L’appétit de Joe Bonamassa est immense ; insatiable collectionneur de guitares, créateur de la fondation Keeping The Blues Alive pour la transmission du savoir sur la musique blues, collaborateur artistique de premier ordre auprès de Beth Hart, Black Country Communion, Rock Candy Funk Party… Joe est un homme à tout faire qui est partout, tout le temps.

Avec une totale maîtrise de la communication autour de sa personne et du bona-business qui va avec, Joe est devenu pour ainsi dire quasi incontournable, en dehors de la scène comme sous le feu des projecteurs.

En tout cas pour ce qui est de la musique au sens propre du terme, le quarantenaire a en tout cas toujours su s’entourer pour élaborer des projets artistiques qui comme on le voit, sont très divers et variés : d’ambiances blues au hard rock de Deep Purple, on l’a vu jouer aux côtés de Carmine Rojas (bassiste de Bowie, Stewart et j’en passe), Kirk Fletcher (guitariste), Anton Fig derrière les fûts ou encore Reese Wynans (ex keyboard de Stevie Ray Vaughan & Double Trouble). Pas d’erreur possible quant on travaille avec des mecs de cet envergure ; il suffit juste d’assurer. Quelque soit le projet. Et c’est dire le nombre d’idées et de projets qui passent par l’esprit de ce bourreau de travail.

Entre l’évolution de sa musique et l’hommage régulièrement rendu à ses pères, il n’y a qu’un pas. Et c’est d’ailleurs ce dernier pas qui nous intéresse ici avec la parution de la British Blues Explosion qui rend cette fois-ci hommage à Jeff Beck, Eric Clapton et Jimmy Page.

Nouvelle sortie d’un live tourné en juillet 2016… à vrai dire, je n’avais pas eu vent de la tenue de ce concert réalisé au Old Royal Naval College de Greenwich. Encore une fois, la densité de l’actualité du nouveau king of the blues outre atlantique avait certainement passé cet essai à la trappe. Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais !

Pour le concert, on fera ici très simple : Réalisation au top, mix punchy et mise en scène au millimètre.

C’est clairement du Bonamassa dans la forme comme dans le fond. Mais le résultat, d’une exécution imparable, manque quand même un tant soit peu peu d’âme. Il fait que la production est colossale, que nous sommes bien loin des instincts primaires de lives de l’artiste du début des années 2000 et que la restitution de morceaux aussi emblématiques, place la barre de l’exigence artistique toujours plus haut.

En effet, la setlist qui va du « Beck’s Bolero » à un « How Many More Times » nous ramenant aux meilleurs heures du Zeppelin, réaffirme la position de Bonamassa comme meneur de file d’une génération qui respecte les traditions d’une période révolue qui rend plus d’un amateur nostalgique.

Pour les fans de Joe Bonamassa, il va s’en dire que ce live est un incontournable. Les amateurs de blues rock au sens large du terme trouveront ici un concert d’une grande qualité artistique, qui pourra par moment manquer de folie, une folie qui aurait pu de temps en temps enlever une certaine linéarité à la globalité du show.

Quoiqu’il en soit, Bonamassa réussit encore une fois  à se mettre au centre de l’actualité blues rock, réaffirmant encore une fois sa virtuosité qui n’a d’égale que son respect pour le travail de ses pères, qui ont définitivement participé à la construction artistique de ce bourreau de travail.

jbonamassa.com

Mascot Label Group

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