Ouverture du Paillote Festival à Morges, dans le magnifique parc de l’indépendance vaudoise au bord du lac, ce jeudi 15 septembre sous des trombes d’eau au point de retarder tous les concerts de la soirée de 30 minutes. Il en faut plus pour décourager les fans de rock bien décidés à s’en mettre plein les oreilles dans le cadre de ce dernier festival open air de la saison (pour moi en tous les cas).

Cela commence avec Fuzz Top, un trio tribute aux barbus texans de ZZ Top. Tout est identique à l’original, les looks, les instruments, les chansons, etc. Même la voix est proche de celle de Gibbons. Tous les tubes y passent tels que Gimme All Your Lovin’ ou Sharp Dressed Man. Il y a même la voiture emblématique du groupe parquée près du Merch, de telle sorte que l’on s’y croirait.

Les changements de scène se font à la vitesse du pas de course puisqu’il n’y a aucun temps mort. Cette année la petite scène s’appelle la scène du château et elle accueille en premier Overgrass, un combo valaisan que je découvre en live ce soir. Cela sonne bien, du rock sans fioriture bien marqué par les années 60 ou 70s (mais c’est plutôt une bonne chose à mes yeux et oreilles). La voix va bien avec les compos et le trio est plutôt affûté. Au niveau photographique, c’est par contre un peu la catastrophe, probablement la première fois que j’ai mal aux yeux à cause de l’éclairage. Les lumières sont dirigées pleine face du public (quelle idée) et cela percute la rétine. Sans compter que le groupe est vraiment mal éclairé, seul le chanteur guitariste se trouvant un peu dans la lumière. A écouter les yeux fermés donc, mais à revoir dans de meilleures conditions.

Retour sur la grande scène (la scène du Lac pour reprendre la nouvelle terminologie) pour Holy Field. Le groupe est venu avec son public et ce dernier se manifeste bruyamment. Présenté comme des adeptes de Limp Bizkit et autre Linkin Park, c’est au final assez réducteur. Clairement, on est dans la veine Nu Metal, avec deux chanteurs en contraste, mais cela vaut bien mieux que cela. L’ambiance est au top avec beaucoup de communication et d’humour. Et surtout, même avec un guitariste en moins ce soir, cela cogne fort. Comme quoi dans le Nu Metal il y avait quand même de bonnes choses !

J’ai ensuite enfin l’occasion de voir Walldown en live. En 2020, j’avais rédigé un preview de Festineuch en indiquant que ce serait probablement le truc à découvrir du festival. Le concert n’a évidemment jamais eu lieu suite au Covid et depuis je ne fais que les louper. Du coup, entre-temps, ils ont sorti leur deuxième album qu’ils viennent nous présenter. Les morceaux sont entraînants, chaque chanson semble devoir augmenter un peu le tempo. Cela a un petit côté Ramones avec ses rythmiques basiques, mais quelle énergie. Cela ne ressort malheureusement pas très bien des photos, seul deux musiciens étant éclairés (désolé pour les autres). Le groupe a encore pas mal de dates à venir alors allez les voir, vous ne serez pas déçus.

Toujours sans aucune goutte de pluie depuis le début des concerts, place aux Back:N:Black, tête d’affiche principale de cette soirée qui commencent à passé 23:30 (cela va être rude le vendredi matin). J’ai vu le groupe en juin à Vevey et c’était le feu. Il faut dire que BB et ses musiciennes jouent les meilleurs titres d’AC/DC avec une conviction certaine, donc à partir de là, difficile de planter le truc. A part Anna à la guitare lead, le reste du groupe change pas mal selon les disponibilités. Ce soir, le groupe est donc passablement différent de celui qui était sur scène à Vevey, avec notamment Hellena de retour derrière le micro.

Après la toujours sympa introduction du groupe par Randy, cela s’ouvre avec Hell Aint A Bad Place To Be et c’est parti pour une petite vingtaine de morceaux. Mes préférées ce soir c’est Dirty Deeds Done Dirt Cheap et Hells Bells. Sur If You Want Blood You’ve Got It, on a bien entendu droit au coup du sang qui s’écoule de la bouche de BB toute sourire. Le public est bien entassé devant la scène principale et n’en perd pas une miette. Si la température baisse dans le parc de l’Indépendance, sur scène, elle ne fait que monter jusque tard dans la nuit. For Those About To Se lever tôt le vendredi matin, We Salute You !