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Zu fait partie de ces OVNIS du Metal que l’on n’arrive pas à classer. Y’en a comme ça, comme Sabot également. Toujours est-il que ceux-ci sont plébiscités à chaque fois qu’un de leur album pointe le bout de son nez. Et point de vue des musiciens, si le célèbre Saxophoniste John Zorn et Mike Patton font leurs éloges, c’est que tout cela doit être mérité. D’ailleurs, Patton parmi ses nombreux side project a monté un groupe avec eux le « Patton Quartet ».

Presque 6 ans après le très bon « Carboniferous », voici le trio revenir sur le devant de la scène. Evidement, pendant ce temps-là, les gaillards n’ont pas trouvé autre chose à faire que collaborer avec des groupes tel que Faith No More, Dalek, les Stooges et j’en passe et des meilleurs. Cela prouve bien l’étendue de la palette musicale du groupe.  Zu en profite sur ce nouvel album pour introduire un batteur qui n’est autre que l’ancien batteur de The Locust, Gabe Serbian qui officie également dans Cattle Decapitation.

« The Unseen War » qui ouvre cet album ne sera pas sans nous rappeler quelques moutures de Fantomas. Mais bon, ceci n’est pas surprenant, le groupe évoluant dans un mélange de Mathcore, Noïse, No-Wave, avec une bouillie électro par moment mais toujours de  manière expérimentale.

Le deuxième morceau lui nous fait flirter avec les papes de la Noïse cradingue que sont les Melvins. Expéditif et tortueux, déjanté mais bien ficelé, ce morceau nous plonge direct dans le  monde atypique de Zu. Les italiens prennent le temps d’étirer, de faire durer certains plans à l’instar de l’introduction du titre éponyme qui n’est durant les deux premières minutes que coupé par un accord plaqué par une basse au son plus que douteux.

A noter que pour l’enregistrement, le groupe s’est affublé d’un line up hors norme avec entre autre,  le claviériste de The Locust Joey Karam, du guitariste de Rockia Traoré Stefano Pilia. Pour le morceau de clôture, ceux-ci ont même été  jusqu’à rajouter le chant d’un indigène rencontré pendant un voyage en Amazonie.

Et tout le reste de l’album n’est que chaos sonore et musique déstructurée. L’alliance des différentes ambiances rend ce groupe très spécial mais ça pour les connaisseurs,  cela ne sera pas une surprise, c’est même à mon sens un des plus beaux efforts produit par le groupe.

Mention spéciale pour le morceau « Orbital Equilibria » qui est d’une brillante ingéniosité. Cela faisait quelques temps que je ne m’étais pas penché sur un album du groupe et franchement, je crois que je vais me faire un flashback d’une bonne dizaine d’année-là, histoire de me remettre à la page car cet album est des plus prometteur.

 C’est toujours dommage de se dire qu’un tel groupe ne  viendra très certainement pas fouler les planches françaises ou alors pour une unique date parisienne comme d’hab. Moralité va falloir se contenter de ce très bel album à ne pas mettre tout de même entre les oreilles de tout le monde.

http://ipecac.com/artists/zu

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