On rempile pour cette troisième journée qui s’annonce haute en couleur et riche en découvertes :

The Noface (main stage 1)

Début d’après-midi, ou 1h00 du mat comme le rappelle régulièrement la belle lionne Oma Jali, repérée sur The Voice et recrutée par les musiciens de Skip the Use après leur divorce d’avec Mat Bastard. Second mariage plutôt réussi, la camerounaise est littéralement possédée par sa musique, communique avec son public et dégage une très belle énergie scénique. Musicalement parlant, les ex-zicos de Skip the Use « envoient le pâté » avec beaucoup de propreté et une certaine élégance, toujours masquée.

 

The Struts (main stage 2)

Strass, paillettes, rythme et sourire, voici de quoi était fait le set de The Struts. Aujourd’hui on fait dans le kitsch, costume orange à frange et t.shirt à sequins, n’était autre que la tenue arborée par Luke Spiller, chanteur du groupe. Je ne connaissais pas vraiment The Struts, mais je dois admettre que leur performance sur la mainstage deux de ce Download m’a agréablement surprise. Quarante minutes de concert c’est court , il faut donc tout donner, Spiller et sa bande ont bien compris le challenge et envoie sans répit leur rock punchy aux touches psychées, interférant avec un public venu nombreux et répondant avec plaisir aux appels du groupe.

Graveyard (Warbird stage)

Compte tenu de ce qui nous attend pour la suite de la journée, ce n’est pas du luxe que d’aller écouter un son plus posé que celui de Graveyard. Quarante minutes durant, les suédois ont livré un set en toute simplicité et sans prétention à un public plus que conquis. C’est ainsi qu’à peine entré sur scène le quatuor emmené par Joakim Nilsson attaque d’emblée leur show. Pas d’artifice ni d’excentrisme, ici on vient pour écouter leur musique, voguer aux sons des grattes et de la voix roque et bluesy du frontman, le tout bien évidemment rythmé par la batterie d’ Oskar Bergenheim. Chemises country, jeans, cheveux longs, attitude nonchalante, le groupe te déballe tantôt un rock heavy accompagné d’une cacophonie de riffs de guitares soutenue par l’orchestration de la batterie, tantôt un blues sobre et parfaitement ajusté. Quarante minutes de show donc, durant lesquels on apprécie, on ferme les yeux et on se laisse bercer par la musique envoutante de Graveyard.

Royal Republic (main stage 2)

Retour dans les 60’s où Elvis nous faisait tourner de l’œil avec son déhanché de folie. C’est ce qui nous vient à l’esprit en apercevant Adam Grahn qui pour l’occasion à raser sa moustache saillante et afficher une magnifique coupe gominée et un costume jaune. Mise en scène parfaite, show sympathique teinté de beaucoup d’humour, le groupe suédois n’avait rien à envier à leurs compatriotes de The Hives, pourtant presque 15 ans leurs ainés. Perso… « I’m a dick dick dick, I’m dick dick addicted to you. »

 

Frank Carter and the Rattlesnake (main stage 1)

Une heure après notre interview avec Frank Carter, tranquillement posé dans un canapé et en mode ultra détendu, c’est un autre bonhomme qui jaillit sur la Main Stage du Download. Une vraie furie, une vraie bête lâchée à l’état pur.  Musicalement et scéniquement Frank et ses serpents à sonnettes font le show. Dès le second morceau, c’est un bain de foule pour Carter qui vient prendre la température au milieu du public. Pour les avoir vu aux Eurockéennes il y a deux ans, ce concert fut encore plus intense. Alors la Poudrière de Belfort, prévoyez les extincteurs pour le 02/07/18.

Dead Cross (main stage 2)

Il me tardait de voir ce super groupe de Dave Lombardo, avec Mike Patton au chant, tellement l’album éponyme m’avait ravi les oreilles. Un combo punk, hardcore qui promettait un carton énorme sur scène.  Quelle fut ma déception ! Si musicalement cela tient largement la route, niveau prestation l’attitude n’est pas à l’image de la musique.  C’est un groupe plutôt statique qui n’arrive pas à faire vibrer la foule, qui venait de se prendre en pleine face Frank Carter. Il est vrai que le challenge était peut-être trop élevé. Attendons les Eurockéennes pour voir si sur une scène plus petite comme la Greenroom la magie peut opérer ou non.

The Hives (main stage 1)

Retour en Suède, cette fois avec une attitude bien plus déjantée. Chacun de leur passage en France, et ailleurs même, devient un mythe, leur légende les précède : ‘Tu les as déjà vu ? Ne les loupe pas c’est quelque chose ! Il saute partout le mec, infatigable !’, The Hives messieurs, dames, ont marqué de leurs empreintes le Download Festival France. Comme toujours, le groupe entre sur scène vêtu de leur costume des plus kitschs, quoique, ce soir nous parlerons de sobre kitsch avec un costard cravate noir et blanc. C’est parti, le groupe lance le set le plus taré de la journée avec ‘Come on’, le ton est alors donné. S’ensuit une heure de rock, car un concert de The Hives c’est avant tout des riffs, des instrus, un rock comme on les aime, efficace et complètement barré. Sans une seconde de répit, le groupe enchaine ‘Walk Idiot Walk’, ‘Main Offender’, ‘Paint a Picture’..etc.. Entre deux trois mots en Français le chanteur Howlin’ Pelle Almqvist se dandine constamment d’un côté à l’autre de la scène nous faisant part d’un de ces mythique sauts ici et là, tout en jetant un regard charmeur aux demoiselles venues l’acclamer.  A un concert de The Hives on chante, on saute, on slam et surtout on transpire…et bien évidemment le Download ne déroge pas à la règle !

Mass Hysteria (main stage 2)

La Furia commence fort avec « Vae Soli ! » accompagné des Tambours de la compagnie TaikoKanou, un son percutant qui faisait trembler le sol du festival. Fidèle à eux-mêmes, ils restent des gladiateurs de l’arène, déversant leur hardcore / métal avec la même rage « made in France » qu’il y a… 25 ans ! Anniversaire en 2018 annonce Mouss, les Mass montent une dernière fois sur scène pour le Download avant d’entrer en studio la semaine suivante (sortie de l’album Maniac prévu pour le 26 octobre 2018). Si vous oubliez la date mais que vous avez réussi à choper un des ballons envoyés parmi la foule, vous êtes gagnant ! Légèrement sceptique néanmoins sur la présence des pom-pom girls et des danseuses brésiliennes… ne perdons pas de vue la noirceur du hardcore, attendue par les fans du groupe…

Ego kill talent (Spitfire Stage)

On se sauve quelques minutes de la Furia brûlante de la grande scène pour jeter une oreille près de la Wardbird Stage où les jeunes brésiliens de « Ego kill talent » balance un néo-métal qui n’est pas sans rappeler la patte d’un certain Jonathan Davis (présent sur la main stage le lendemain). Très belle découverte, malheureusement peu de monde pour l’apprécier… Un unique album pour le moment, affaire à suivre, ses jeunes vont faire parler d’eux !

Foo Fighters (Main stage 1)

Dave Grohl aurait pu n’être que le batteur de Nirvana pour devenir une légende, mais il est aussi devenu un p**** de front-man avec son groupe Foo Fighters avec qui il irradie les scènes avec son dernier opus « Concrete & Gold » (un bijou). Salué comme étant l’un des guitaristes les plus sympathique au monde, Dave Grohl ne dément pas sa réputation et produit un show de qualité, où il se donne à 100% du début jusqu’à la fin. Les effets scéniques sont là, mais pas trop, l’artiste préserve son côté grunge pur rock. Tee-shirt, jeans et baskets sont de mises, on est là pour passer un bon rock garage, même si on reste dans une belle prestation à l’américaine. Foo Fighters à la hauteur de sa réputation, très belle dernière note de ce dimanche soir, une tête d’affiche qui assure !

Retrouvez toutes les photos de cette troisième journée ici

Texte : Auriane, Nadèje et Nicolas

Photos : Nadèje et Nicolas

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