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On l’avait vu naître dans les années 70, avec les premières cérémonies Jazzy de King Crimson. Puis la bête a grossi, grossi, noyant le rock de ses mélodies grandiloquentes. Devenue incontrôlable, le rock progressif fut la bête immonde de spectateurs qui voyaient d’un mauvais œil ce rock intellectualisé.

Et pourtant, si les musiciens rock se caractérisent par leurs capacités constantes à innover, expérimenter, bref réinventer la musique qu’ils vénèrent, alors l’importance de groupe tel que Yes , Genesis et autres King Crimson ne peut être niée. Mais ces groupes, de plus en plus oppressés par le simplisme de la pop mainstream, on dû se renier pour survivre.

Sans oublier les mérite de Marrilion, on peut affirmer que le rock progressif n’a jamais été aussi grand que quand il avait la chaleur des mélodies rêveuses de Pink Floyd, ou la grandiloquence des envolés Yessiennes. C’est pour cela que Anglagard , avec son premier album, a déclenché un raz de marée de musiciens progressifs.

Après les errements à bases de modernité artificielle, de rythmes synthétiques, voire de refrain pop, le groupe en revenait à la pureté de compositions plus rustiques. Dr Feelgood résumait cette envie de retour aux sources avec son célèbre « Back In mono ! », Anglagard a plutôt rouvert la porte d’un univers que certains croyaient perdu.

Et puis il y a eu Flower King, qui apporta sa version de la toile peinte par Anglagard. « le musicien est comme un peintre, et le silence est sa toile », cette citation de Keith Richard convient parfaitement aux Flower King. On peut même voir des similitudes entre ces disciples du progressif des années 70, et les peintres expressionnistes, cubistes, ou descendant d’un quelconque mouvement artistique.

Comme eux , les Flower King produisent des œuvres qui sont le prolongement d’une inspiration permettant une variété infinie d’interprétation. On les a vu planant sur Stardust We Are, jazzy sur « Untold The Future », et grandiloquents et concis sur « Desolation Rose ». La matière première était la même, mais les décors imaginés représentaient des œuvres très différentes.

Et puis un nom s’est dégagé de ce collectif brillant, celui de Roine Stolt, qui continua d’élargir son univers fascinant en compagnie de Mick Portnoy et Neil Morse, avec qui il produisit les quatre fabuleux albums de Transatlantic.

Plus récemment, l’album de son dernier projet, The Sea Within, n’a pu que provoquer une autre avalanche de louanges, que l’on trouvera aussi dans les archives de Daily Rock. Là, Stolt se mettait en danger, variant ses mélodies, pour partir parfois dans une modernité presque comparable à celle de Steven Wilson.

L’homme n’a clairement plus rien à prouver, et si on ajoute au tableau sa collaboration avec le chanteur de Yes en 2016, on obtient une des carrières les plus brillantes de la scène progressive. Pourtant l’homme parvient encore à surprendre,en sortant un nouvel album solo alors qu’il vient de participer à un double chef d’œuvre.

On ne s’étonnera donc pas que « Manifesto Of An Alchemist » reprenne clairement les mélodies luxuriantes des Flower Kings, même les plus grands ont droit à leurs récréations. Avec « Manifesto Of An Alchemist » , Stolt se lance dans un exercice qu’on peut comparer à cette mode du reboot, qui envahit le cinéma américain.

Il s’agit donc de reprendre les éléments qui ont fait le charme des grands disques des Flower Kings, et de les traiter sous un angle nouveau, afin d’obtenir une œuvre différente, tout en restant attaché à ses prédécesseurs.

Si l’exercice est fait avec assez de rigueur et de talent, l’échec est peut probable, d’autant que le public, encore sous le choc des trouvailles contenues dans « The Sea Within », ne pourra que remercier Stolt pour ce retour aux source relaxant.

Autant dans la grandeur de ses mélodies, que dans l’ingéniosité de ses compositions les plus ambitieuses, « Manifesto Of An Alchemist » est aussi réussit que ses plus illustres aînés. Les fans seront heureux de voir que la vieille magie opère toujours. Il se pourrait aussi que le charme de cette agréable parenthèse attire d’autres curieux dans l’univers enchanteur de ce compositeur prolifique.

https://www.facebook.com/ROINE-STOLT-half-of-AndersonStolt-300693405981/

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