En 93 apparait Refused, jeune groupe suédois qui va en l’espace de trois albums révolutionner le monde du Hardcore avec beaucoup d’audace. On retiendra tous le magnifique « The Shape of Punk to Come » qui restera comme la pièce majeure du groupe. Depuis 17 ans nous n’avions plus été gratifié d’un album de la part de Dennis et ses acolytes, tout juste avions nous le droit à une tournée de reformation aux concerts dantesques en 2012 et des concerts actuels plus en demi-teinte. En avril, bim, on se prend un clip dans les dents avec « Elektra » on prend le temps de l’écouter, on le réécoute et on se dit, tiens…… ça passe bien mais c’est quand même vachement moins rentre-dedans qu’avant. Et malheureusement c’est un peu l’impression générale de cet album. Il y a quelques titres qui sortent un peu du lot, mais ça reste très poussif : par exemple « Thought Is Blood » après une intro un peu poussive, nous emmène quand même dans un joyeux bordel avec un riff pas dégueulasse du tout sur le refrain. Peut-être une des rares choses intéressantes de l’album avec une ambiance… indus par moment. On se dit à l’écoute de « War On The Palaces » : « tiens j’ai mis du Kvelertak »… ben non, quel manque d’audace, quel manque d’imagination. « Destroy The Man » avec ses petits chœurs n’apporte strictement rien à l’album, tout juste son rythme plus énervé nous fait-il frémir.
Bon allez, je vais retenir quelques bonnes choses tout de même : « 366 » mais ça c’est parce que ce morceau sonne dans la lignée du « Shape of », « Elektra » parce que c’est de loin le meilleur morceau et « Thought Is Blood » le reste j’ai envie de dire que Refused se « Musifie ». Je vais aller pleurer et me replonger dans les vieux albums.
