La Romandie aime le metal symphonique en général et Epica en particulier, sans aucun doute. Depuis 2008 les bataves ont écumé la moindre salle de Romandie, du Pont Rouge de Monthey aux Docks de Lausanne, en passant par le RKC de Vevey, faisant salle comble chaque fois au fur et à mesure que les salles s’agrandissaient au prorata de la dimension prise par le groupe. Il faut reconnaître que le groupe de Mark Jansen et Simone Simons n’a jamais déçu. Sans brûler les étapes, Epica fait désormais partie indéniablement des leaders du genre sympho, réussissant en outre à ne pas tomber dans les pièges ou d’autres sautent les pieds joints et les yeux bandés…
Epica reste non seulement fidèle à son style, bombastique, magistral, grandiloquent, mais il le magnifie, le renouvelle, le relance à chaque album. Peu de groupes peuvent se targuer de sortir leur meilleur album au sixième acte : Epica vient de le faire avec le superbe « The Quantum Enigma » qui rassemble la totalité des suffrages en sa faveur. Et pas seulement dans la sphère un tantinet narcissique du Metal symphonique.
Il faut dire que le groupe est porté par une bête de travail. Un acharné. Son leader et créateur Mark Jansen, qui laisse pourtant volontiers les feux de la scène à la très médiatique chanteuse du groupe Simone, est en quête perpétuelle… Seul lui sait après quel Graal il court, ou grimpe même lorsqu’il troque sa guitare et sa longue chevelure sauvage pour un cuissard et son vélo… Derrière un éternel sourire charmeur et une sympathie perpétuelle, l’homme est un bourreau de travail. Et il faut ici et maintenant rendre hommage à son génie artistique et son investissement de tous les instants. Le succès d’Epica est le sien avant tout.
C’est une chance incroyable de découvrir les chansons du nouvel opus aussi vite en Suisse Romande. Le groupe n’entamera sa tournée mondiale qu’à l’automne et s’échauffe sur une poignée de festivals estivaux. Après de récents concerts donnés en Espagne et en République Tchèque, c’est au Parabôle, à côté de Neuchâtel, que le groupe se produit vendredi 18 juillet en tête d’affiche, remplaçant au pied levé Soilwork qui a été obligé d’annuler sa venue.
Le Parabôle frappe donc fort sur sa soirée dédiée au Metal. Epica étant devenue une grosse machine, tout n’a pas été simple pour valider la venue des néerlandais, qui ont dû adapter leur production artistique à la dimension plus modeste du festiva . Malgré tout, le spectacle sera forcément au rendez-vous pour la somme modique de 25 CHF la soirée ( pré-location possible sur https://www.petzitickets.ch/index.php?research_member=252 ). A noter que les lausannois d’Elferya échaufferont les fans du genre plus tôt dans la soirée. La couleur et le charme de la chanteuse Claire-Lyse étant l’autre point commun avec Epica…
Si avec tout ça on ne vous a pas convaincu d’envahir (pacifiquement) le terrain de football de Bôle…
Parabôle Festival, Bôle
18 juillet 2014
www.parabolefestival.ch
[Hervé Rakowski]