Auto Prod
Votre dose quotidienne de post-punk vous manque, votre playlist spotichose vous sort par les oreilles, et votre stock de vinyles n’apporte plus le réconfort souhaité ? Désormais vous pouvez appeler le 113, à moins que vous ne soyez prêtre au Vatican auquel cas c’est à la police à qui vous auriez à faire (en même temps c’était votre choix la soutane…) Revenons-en donc à notre 113, numéro d’urgence pour toute carence de rock simple et direct. D’abord, ici pour faire tout juste il faut demander The one-thirteen, avec l’accent de Leeds, s’il vous plaît. Puis une fois le contact établi vous pourrez donc quémander votre dose de musique sombre et viscérale. Il vous sera proposé un premier EP qui en tout juste 14 minutes montre que ce quartet a tout pour se faire une place au soleil, ou disons plutôt dans les crasseux dédales du genre. Il y a surtout cette voix sur le devant, qui, avec ses contours graves, est un pilier imposant de l’édifice, tout en tension, tout en linéarité. C’est autour de ses mélodies que les titres se construisent, évoluent, s’enroulent, explosent. Il n’y a peut-être rien de compliqué, ni de particulièrement novateur dans la musique du combo, mais avec sa rythmique directe et ses riffs impeccable on sent immédiatement l’effet du traitement. Rien de mieux assurément que ces lignes de basse monomaniaques qui, de la première à la dernière mesure, martèlent le cervelet jusqu’à en être hypnotisé. Le chant on l’a dit, haletant, vous emmènera lui très loin dans les méandres de l’âme humaine. OK pas forcément un antidote à la neurasthénie, mais pour cela on peut compter sur les guitares, sur leur fronde percutante, laissant derrière elles des traînées de poudre explosive à même de vous tenir réveillé. [YP]
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Note: 4/5