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Aussi à l’aise dans le naturel que le tamisé, Alex Cordo est l’un des secrets les mieux gardés de la scène rock/metal hexagonale, et sa musique est une forme d’expression infiniment plus éloquente que les mots ne sauraient parfois l’être. Oui, vous avez deviné, il nous offre ici un album purement instrumental (avec 9 titres au compteur) et met un point d’honneur à le rendre accessible et émotionnellement intense.
L’homme possède un langage musical (quand on maîtrise aussi bien son instrument, il est inutile de chanter) et il vous faudra très peu de temps pour entrer dans son univers, et en saisir pleinement la dimension. « Origami » se laisse apprivoiser, et s’apprécie sans aucun préliminaire. Nul besoin d’intellectualiser ou de tenter de déchiffrer les chansons qui le composent, tout est de l’ordre du feeling.
Alex Cordo percute riffs et solos avec une hardiesse remarquable, donnant de la profondeur et de la richesse à ses propres compositions. Il se veut à la fois conservateur et innovant, tout en restant respectueux et inventif. Le guitariste est ici en accord avec lui-même, refusant de céder à la facilité en privilégiant sa vision personnelle des arrangements. Son écriture éthérée est nourrie d’influences vintage et il fait cohabiter des titres fluides et puissants.
Le souci constant de servir le morceau, tout en modernisant son environnement sonore est une obsession chez lui. Il parvient également à obtenir une grande amplitude harmonique grâce à une guitare légère qui distille la sensibilité avec finesse. Chaque piste nourrit l’imagination vagabonde, raconte une histoire parfaitement résumée, et provoquera en vous un délicieux frisson qui vous arrachera de ce monde au souffle saccadé.
Grandement aidé par une section rythmique audacieuse (Ludo Chabert à la basse et Mike Pastorelli à la batterie), il symbolise l’alliance de la mélodie et de la technique. Au final, il apporte sa touche personnelle à un style déjà exploité, et une manière unique de tordre ses cordes pour en tirer un zeste de danger (et au passage cramer quelques amplis). Mais il sait aussi se montrer aérien, pour nous embarquer dans un monde parallèle, où le temps n’a plus d’emprise.
Attention, les ombres de Joe Satriani, Paul Gilbert, Steve Vai, Yann Armellino et Pat O’ May planent sur ce disque…

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