voire « Swallow », « Saw it all » ou même une reprise de derrière les fagots, mais là, j’encule les mouches.
C’est du live, on a donc les petits couacs qui vont avec, mais c’est vraiment bon, assez équilibré même si j’ai l’impression d’avoir de temps en temps la basse qui disparaît. Ah et Kevin est un monstro-poulpe, et l’un des tout meilleurs dans son domaine. Olivier est toujours le même, avec ses gimmicks quant à Julien, bah, c’est parfait, ça bastonne et c’est ce qu’on veut. Pierre fait déjà très bien le boulot, et Emmanuel, même s’il était plutôt discret, semble prometteur.
Grâce à la vidéo, on se rend compte de la guerre dans le pit. Bon étant donné la configuration festival, on a les habituels déguisements d’attention-whore que je commence à haïr profondément (même si l’ambiance s’y prête) et les non-fans moches qu’on filme toujours pour avoir un visage avec une grimace et les mains levées avec les cornes du diable (comment ça je suis méchant ? Mais non !). C’est là que je ferai le principal reproche à ce live, le montage certes efficace est loin d’être parfait, et j’aurais vraiment préféré une date en salle pour la captation, mais encore une fois, ce n’est que mon avis.
Enfin parlons des guests : Jérôme de Receuil Morbide pour « Prey » et surtout Candy pour un Slaughter/Suicide des plus sympathiques. L’apparition de Candy sur scène au moment du concert m’avait réellement fait plaisir, et c’est encore plus sympa de l’avoir sur DVD.
Au final, on a le complément parfait à la discographie de Benighted. Objet que l’on se doit d’acheter si l’on est fan, ou si l’on était présent au concert, ou bien les deux. Attention, il n’y en a que 2000. Pas exempt de tout reproches, ils sont facilement gommés par la qualité de l’audio et des bonus plutôt sympas. Bravo !
