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Apparu au milieu des années 80, essentiellement autour de Seattle dans l’état de Washington, le grunge est un genre musical dérivé du rock. Ce qui était à la base un refus du consumérisme, de la morale, un rejet de la théâtralité et des règles en général deviendra extrêmement populaire dans les années 90 notamment grâce à Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden ou bien Alice In Chains (Leur album « Dirt » est selon moi un must à posséder absolument).
Même si l’apogée du style remonte à des années lumière maintenant, il continue malgré tout d’affecter la musique actuelle et le mouvement a sans aucun doute laissé sa marque dans le rock contemporain et américain tout particulièrement. Rares sont les groupes qui peuvent s’enorgueillir de défendre ce patrimoine culturel tout en ayant construit un répertoire post grunge digne d’intérêt. Ceux auxquels je pense, et qui ont réussi à transmettre le principal se nomment : Creed, Seether et les Foo Fighters (fondé par Dave Grohl, ancien batteur de Nirvana).
Big Jesus quant à lui, réussit tout en se plaçant en outsider, la double performance d’une mélancolie parfaitement préservée, tout en réalisant une montée en puissance parfaitement menée. Ils surprennent également en proposant quelque chose de frais sans être tout à fait inédit. On pourrait leur reprocher de manquer par moments de folie, mais ils possèdent une aisance toute naturelle à produire des morceaux conventionnels, et atteignent sans problème leur but (on pense d’ailleurs souvent aux Smashing Pumpkins).
Ils imposent un jeu tout en finesse, dense, et réunissent à merveille le chaud et le froid dans un chaudron sonore. Après plusieurs écoutes, les morceaux dévoilent encore un peu plus de relief et une alchimie subtile à l’esthétique épurée. C’est un fait, nous sommes en présence d’une formation discrète, talentueuse, qui ne s’interdit ni les embardées émotionnelles, ni les mélodies alternatives.
Une audace instrumentale, qui tout en bannissant toute tiédeur, délectera sans réserve les oreilles les plus téméraires. Et si les pistes ont des structures parfois similaires, la mise en pratique a le bon goût de se renouveler, donnant une grande richesse à l’ensemble. N’hésitons pas à le dire, ce « Oneiric » est une réussite. Et surtout, ne vous fiez pas à cette pochette un peu passe-partout, et concentrez-vous sur le contenu car il en vaut la peine.

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