Au Paléo, sur une semaine de festival, on finit toujours, à un moment ou à un autre, par se prendre une claque. Cette année, il aura fallu attendre quatre jours. Sur la scène Vega, Santa a laissé la Plaine de l’Asse bouche bée.
En 2025, quand on parle de Santa, on pense à Popcorn Salé ou La Différence. Des chansons que l’on entend en boucle à la radio. Mais qui n’évoquent pas un concert de rock, avec solos de guitare et bains de foule.
Pourtant, ce serait oublier que Santa a fait ses premières armes avec Hyphen Hyphen… un groupe de rock. Et vendredi au Paléo, la Française n’a rien eu à envier aux rock stars américaines. Entrée sur scène la tête en bas, suspendue à un trapèze, piano s’élevant dans les airs, solos de guitare debout sur le piano à queue, pyrotechnie.
En fait, dans son premier album, Santa a gardé tout le rock pour les concerts. Toutes les guitares électriques qu’on n’entend pas sur les onze titres sortis il y a un peu plus d’une année, on les a retrouvées sur la scène du Paléo. Mais pourquoi diable a-t-elle fait ce choix? Si c’est pour surprendre les spectateurs, en tout cas, c’est réussi.
Mais la claque de ce vendredi ne vient pas seulement du fait que Santa ait ajouté de la guitare électrique dans ses chansons. C’est aussi pour sa performance. Humaine tout d’abord. Le sourire n’a pas quitté le visage de la Niçoise une seule seconde. Voyant les enfants avec des pancartes au premier rang, elle n’a pas hésité à descendre leur faire des câlins.
Et puis il y a la performance vocale. Il y a la petite acrobatie du début du concert et les vocalises a capella ou avec quelques notes au piano. Mais il y a surtout cette reprise de Johnny Hallyday. S’attaquer au Taulier, c’est toujours casse-gueule et, dans la plupart des cas, ça se solde par un échec cuisant. Santa ne fait pas partie de cette catégorie. Avec son interprétation de Vivre pour le meilleur, elle rend un bel hommage à Johnny, et elle a donné la chair de poule aux 20’000 personnes rassemblées devant la scène.
Il y a 7 ans, certains internautes avaient eu des mots très durs envers Santa. En cause (et sans refaire toute l’histoire), une performance catastrophique à l’Olympia. Sur cette tournée, Santa a fermé le clapet (restons diplomates) à tous ses détracteurs de l’époque. Mais plus important encore, elle a montré que tout le monde a droit à une seconde chance. Que la chanteuse a su saisir.
