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THE DEAD DAISIES – Burn It Down

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Les Dead Daisies c’est d’abord la réunion d’ex-mercenaires légendaires, réunis autour du chanteur John Corabie (ex-Motley Crue) et du claviériste Dizzy Reed (ex-Guns’N’Roses). Le groupe verra défiler quelques autres rockers au passé glorieux, comme Richard Fortus des Guns N’Roses, et Charley Drayton, qui a pu servir de batteur pour le grand Keith Richards.

Il faudra attendre 2016 pour qu’après deux albums manquant de personnalité, les Dead Daisies trouvent leur voie dans un hard rock FM proche des tubes qu’Aerosmith a pu sortir à l’époque de  »Pump » et  »Permanent Vacation ». La plus grande efficacité de l’album n’est d’ailleurs pas étrangère au fait que, préoccupé par la reformation des Guns, Dizzy Reed n’ait pas pu participer à sa conception. Débarrassé des sifflements de son gadget électronique, Dead Daisies parvenait enfin à produire un hard rock direct et efficace.

En dehors de cette absence bénéfique, le groupe perd aussi son batteur, Brian Tichy. Après ces derniers changements, le groupe se stabilise avec une formation tout aussi exceptionnelle où l’on trouve John Corabie (ex-Motley Crue) au chant, Dean Casovo à la batterie (ex-Journey), Marco Mendoza à la basse (ex-Whitesnake et Thin Lizzy), David Lowy à la guitare rythmique et Doug Alrich à la guitare lead (ex-Whitesnake et Dio).

Si je m’étale sur une énumération aussi exhaustive, c’est parce qu’elle permet de mieux expliquer ce que le groupe produit sur ce  »Burn It Down ». On s’attardera surtout sur la guitare lead et la batterie qui, après le départ de Brian Tichy, sont désormais tenues par deux cadors d’un hard rock qui flirte plus volontiers avec la puissance du heavy metal. Mettre à ces postes des musiciens s’étant illustrés chez Dio et Thin Lizzy n’est pas anodin, et a forcément une influence sur le son de la formation.

On ne s’étonnera donc pas que  »Burn It Down » remplace les accents très aerosmithiens de  »Make Some Noise » par un hard rock plus abrasif qui, dans ses passages les plus durs, flirte avec le heavy metal mélodique de  »Another Perfect Day », l’album le plus mélodique de Motorhead. C’est flagrant sur les deux morceaux d’ouverture, « Resurrected » et « Rise Up », qui voient le groupe dynamiter son hard rock à grand coup de solos abrasifs.

Mais les Deasies restent un groupe de hard rock et le crient haut et fort via une reprise survoltée de « Bitch »des Rolling Stones, où David Lowy honore le génie de Keith Richard, pendant que Doug Alrich dynamite le tous à grand coup de solos heavy.

Et puis il y a ces petites touches de blues, qui ouvrent  »Burn It Down » (le morceau) sur un riff qu’on croirait sorti d’un album de ZZ top. Ce titre permet aussi à John Corabie de montrer qu’il est plus qu’une copie de Steven Tyler grâce à un chant qui, dans les passages les plus bluesy, évoque la passion des premiers chanteurs de blues. On regretterait presque que cette introduction bluesy laisse place à des refrains fédérateursdigne de Bad Company … si ceux-ci n’étaient pas aussi prenants.Quelques minutes plus tard, « Set Me Free » va encore plus loin avec son riff d’introduction que l’on croirait sorti de la guitare de Billy Gibbons.

Burn It Down semble être l’album de la maturité de Dead Daisies. Ses touches plus heavy l’éloignent de sa proximité avec Aerosmith, alors que les expériences de ses membres lui permettent de produire un album plus varié sans se fourvoyer. Grâce à cela, Burn It Down est la plus grande réussite du groupe à ce jour et, à une époque de synthétiseurs et autres bricolages techniques, écouter une œuvre aussi excitante et sincère que celle-ci est un plaisir gratifiant.

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