On savait que le concert de Woodkid allait être un spectacle visuel, une claque pour les sens. Sa musique puissante et symphonique se prête parfaitement à l’exercice de la (mise en) scène. Un immense écran placarde le mur du fond. Après dix minutes d’une intro qui chauffe bien le public, Woodkid surgit sur une plateforme installée pour que le chanteur apparaisse au milieu des animations assez esthétiques et percutantes pour envoyer l’excellent ‘Iron’ avec ses cuivres et percussions typiques. Yoann Lemoine présent l’année passée souligne être très content d’être de retour. L’homme aime les paradoxes dit-il, il aime également les contrastes. Le show est fait de moments intimistes avec des morceaux plutôt mélancoliques (‘Pale Yellow’ ou ‘Brooklyn’, ‘Horizons into Battlegrounds’). Le chanteur peut aussi bondir dans tous les sens et motiver la foule qui ne demande qu’à s’enflammer. Le final est assuré par l’immense ‘Goliath’ et un ‘Run Boy Run’ délirant qui n’en finit plus avec un public qui ne veut pas s’en aller. Ce soir le Strav est content !
Texte : Joëlle Michaud
Photos : Alex Pradervand