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AMON AMARTH – Deceiver of the Gods

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Loki, l’un des personnages les plus adulé et détesté des neufs mondes. Ce génie du feu aussi rusé que trompeur reflète l’âme damnée d’Odin, le plus glorieux de tout les ases. « Deceiver of the Gods » retranscrit parfaitement parfaitement l’ambivalence du demi-dieu. En effet, cet album continue sur la lancée de « Twillight of the Thunder God » et de « Surtur Rising » tout en tranchant radicalement avec eux, rappelant par moment des morceaux originels du temps de « With Oden on your Side ». Nous quittons le Ragnarök et son avalanche de feu et de destruction pour nous plonger un peu avant le crépuscule des Dieux. Nous pouvons ainsi suivre, de combat en combat, de trahison en tromperie, les macabres exploits de Loki et de ses enfants. Nous ne sommes plus en guerre totale, mais nous nous approchons petit à petit d’une fin semblant inéluctable, et cela renforce d’autant plus le sentiment de puissance apporté par chaque morceau. Mais même en changeant l’ambiance générale, cet album n’en est pas moins un pur produit Amon Amarth: des riffs puissants, une batterie déchaînée, et la voix de Johan Hegg nous plongeant directement au beau milieu des terres de Midgard. Néanmoins, certains morceaux offrent d’agréables surprises: « Father of the Wolf » nous rappelle comme des influences de Manowar, « Eagle of Blood » se présente sur une intro de coups de haches résonnants dans la chair, et Messiah Marcolin (Candlemass) se joint aux vikings pour donner de la voix dans « Hel », apportant ainsi la première voix claire dans toute l’histoire d’Amon Amarth. L’album se clôture par un morceau de huit minutes capable de faire s’ébranler Bifrost lui-même sur ses fondations: « Warriors of the North ». « Deceiver of the Gods » est donc un album un peu original, ne perdant rien de ses origines viking mais tentant d’aller un peu plus loin, explorant des territoires jusque là inconnus, poussant le côté Melodic Death plus loin que les précédents opus. Ainsi, sans pouvoir se prétendre être l’album phare du groupe, « Deceiver of the Gods » trouvera sans peine sa place au côté des précédents, et saura à n’en pas douter déchaîner le public lors des lives à venir.  [CK]

http://amonamarth.com/

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