Aller savoir pourquoi ce combo dijonnais a été productif en 98 et que d’un coup plus rien jusqu’en 2007. Voilà un bel et bien un Ovni dans le paysage musical français, le groupe nous proposant là un Ep après un album paru en 2012, d’une teneur musicale assez particulière.
Aux frontières du post rock, du black metal et de l’indus se place « la Division Mentale ». Divisé nous le sommes tellement les influences sont nombreuses. Certains penseront que ce ne doit pas être facile d’agencer le tout proprement et bien que ceux-ci ne s’interrogent pas plus longtemps, à Dijon quand on fait les choses ont les faits correctement. Prenons en exemple ce morceau « The Downtrooden Pionner ». Voilà un parfait exemple de la pluralité de la musique du groupe, sans trop d’excès technique ceux-ci distillent les ambiances de belles façons. On prend le temps de poser les accords de guitare, les petites touches minimalistes de piano sont très mélodiques et emmènent une sensation de pureté. Le chant souvent déclamé prédit à chaque fois un déferlement de décibels dans les secondes à venir. Mais c’est pour mieux vous permettre de respirer. Par ailleurs les musiciens ont vraiment aérés leur musique et nous proposent des titres dépassant souvent les six minutes. Ce qui une fois encore nous permet de profiter au mieux de toute la mise en place. Quand j’écoute « Woman Ghost » je ne peux m’empêcher de penser à la période psychédélique du rock de par sa voix, mais aussi ce petit sample de vent et ce son de basse. Ce morceaux est juste magique je trouve et le contraste entre ces plants posés et l’apocalypse sonore qui nous est parfois donné est juste très bien pensée. Le reste est pas mal du tout, mais ne me contente pas.
Met avis que les amateurs du style devraient apprécier, l’enregistrement bénéficiant d’une production, le tout étant bien ficelé également. Ce genre de groupe prend toute son ampleur en Live, alors attendons le moment où on se prendra certainement une claque à travers la figure.
