Quel est la question à laquelle tu en as marre de répondre ?

Benoit : Très bonne question …. alors ce serait une question qu’on ne nous pose plus : est-ce que converge est votre influence principale? Je suis bien content qu’on nous ne la pose plus.

Cette érosion de nous-même est sorti il y a juste deux mois et vous arpentez un peu la France pour le défendre comment est-il reçu par le public ?

Benoit : Il est très bien reçu on a des très bons retours. Le changement de style est vraiment apprécié. Dans l’ensemble les gens sont vraiment ravis, le fait que la musique soit un peu plus aérée et du fait peut être plus accessible, on sent un changement par rapport à l’album précédent

Un album aux multiples facettes on sent une évolution musicale et au niveau du jeu mais aussi au niveau des styles balayés, c’est à mon sens un album plus riche en sonorités comment vous l’avez imaginez ?

Benoit : On avait vraiment commencé à le réfléchir dès la sortie de « Fractures » l’album précédent. On avait cette idée d’intégrer des nouveaux styles, cette idée d’essayer de varier, de surprendre. Au niveau de l’artwork on savait ce qu’on voulait très rapidement. Ça a vraiment été une évolution naturelle. Sur  » Fractures » tu entends déjà des morceaux plus mélodiques et on a voulu aller plus loin dans la démarche. L’idée c’était de l’assumer et d’accentuer les extrêmes, dans les violences et dans côté mélodiques.

Y’a un truc que je trouve surprenant, comment un chanteur de Métal peut-il mettre l’émotion dans un texte dont il n’est pas l’auteur, je veux dire par là que sur cet album, si j’ai bien compris, c’est votre ancien chanteur et un collègue qui se sont chargés d’écrire certaines chansons, dans la chanson française ça m’aurait pas tapé dans l’œil mais là je suis dubitatif !

Désiré : C’est beau ce que tu dis (rire général) tiens on va prendre un texte hyper émotionnel comme  » à l’usure » le morceau acoustique. J’avais demandé à Jr d’écrire un morceau sur une relation toxique,  une séparation difficile et en faite , lui tout se passe bien dans son couple, et il a écrit ce texte.  Alors ce morceau c’est ma vie, et c’est bizarre car il a  écrit le texte et moi je le vit sur scène. C’est une espèce de commande, il faut voir ça un peu comme ça. Et ça fonctionne hyper bien, car je l’assume, je le vis et je le survis presque. D’autres morceaux dans l’album ont été créés avec un pote, on les écrit ensemble, je lui file les pistes et après on co-écrit. L’album a été pas mal fait comme ça et ça a été assez cool.

Des line-up qui changent n’est-ce pas trop compliqué pour réussir à avoir une vraie cohésion lors du processus de composition ?

Jérôme : Non car on a toujours gardé la même base. Ca a toujours été principalement les chanteurs qui ont changés et après l’écriture de la musique ça a toujours été les mêmes mais il n’y a donc jamais eu de difficulté de ce côté-là.

Parlons un peu des titres des albums : cette érosion de nous-même, quelle signification on doit voir derrière ce titre, à mon sens ça pourrait être plus qu’un don de soit même.

Désiré: Là tu as  dix mille pistes possibles sur ce sujet. Tu vois les paroles de  » Fractures » étaient très politique comme textes. Là l’envie du groupe était de partir sur des choses beaucoup plus personnelles. Le fil rouge a été le doute, ce qu’on est aujourd’hui, la plupart des membres du groupes ont 35 ans passé, c’est pas un bilan mais une avancée sur nos vies, une introspection, un regard sur nos vies.

On a ce titre « à l’usure » qui est juste … une tuerie, un vrai titre de screamo, comment vous avez imaginé ce morceau ?

Désiré : Je les ai tanné avec ça pendant plusieurs mois, je voulais ce morceau acoustique. C’est un morceau qu’on a composé avec Jérôme, on s’est vu une fois chez Greg, il a balancé le truc en acoustique, j’ai mis les paroles dessus, en deux fois c’était calé, on l’a enregistré et c’était bon. Ça c’est fait simplement.

Après un clip pour « les ruines « jai cru apercevoir le tournage d’une prochaine vidéo. Comment vous choisissez de mettre tel ou tel titre en image, comment vous pensez les scénarios et avec qui vous bossez ?

Désiré: Oui avec Arno qui est un pote à nous. Le prochain se sera  » Cette érosion de nous-même » c’est l’instrumental. On voulait absolument le mettre en valeur car les instrus sont souvent mis en bout d’album et oubliés. On voulait pas le laisser comme une espèce d’outro, car ce n’en est pas un. On voulait l’assumer à fond et le cliper. « Les ruines » ont la mis en valeur car on trouvait que c’était un morceau qui sortait également du lot.

Que vous reste-il à explorer dans votre mode d’écriture afin de sublimer le son Nesseria ?

Désiré : On va investir dans du nouveau matos, notamment des synthé, qu’on introduirait par exemple dans notre 4ème album

Vous avez été adepte des sortie de split album, est-ce une pratique à laquelle vous aurez à nouveau recourt ?

Jérôme: Je pense que non. Non parce qu’en terme de développement c’est pas forcément très utile. Faire un split en pleine sortie d’album ça pourrait disperser un peu les gens, un album a plus d’impact en terme de sortie. Quand tu fais un split, souvent les morceaux ne sont pas de très bonne qualité, ce n’est pas les rebus de l’enregistrement de l’album, mais ce n’est pas les meilleurs. Pour moi un split ça a du sens si tu le fais avec un gros groupe, si tu le fais avec un petit groupe comme on l’a déjà fait je sais pas si ça a vraiment d’impact. Je préfère arquer et  bien bosser pour sortir un album tous les deux ans deux ans et demi  et sortir un beau package, plutôt que de jouer des morceaux sortis en dehors d’un album et qui seraient moins représentatif.

Désiré : L’idée maintenant c’est de ce concentrer sur les albums.

Jérôme:  Non et puis je trouve que musicalement il y a moins de cohésion. Un album tu l’écris dans une certaine ambiance. Regarde le dernier il nous a fallut presque un an et demi, du coup les morceaux ont plus de cohérence ensemble. Sur un split t’as pas le temps d’installer un truc, ça marche moins, c’est moins convaincant.

Point de vue de la sortie de l’album vous avez-vous aussi opté pour une sortie sur support cd et vinyl est-ce une option le vinyl qui devient inévitable maintenant ? J’ai même cru voir la réédition d’un ancien album en cassette ?

Jérôme : En faite notre premier split album était sorti en vinyle. Il y avait  » the crin » « Fuck the fact » « World Downfall » en 2007. Pour nous le vinyle n’est pas une mode qui ressort c’est déjà un support qu’on utilisait. Quand on a signé chez Throatruiner c’est devenu la sortie principale étant donné qu’ils ne fonctionnent qu’à ça. Donc ce n’est pas une nouveauté. En plus on adore le support car tu peux développer le côté artistique. Ça en deviens un bel objet de collection. Et la cassette on trouve ça cool, c’est pas très cher, donc c’est pour toutes les bourses et ça reste également un bel objet.

Souvent on s’intéresse aux musiciens à leur groupe mais à la personne que vous êtes : en dehors de Nesseria c’est quoi ta vie ?

Désiré: Je suis enseignant.

Jérôme : Moi je travail pour un ministère

Greg : Moi je suis éducateur.

Quelle est la question que tu aurais aimé que je te pose ?

Désiré : Heuuuu …le dernier film qu’on a regardé ?

C’est quoi le dernier film que tu as regardé … un film hommage à Johnny ? (rire génaral )

Désiré : Fighters avec Christian Bale, un très bon film

Jérôme : Je suis très séries, donc c’était sur Netflix, la saison 3 de Hannibal

Greg : Street Fighter avec Jean Claude Van Damme.

Aller une petite question pour terminer : Quel est votre plus vieux souvenir musical ou sonore ?

Désiré : La voix de mes parents ….. ça part loin là .

Jérôme : elle est cool cette question ! Je dirais la machine à café de ma mère. Ça peut paraitre con, mais le son ça voulait dire aller lève-toi. Putain faut se creuser la tête et partir en arrière là avec ta question !!

Greg: Les oiseaux au réveil quand j’étais petit.

Désiré: Tiens j’ai aussi le générique des chevaliers du zodiac ( rire)

Je vous laisse le mot de la fin

Jérôme : Ben merci à toi de t’intéresser à nous et de parler de nous. Grâce à vous on est soutenu et c’est encourageant pour nous.

Désiré : Un grand merci à tous les zines, les orgas, sans vous on n’ existe pas, grand merci.

 

 

 

 

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