Après une vague de canicule, le passage d’un front froid et des averses soutenues, le soleil avait à nouveau rendez-vous avec la Scène du Lac, juste à l’heure du concert tant attendu de London Grammar. Le trio anglais fait actuellement une tournée saisonnière des festivals européens et passait par Montreux pour la troisième fois, près d’une année après la sortie de son dernier opus en date (‘The Greatest Love’ / Metal&Dust, Ministry of Sound).

C’est avec un petit quart d’heure (vaudois) de retard que London Grammar entre en scène. Lunettes de soleil et veste en jeans claire, Hannah Reid, la sublime voix du groupe, entonne les premières paroles de ‘Hey Now’ qui ouvre le concert. Au début, l’artiste semble timide, impressionnée – peut-être un peu gênée par les rayons de Phébus comme les premiers rangs et les spectateurs en places assises ? – et semble prendre ses marques, que ce soit sur scène ou avec sa voix qui n’est pas (encore) à son plein rendement. ‘Californian Soil’ et le dansant ‘Kind of Man’ qui suivent nous rassureront. Premiers frissons avec ‘Nighcall’, la reprise de Kavinsky, chanson qui prend une autre dimension avec la voix douce et envoûtante de la belle Anglaise.

Nous avons particulièrement apprécié ‘Hell to the Liars’, magnifique construction mélodique qui monte en puissance, ‘Wasting My Young Years’ – LE classique sur lequel Hannah propose au public de l’accompagner sur les dernières paroles pour soutenir sa voix – elle s’en sortira fort bien au final. Coup de cœur également pour le très beau ‘Strong’, communion musicale entre Hannah et ses deux amis sur scène, Dan Rothman et Dominic « Dot » Major. Hannah, peu loquace, relèvera tout de même le plaisir et l’honneur de jouer au festival dans un cadre si majestueux. Elle ajoute que son jeune enfant l’accompagne sur cette tournée, ce qui est un pur bonheur même si cela implique des ajustements.

Au final, un concert d’une heure dix – c’est très court, même pour London Grammar – contrainte sans doute liée à l’horaire et le curfew pour le groupe à suivre. C’est bien dommage car l’assistance s’abandonnait avec délectation à la douceur de la musique des Anglais et aurait bien voulu en avoir davantage dans l’incroyable cadre de la Scène du Lac illuminée par les éclats du crépuscule.

Rüfüs du Sol, groupe electro mélodique australien est en plein essor. Après avoir régalé le public du Lab au MJF en 2023, il se voyait offert une place de choix par le festival en deuxième partie de soirée sur la Scène du Lac. Si le côté mélodique et planant présente un aspect plaisant et intéressant à sa musique, l’ensemble peut sembler un peu répétitif et manquer de relief pour les néophytes. Le public ne boudera toutefois pas son plaisir et se trémoussera jusque tard dans la nuit.

Texte : Jean-Blaise JB Betrisey

Photos : Alex Pradervand

www.londongrammar.com

www.rufusdusol.com

www.montreuxjazzfestival.com

NB : le groupe Rüfus Du Sol n’a pas souhaité être photographié par les medias

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