Brian Molko - © 2016 by Andy Gaggioli
Brian Molko – © 2016 by Andy Gaggioli

Ils sont arrivés à fêter vingt ans de carrière et de succès, les Anglais de Placebo. Vingt ans où ils ont visiblement marqué le monde de la musique alternative à son de hits depuis leurs débuts à la moitié des années quatre-vingt-dix, en pleine vague brit-pop. Et pour célébrer cet évènement le groupe est en train de tourner dans les salles d’Europe pour présenter un best-off de leur carrière. Il y a quelques semaines ils ont aussi débarqués sur les rives de la Limmat pour un concert très intense au Hallenstadion, qui pour l’occasion a été réduit de capacité.

Le spectacle démarre avec un clip projeté sur l’énorme écran LCD au fond de la scène en hommage à Leonard Cohen, l’artiste canadien disparu seulement 10 jours avant. A suivre le clip de ‘Every You Every Me’ a créé la première surprise de la soirée. Le morceau, entre les plus connus et aimés par les fans, ne sera pas joué en live pendant le concert. Un choix au moins particulier de ne pas effectuer live un hit de ce calibre. Une fois que les membres entrés sur la scène sombre, le concert démarre avec ‘Pure Morning’ suivie par ‘Loud Like Love’ et ‘Jesus’ Son’. Les deux membres historiques du groupe, le charismatique Brian Molko et le bassiste Stefan Olsdal, sont bien motivés, surtout Brian, qui interprète les mots de ces morceaux avec passion et chargé d’énergie. A l’arrière un back-up band de multi-instrumentistes de grande classe a créé un tapis sonore de grand effet. Bill Lloyd (bass guitar, keyboards, piano), Fiona Brice (violon, clavier, theremin, percussion, backing vocals), Nick Gavrilovic (guitare, lap steel guitare, keyboards, backing vocals), Matt Lunn (batterie, percussion) changent d’instruments selon les besoins du morceau d’une manière impressionnante et donnent plus de dynamique et d’épaisseur aussi aux morceaux plus directs et rock. Le son de son côté est vraiment clair et puissant, comme je n’avais entendu depuis longtemps dans cette salle. Après un début plus rock, le groupe se promène sur une route plus tranquille et atmosphérique au son de morceaux comme ’20 Years’, ‘Protect Me From What I Want’ ou une particulière et lente version de ’36 Degrees’. Le public, déjà pas trop énergique, reste très passif et décontracté et jouis de l’atmosphère créée par les Anglais accompagnés par des projections très suggestives sur le grand écran. Brian s’en rend compte et, plus bavard que dans d’autres occasions, essaye d’impliquer le public et de les faire danser. ‘For What Is Worth’ nous ramène sur des voies plus rock et après ‘The Bitter End’ le groupe se prend une petite pause. ‘Teenage Angst’, ‘Nancy Boy’ et ‘Infra Red’ font partie des bis et le public se laisse enfin aller, aussi celui assis dans les tribunes presque vides. Le groupe rentre sur scène une toute dernière fois pour une version très intense de la reprise de ‘Running Up That Hill’ de Kate Bush pour terminer un concert de grande qualité. Dommage seulement pour l’atmosphère un peu froide crée par cette énorme salle trop vide pour un groupe de ce calibre. (Andy Gaggioli)

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