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[Interview Sylak] Monkey 3 – Kevin (Basse)

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C’est quelques heures après leur set sous un soleil de plomp que nous retrouvons Kevin, le bassiste du groupe  de Stoner suisse Monkey 3!

 Salut Kevin! Tout d’abord, comment s’est passé votre show cette aprem?

C’était cool, une très bonne ambiance et un public super, et un temps au top!

 Pas trop frustrant de passer en pleine journée, en plein soleil alors que vous êtes plus coutumier de show en soirée ou en club?

Personnellement c’est vrai que je préfère les shows en club, mais en fest, surtout les gros fest, ça nous arrive souvent de jouer
en début de journée. Mais c’est vrai qu’on propose un vrai show avec des lights et des visuels travaillés et malheureusement aujourd’hui c’était
pas possible. Il y avait des lights mais c’est pas forcément le même effet. Pour nous ce show est une plus value, puisqu’on propose une musique instrumentale écrite pour voyager, et selon moi ça donne un plus très intéressant, l’un et l’autre se complètent, même si la musique reste bien sur l’élément principal.

C’est la première fois que vous jouez au Sylak, quel regard vous posez sur le festival?

Ecoute on est arrivé peu avant le show ce matin, mais de ce que j’ai vu j’apprécie. C’est assez petit, ça a l’air convivial, familial,
avec une seule scène donc pas de chevauchement de groupes, moi c’est clairement un festival ou je viendrais si j’étais festivalier. Les
plus gros festivals ou y a des choix à faire, ou y a du monde,  ou ça se bouscule c’est plus ma tasse de thé, même si je l’ai fait dans le passé.
En tout cas ça a l’air vraiment chouette!

 Tu peux nous résumer rapidement l’histoire de Monkey 3?

Alors moi je suis arrivé dans le groupe y a un peu plus de 5 ans donc je ne peux pas te faire l’histoire complète,  même si je la
connais bien sûr. En quelques mots ça a commencé en 2000, premier album en 2003, avec Boris a la guitare et Picasso a la basse (que j’ai remplacé), Walter a la batterie et Guillaume aux claviers qui lui est arrivé un peu plus tard. La formation est restée solide jusqu’en 2014 ou Picasso a décidé d’arrêter la musique et de quitter le groupe. On a 7 albums studio au compteur, 2 lives, quelques splits et deux trois autres bricoles.

 Le dernier album, « Sphere », est sorti en Avril, vous en avez quels retours pour le moment?

Du très très bon, que ce soit coté professionnel, du coté de nos proches et aussi du coté du public puisqu’on a déjà eu l’occasion de le défendre durant
deux tournées et quelques festivals. Et puis moi même j’en suis très content et je pense que tout le groupe aussi.

 Comparé a « Astra Symmetry » qui était très axé et atmo et accompagné d’ambiances très orientales, « Sphere » semble plus brut, plus couillu en quelque sorte. C’est une volonté de retour aux sources, vos premiers albums étant plus dans ce goût là?

Oui totalement! Volonté de retour aux sources puisqu’il est totalement instrumental, plus compact, avec plus de variations. C’était
une volonté avant même de commencer a le composer ce qu’on a selon moi réussi a faire. Et si tu regardes la discographie du groupe, et je l’avais
remarqué avant même de l’intégrer, chaque album, même si il garde cette patte cractéritique, est tout de même différent des autres.
Chacun a son trip, sa couleur. Je trouve que c’est une force pour un groupe d’oser faire ça, car tu prends clairement un risque. C’est facile
une fois que tu as trouvé la formule de faire tout le temps la même chose. Donc je trouve osé de toujours amener de la nouveauté, et pour les musiciens c’est aussi très cool de le faire, car on évolue, on avance, on continue a chercher la nouveauté, a créer quelque chose de différent, et on
ne reste pas sur nos acquis.

 C’est compliqué justement de se renouveler à chaque album?

C’est une bonne question. Par exemple « Sphere » est venu très naturellement, comparé a « Astra Symmetry » qui était plus complexe au niveau de la composition. On s’est mis un cadre, un album plus compact, plus court, plus « dans la gueule », avec une bonne production sur Pro Tools, bien travaillée, ou on s’est donné beaucoup de peine. Et quand on a réussi a rentrer dans ce cadre tout est arrivé naturellement.

 Personnellement il y a beaucoup de passages qui me font beaucoup penser à Pink Floyd sur cet album, ça fait partie de vos influences?

Je pense que je peux parler au nom de tous les membres du groupe pour dire qu’on a tous été plongé a un moment donné dans Pink Floyd, donc
je pense que oui. On nous dit aussi souvent que les solos de Boris y font penser.

 C’est effectivement ces passages là qui m’y font penser.

C’est sur qu’il y a une inspiration Gilmouresque on va dire. Après Boris a sa signature, c’est pas David Gilmoure, mais il sait faire plein d’autre chose!
Ce qui est cool aussi c’est qu’il arrive à amener beaucoup de justesse dans ses solos, des bends que très peu de guitariste arrivent a faire, et
ça c’est une qualité indéniable et c’est super d’avoir un guitariste comme ça dans le groupe. Et les gens pensent a Gilmoure car il avait
ces talents là aussi. Donc la similitude est peut être là. Et c’est sur qu’on a tous beaucoup été influencé par ce groupe. Mais on a pas
cherché a faire du Pink Floyd attention, faut pas mélanger les deux. On y a même pas pensé, c’est venu comme c’est venu.

Tu peux nous parler un peu de l’artwork de « Sphere »? Il peut paraitre assez simple mais si on y regarde bien il est plus complexe qu’il n’en a l’air…

On a planché sur quelque chose de sobre, avec peu de couleurs. On a bossé avec le même artiste que sur « Astra Symmetry », Sebastian Jerke,
qui est allemand. Sur Astra l’artwork était très complexe, il y avait beaucoup de détails et tout un concept derrière. Et c’était une volonté de ne pas
le refaire pour « Sphere » et avoir un truc plus compact à l’image de la musique de cet album. On lui a donné ce canevas de direction, il nous a proposé quelques idées, on en a choisi une et après on a développé dessus. et c’est vrai que tu peux te perdre dedans comme tu peux te perdre dans notre musique, donc en ce sens elle est réussie. On en est très contents, elle est simple mais ça fonctionne. Quand tu ouvres le double gatefold vynil tu as ce paysage qui se dévoile avec le hublot devant et tu peux voyager là dedans!

 Votre discographie est assez riche, 7 albums, 2 lives, des splits comme tu le disais, plus un DVD. En 16 ans d’existence c’est
un rendement plus qu’honnête! Vous vous imposez des sorties régulières ou c’est en fonction de l’inspiration?

L’idée en tant que groupe c’est qu’on joue, et si on joue pas on compose. On va sortir un album, il y aura un cycle d’environ un an pour l’emmener sur la route et le faire découvrir au public en live. Et après on se pose, on réfléchit a ce qu’on veut faire et si on est tous motivés on se met à composer et on engage le disque suivant. On mélange pas les tournées et la composition, c’est pas notre truc. Certains groupes le font, pas nous. Donc il nous faut entre 2 et 3 ans pour sortir un nouvel album. Mais on ne s’impose rien, ça se fait aussi assez naturellement.

 Tu en es arrivé comment a écouter, puis a jouer finalement ce style de musique?

Alors le premier groupe du style que j’ai pu voir en live, c’était Dead Meadow, un groupe américain, il y a longtemps. A partir de là je me suis plongé dans ce style de musique. J’avais aussi un bon ami a moi qui s’y connaissait pas mal qui m’a fait écouter pleins de trucs et qui m’a
un peu introduit à ce milieu. Et puis j’ai commencé a jouer tout naturellement.

 Vous avez joué dans pas mal de festival réputés, lequel tu as le plus apprécié?

Bonne question, même si ça reste assez personnel. Y’a eu tellement d’endroits ou on a été bien reçus, ou ça s’est super bien passé que
c’est difficile. J’ai pas forcément de préferences, je peux pas en citer un en particulier, mais j’ai toujours eu un faible pour
le Desertfest a Anvers, et d’ailleurs on y est cette année! Ca sera particulier car on nous a proposé de faire un show en acoustique
le premier jour , ça sera donc de l’inédit pour nous, on l’a jamais fait.Et du coup le deuxième jour ça sera un show full électrique.

 Quel est le dernier album qui t’as mis une claque?

Je pense que c’est « Sphere de Monkey 3 » ! (Rires) J’ai pas trop eu le temps de creuser ces derniers mois, mais le dernier truc qui m’a marqué c’est le dernier Rotor, « VI » C’est un groupe berlinois, le V était déjà très bien mais le VI est vraiment très cool.

 Et ton album de référence, qui te suivra toute ta vie?

Question difficile…J’ai toujours eu une grosse affection pour « 10000 Days » de Tool, un album qui m’a beaucoup marqué et qui m’a accompagné dans plein de phases de ma vie. Donc si je devais partir a poil tout seul sur une ile déserte je prendrais celui là.

Ton meilleur souvenir de tournée?

La prochaine date! (Rires) Nan je dirais la première tournée pour « Sphere ». On devait la faire avec Samsara Blues Experiment mais ils ont annulé deux jours avant de partir car le guitariste a du se faire opérer. C’est triste malheureusement mais la tournée s’est tout de même très très bien passée pour nous avec des salles pleines pour quasiment toutes les dates, un très très bon retour de gens et un super accueil.

Et la plus grosse loose en tournée?

Je garde pas forcément ce genre de souvenirs en tête, mais j’ai fait une bonne gastro sur la dernière tournée et c’était assez sale (Rires)

 L’artiste que vous rêveriez d’avoir en featuring sur un de vos albums?

On a déjà eu l’occasion d’avoir des invités sur d’anciens albums. Moi j’étais pas encore la mais il y a eu John Garcia de Kyuss, Tony Jelecovich de Transport League et la sur le dernier album on a Bumblefoot (ancien guitariste de Gun’s N Roses) qui est venu jouer un solo sur « Mass », on en est très contents. On cherche pas forcément a en faire mais au final ça se fait. On a des contacts qui connaissent les artistes, ça parle un peu et ça revient vers nous. Et avec Bumblefoot par exemple ça a coulé, c’était fluide, ça s’est passé simplement et parfaitement. Sinon je dirais Angus Young
de AC/DC, il a de l’arthrose plein les doigts mais ça pourrait être chouette (Rires) Pour faire plaisir à Boris, mais ça me ferait
plaisir aussi!

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