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La présence de No One Home en ouverture de cet album semble donner une image relativement juste de l’orientation prise par le quartet australien : un hard rock à la fois classe et puissant, les musiciens trouvant ici le parfait équilibre entre mélodie et énergie avec des riffs efficaces et un refrain accrocheur.
La baisse d’intensité durant cet opus ne sera que relative et le contenu de cette production prouve que le style Cherry Grind est déjà bien en place. Le panache affiché est remarquable, ils profitent intelligemment de leurs atouts et le principal argument de cette première livraison réside dans le chant d’un Sam Patsouris tout bonnement bluffant de feeling, aussi bien capable de nous hypnotiser sur les titres les plus calmes, que de se faire plus percutant sur les plus agressifs. Ce chanteur semble être le ciment apportant la touche finale à un ensemble varié et cohérent dans son déroulement.
Les onze pistes présentées (+ 1 bonus pour l’édition européenne) nous promènent à travers différents horizons, et le tout reste bien ancré dans une ambiance dominée par un esprit de modernité. Avec le producteur Bob Daisley (Rainbow, Black Sabbath, Ozzy Osbourne) aux manettes, ils ont pris une assurance tous risques et l’équipe apparaît soudée et nous délivre un sans faute. Quelques chansons disposent de changements de tempo, les rendant particulièrement intéressantes, et le mixage, dans le genre dynamique, révèle un vrai travail de professionnel et laisse place à chaque instrument.
Formée en 2012 à Adelaïde, cette nouvelle formation a le bon goût de se partager l’espace sonore et réussit à marier éléments classiques à une approche moderne ancrée dans son époque. L’inspiration et la créativité sont au rendez-vous et le groupe n’hésite pas à s’aventurer là où on ne les attend pas en proposant des morceaux endiablés qui laissent transparaitre un réel enthousiasme (d’où un état d’alerte permanent pour l’auditeur qui ne doit rater aucune seconde de ce premier album).
A Room With A View dispose donc de sérieux arguments, ne souffrant d’aucun temps mort et bénéficiant d’une vague de sympathie provoquée par leur pays d’origine, qui il faut bien l’admettre nous a rarement déçu en matière de rock & roll.

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