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HARD ROCK CAFE MARSEILLE – Stéphane et Benjamin – Chargés de Communication

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25th CARIBANA FESTIVAL 06.06.2015

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Stéphane et Benjamin, bonjour et merci de prendre du temps pour répondre aux questions de Daily Rock France.

Tout d’abord, qui êtes-vous ? Quels ont été vos parcours respectifs pour en arriver là et quelle a été votre motivation pour travailler au Hard Rock Café ?

Stéphane: Je m’appelle Stéphane et suis d’origine Aixoise. J’ai pas mal voyagé et quand je suis revenu, je me suis posé à Marseille. J’ai travaillé pour la promotion du Territoire afin de faire venir les touristes chez nous et valoriser le patrimoine marseillais, les sports, les loisirs, la culture etc… On a lancé ce projet de Hard Rock Café, le troisième en France, au mois d’Avril. J’ai beaucoup de regret au niveau musical et j’aurais adoré être batteur mais il n‘est jamais trop tard.

Benjamin: Contrairement à mon acolyte, je suis né à Marseille dans la ville que j’aime. Comme lui, j’ai été embauché en avril dernier. On a d’ailleurs été les premiers embauchés pour développer la structure et le nouveau projet. On en est très fier d’ailleurs car Marseille n‘était pas suffisamment rock et cela nous donne maintenant, que ce soit au niveau du tourisme qu’au niveau du local, un beau projet. J’ai été embauché en tant que coordinateur marketing et ventes. Stéphane est responsable directeur du marketing et commercial. C’est un très beau projet, passionnant, avec de belles rencontres, un très bel endroit avec des très belles pièces uniques, que vos lecteurs ne peuvent pas voir à moins de venir !

Pourquoi un Hard Rock Café à Marseille ? Ce n’est pas forcément la ville la plus typée rock de France… Comment se fait le choix de la ville ?

Stéphane: Marseille est en train de se dynamiser à vitesse grand V et il y a beaucoup de projets qui se mettent en place…et elle est la troisième ville de France a en accueillir un. On a été en 2013 la Capitale Européenne de la Culture et donc beaucoup de choses sont sorties de terre et c’est tout naturellement que Hard Rock Café est venu à Marseille en disant qu’il voulait s’implanter ici. Ils ont rencontré un partenaire qui est franchisé et on est très heureux d’en avoir trois en France alors qu’en Italie ou en Espagne, il y en a beaucoup plus. Hard Rock reprend sa place en France comme elle devait l’avoir.

Benjamin: Comme disait Stéphane en parlant de troisième ville de France, c’est effectivement la troisième ville à accueillir un Hard Rock Café en France. Après, n’en déplaise à nos amis Lyonnais, on est la deuxième ville de France. Marseille est une ville qui a malheureusement une mauvaise image et ce n’est pas forcément la vraie image car c’est une ville merveilleuse qui a un potentiel énorme et qui est en train de l’exploiter. La ville est tournée vers de nouvelles choses notamment avec MP2013 (Marseille Provence, capitale européenne de la culture) et c’était effectivement logique avec ce nouvel essor, que Hard Rock Café vienne s’implanter ici.

Pouvez-vous nous parler du concept et de l’endroit où vous vous êtes implanté ?

Stéphane: L’endroit où nous nous trouvons était l’ancienne boulangerie royale sous Louis XIV, il y a 400 ans. Il y a six mois, c’était un parking plutôt vieillissant avec des voitures un peu partout. Les personnes qui rentrent ici se souviennent du parking et ont du mal à s’imaginer vu la révolution qu’il y a eu. Il y a des guitares partout, des endroits mis en valeur par les lumières, des poutres apparentes qui ont également 400 ans d’âge et que l’on a gardé. On a essayé de réhabiliter ce patrimoine historique qui était complètement oublié.

D’ailleurs, pouvez-vous nous parler de cette fameuse exposition « The memorabilia » ? Pas des Stones mais parlez moi plutôt des vraies perles et de la manière dont vous avez amassez cette collection?

Benjamin: Personnellement je suis plutôt un fan des Beatles et ils aimaient beaucoup Buddy Holly. Il y a ici une très belle pièce de ce musicien. Ce n’est pas un instrument mais une veste qui est au fond du restaurant pas loin de la cape de Keith Richard, mais on a dit qu’on n’en parlait pas. Pas très loin également d’une guitare, Les Paul. Voilà pour moi c’est la pièce rare, ce mec a une influence sur le rock des années 60, 70 et logiquement il trône dans la collection mémorabilia.

Stéphane : Pour moi ce serait celle à côté de nous. La basse de ZZ Top. Il faut savoir que toutes nos pièces sont authentifiées, ce ne sont pas des trucs sortis dont ne sait où et qui arrive ici. Ce sont des instruments qui ont du vécu d’ailleurs, on peut le voir avec cette basse qui a apparemment fait son temps.

Benjamin: Quand à Mémorabilia, c’est donc une collection d’objets appartenant au Hard Rock Café. C’est un peu une bibliothèque de la mémoire musicale et du rock à travers tous ces instruments.

Stéphane: Il y a des dons et parfois des achats. Dans certaines ventes aux enchères, Hard Rock Café International arrive à s’en porter acquéreur. Il faut savoir que Hard Rock International est le plus grand collectionneur d’objet du rock’n’roll. Il y a 70 000 pièces réparties dans chaque enseigne Hard Rock Café du monde.

Benjamin: Tous les 7 ans, les pièces tournent. Ici, on a une pièce unique qui a été créé spécialement pour Marseille: la guitardine, une guitare sardine. Elle a été créée par un grand luthier marseillais qui est Alain Beniccini. Elle a été demandée en conception par une agence de communication à la base, on a demandé à faire jouer cette guitare donc elle sort de sa vitrine pour être utilisée. Elle a d’ailleurs joué avec Next Water all.

D’ailleurs, y’a un truc qui me chipote, rassurez moi, je suis bien au Hard Rock Café ? Un truc où on parle de rock, de Metal, d’AC/DC, des Rolling Stones, des Pink Floyd et tant d’autres ? Alors pourquoi on trouve une collection de Rihanna ?

Benjamin: On va parler de plusieurs choses. Déjà l’amalgame qui est fait avec le nom Hard Rock Café. Les gens pensent que c’est un truc axé Hard Rock et qu’ils n’y entendront que ça, ce qui n’est pas forcément le cas. Ce qu’on a l’habitude de dire, c’est qu’on ne sait pas vraiment d’où vient le nom Hard Rock Café. D’ailleurs même là dessus, ils gardent assez le mystère. On a plusieurs idées qui nous sont données mais les fondateurs gardent l’histoire réelle mystérieuse. Il y a des histoires avec les Doors, avec la famille Pierrafeu. Ce qu’il faut savoir, c’est que lors de la création, le Hard Rock commençait, le terme était à peine employé. Donc loin de moi l’idée de dire que le Hard Rock Café n’en a que le nom mais l’idée est de pousser la chose au delà du Hard Rock et se projeter vers d’autres styles. On est « Level Servel ». Ce que vous voyez ici au Hard Rock Café et qui concerne Rihanna, on en est très fier. C’est un truc complètement philanthropique. On est complètement rock au sens large mais on est aussi très ouvert d’esprit.

Vous êtes franchisé je suppose, on m’a interrogé sur le prix de la franchise…

Benjamin: Il va te falloir interviewer le franchisé car nous n’avons pas ces informations…

Est-ce que les directives que vous appliquez vous sont transmises par les Indiens Séminoles ou ceux-ci ne possèdent que le nom Hard Rock Café ?

Stéphane : Alors on a très rarement les Indiens Séminoles au téléphone. Après, il est vrai qu’il y a une vraie culture d’entreprise insufflée par ces derniers. Ce sont des gens qui ont énormément de temps, qui voient dans leur projet l’environnement. Tout ça est directement impulsé par notre patron Hammish Dodds qui est le président international qui lui dépend directement de ces personnes. Ce président impulse toute la partie philanthropique de Hard Rock comme donner des fonds etc…Ce côté de l’entreprise est vraiment insufflé par ces gens là.

Etes vous plus gestionnaire d’un restaurant ou d’une salle de concert ?

Benjamin: On a d’abord la partie business, la partie restaurant, on va pas s’en cacher, ça pourrait ne pas fonctionner s‘il n’y avait pas cette option là. Après, ce qui est important, c’est la notion de service, de recevoir. Les deux fondateurs étaient fan de rock évidemment mais attachaient une grande importance à l’accueil des gens. Quand ils ont créés ce premier restaurant à Londres, le but était d’apporter ce concept global. Il est vrai qu‘en premier, le but était la restauration puis la musique. J’entends par là, la musique Live et la mémorabilia qui n’était pas là tout de suite, mais l’idée était vraiment de créer un environnement où le client se sente le mieux possible. Après, si on arrive à lier les deux à la fois, restauration avec un service parfait allié à une ambiance qui va plaire au plus grand nombre et notamment aux amateurs de rock, c’est bingo.

Certaines personnes trouvent que Hard Rock Café c’est Has Been, c’est passé et ils ne comprennent pas l’utilité de l’ouverture d’une enseigne à Marseille qui plus est. Pour vous, qu’est ce qui fait l’âme du Hard Rock Café et qui prouve son utilité et sa longévité ?

Stéphane: Est- ce que tu trouves que c’est un concept has been ?

Non, non ….

Stéphane: Au contraire, c’est un lieu qui évolue avec son temps. Tu parles de Rihanna, c’est bien qu’on évolue avec notre temps. C’est un établissement complètement novateur. A l’entrée, tu as un grand Ipad géant qui te permet de retracer l’histoire du rock à travers les différents objets qui sont proposés. On est une marque qui avance. Alors, c’est vrai qu’en France, on a une image qui est confuse. Mais dans plein de pays, Hard Rock est au top dans ce qui se fait. Et puis, c’est une expérience que vit le client, on a de la musique, des écrans, un service, des sourires, de belles choses dans l’assiette, on a une boutique collector, on a une bibliothèque avec de belles références et puis on a des live trois fois par semaine, ce qui est assez unique.

Benjamin: Je sens que le lieu parlera plus que les mots. Je conseille à tous ces gens de venir nous voir et d’en reparler ensemble après.

Parlons un peu du concept même de la salle, vous allez organiser des concerts. Quels sont les critères de recrutement, les styles recherchés, en outre êtes-vous ouvert au Hardcore et consort ?

B: Alors, on va faire des live mais on en a déjà fait. Pour l’instant, notre programmation va s’organiser comme suit : le mercredi, on fait jouer un groupe. Cette soirée s’appelle « le Hard Rock Café Marseille Band ». Ce n’est pas un groupe résident mais il va rester quelques semaines et pourra être amené à revenir. C’est un groupe composé de professionnel à priori. Voilà, ils reviendront peut-être trois ou quatre fois et après, on fera tourner les groupes. Le samedi beaucoup de gens viennent profiter d’une soirée Live Dj Rock. Ca marche très bien jusqu’à présent. Le Dimanche, on a ce que l’on s’appelle le « Show Case Talent ». Cela a deux vocations : la première, de mettre en avant des jeunes talents marseillais et de la région et de leur offrir un tremplin. On communique beaucoup là dessus grâce à nos réseaux sociaux et par d’autres moyens…on les aide à se lancer. Cela plait beaucoup dans le milieu marseillais, il y a des groupes professionnels qui viennent nous voir et nous disent qu’ils auraient aimé avoir cette opportunité là. La seconde, car on sait que l’on peut en avoir besoin, c’est pour les groupes plus professionnels qui lancent un EP ou un album et de pouvoir les faire jouer en mettant en avant leur production. On recrute sur démo, sur cd, sur internet, on regarde aussi Youtube pour voir la performance live et si on peut, on se déplace. On n’est pas fermé dans les styles musicaux. Là, ça commence lentement, on aimerait proposer des concerts tous les soirs mais ce n’est pas possible.

Est-ce que vous allez organiser des tremplins, concours par exemple, pour rétribuer certains live comme l’enregistrement d’une démo, la première partie d’une tête d’affiche ?

Benjamin: Alors, il y a plusieurs choses qui sont déjà mises en place par Hard Rock International et qui seront amenées à se reproduire à Marseille. Par exemple, le « Hard Rock Café Battle Of The Band » est un concours avec des groupes locaux. Les gagnants Marseillais iront affronter les vainqueurs d’autres Hard Rock Café et ce jusqu’en finale, afin de gagner le droit de se produire sur un très gros festival organisé par l’enseigne à Barcelone. On a la même chose avec un « Hard Rock Café Rising On The Road » qui est un peu le même principe.
Tu parlais d’enregistrer une démo. La grande particularité de ce café…Attention là, je vais parler de quelque chose de complètement indépendant du Hard Rock Café mais qui existe dans les lieux et qui devrait débuter en Avril 2015. Pour la première fois dans le monde, Hard Rock Café a accepté d’ouvrir au sein d’un établissement, une fondation qui s’appelle la Laura Music Fondation avec en son sein un studio d’enregistrement. Le but de cette fondation, c’est de pouvoir donner l’opportunité aux jeunes talents d’enregistrer gratuitement un EP ou un Album. Ce sera entièrement financé par du mécénat et des aides. On demandera peut-être en échange à ces groupes de se produire par exemple dans des hôpitaux ou sur des évènements, mais en tout cas, on va enregistrer des démos. L’idée vient du franchisé qui a perdu sa fille. Celle-ci était musicienne et avait un esprit de partage. Il a donc monté le dossier et est allé voir Hard Rock qui a immédiatement dit oui. Alors, ce ne sera pas du tout géré par Hard Rock et c’est vraiment une équipe indépendante.

Stéphane: Cela permettra aussi à des musiciens un peu isolé de se retrouver, voir de monter des groupes. Le processus permettra certainement de révéler certains talents.

Benjamin: Voilà, ce sera vraiment un lieu de rencontre et de partage qui ouvrira en 2015.

Est-ce que l’on aura comme mes collègues parisiens le droit à de grosses pointures comme peuvent l’être les Motley Crüe, les Satan Jokers, Monster Magnet en show case ou en dédicace, voir mieux pour moi en interview ?

Stéphane et Benjamin: On fera tout pour et on les attend.

Comment s’est fait le recrutement du personnel ? Fallait-il forcément avoir une âme de rockeur ou une culture musicale rock pour être embauché ?

Benjamin: Il ne fallait pas forcément avoir une âme de rockeur. Par contre le maître mot, c’était la personnalité, l’authenticité et savoir rester soit même. On a des gens qui sont venus en nous disant « voilà, je ne suis pas fan de rock » mais quand les gens te le disent avec le sourire et la patate, on ne peut que leur dire oui. A partir du moment que cette personne nous donne envie de partager avec elle l’expérience, on va pas lui dire non.

Stéphane : On est un peu plus de 110 personnes à travailler tout corps de métiers confondus. Ce que l’on recherche, ce sont des rockstars. On veut que ces gens donnent envie aux clients de revenir.

Je suis novice dans un Hard Rock Café, que me conseilles tu ?

Stéphane: Moi, je commencerais avec un petit Jumbo Combo à partager avec des amis.

Benjamin: Après un Legendary Burger, c’est celui qui est à la carte depuis plus longtemps. Et si vous avez un énorme appétit, en dessert je vous conseille…Mais bon là faut avoir un sérieux appétit avec ce que vous avez pris avant, un Hot Fudge Brownie. C’est juste un truc qui déchire.

D’ailleurs, vous avez prévu des repas typé méditerranéen ou vous allez conserver une carte basique à tous les Hard Rock Café ?

Benjamin: On n’ira pas jusqu’à la bouillabaisse mais on a la possibilité d’adapter un peu la carte notamment au Lunch Menu. On a des burgers qui sont remasterisés si je puis dire, à la sauce locale avec du pesto, du jambon cru. Quand je dis local, on est très imprégné de la culture méditerranéenne en général, je veux dire Espagnole, Italienne. En s’inspirant un peu de ça, on a développé quelques produits sur le marché local.

Point de vue de la carte des boissons, tu aimes boire quoi toi ?

Stéphane: J’aime bien la Margarita. Y’a un truc pas mal, ça s’appelle le « Air Mexico » avec trois Margaritas et des petits crackers.

Benjamin: Le Hurricane est pas mal. Ne me demandez pas exactement ce qu’il y a dedans, faudrait demander à un barman mais il est délicieux.

Tu peux nous parler de cet espace librairie, les modalités de consultation, la presse qu’on y trouve …

Benjamin: C’est un nouveau concept mis en place. L’idée est de se retrouver dans un endroit un peu chaleureux, un peu cosi, tout en restant dans l’esprit rock pour se détendre en buvant un café, un chocolat chaud, des tapas tout en lisant un livre ou la presse. On a donc monté cet espace avec une bibliothèque très sympa, avec beaucoup de références, ça balaie un peu tous les artistes différents.

Point de vue de la programmation 2015, on doit s’attendre à quoi ?

Stéphane: Il y a effectivement ce dont t’a parlé Benjamin. Il y a énormément de groupes qui se sont rapprochés de nous, on prend le temps de les écouter et de voir comment ils vont rentrer dans la programmation. C’est du travail et ça se construit.

Vos coups de cœur dans cette programmation, si tu devais nous conseiller trois soirées ?

Stéphane: Des coups de cœur 2015, il y en aura plein mais c’est encore un peu tôt pour les définir.

Benjamin: D’ailleurs, si on dit qu’on a déjà des coups de cœur, ça voudrait dire qu’on a déjà fait toute la programmation 2015, ce qui n’est absolument pas le cas.

Un dernier mot et je vous remercie beaucoup du temps pris.

Stéphane: Let’s rock !
Benjamin: Rock Or Bust pour reprendre le dernier AC/ DC.

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