réalisé par threadbare.

« Jour J ».  Nous sommes le 11 novembre et le premier EP de la formation angevine  Above A Last Drop voit le jour. Après un premier avant-goût de leur set à l’occasion de quelques concerts rondement menés nous voilà enfin en possession du nouveau-né « INATRANSERA ».

Autant être franc, je connais la formation depuis ses débuts et j’ai pu constater leur évolution au gré du temps et de leurs représentations discrètes. Autant dire que l’annonce de ce premier EP, clairement orienté deathcore / djent, était une nouvelle attendue par la communauté locale. Pour ma part, sachez que mon avis se veut avant tout objectif, la musique reste cependant un art propre à chaque interprétation et analyse. En d’autres termes ne prenez pas tout ce que vous pouvez lire dans cette chronique (ou dans celle des autres) comme un fait avéré et acquit. Il ne tient qu’à vous de choisir ce que vous appréciez ou non.  Ceci étant dit, lançons-nous dans la découverte de l’opus.

Le visuel dans un premier temps. Il n’y a pas à dire, pour un EP c’est beau, même très beau. Des montagnes, un pont qui s’effondre happé par une masse nuageuse, une lumière transcendant la scène … En sommes un artwork qui n’en fait pas des caisses et très bien réalisé. L’artiste Belge Threadbare sait de quoi il parle, rien d’étonnant à cela surtout lorsque l’on connaît son book (Sublime Cadaveric Decomposition / Exuvieted …). Comprenons-nous bien,  je ne juge pas le « livre à sa couverture » mais force est d’admettre que le travail sur le visuel est léché et qu’il démontre une véritable volonté de bien faire.

Première approche positive donc, mais ne tergiversons pas plus longtemps et attaquons-nous au fondement de « INATRANSERA » qui se compose de 6 pistes :

I – Hanged
II – Sewed
III – The Lonely Cannibal’s Area
IV – Two Minds, One Body (Feat Paul Marie)
V – Infected  

 
« Hanged » ouvre donc l’EP avec une introduction prenante qui ne s’éternise pas et nous mène rapidement au cœur du sujet : le son est lourd, rythmé, entraînant (voir entêtant). Le ton est donné, la formation fait dans ce qu’elle connaît le mieux : un  deathcore avec un synthé qui vient apporter une note de fraîcheur et de profondeur à l’ensemble.  Si le chant peut parfois surprendre par un flow « décousu », la puissance de la voix de Maxime sait cependant retenir notre écoute. Un premier morceau qui donne bien le ton et agréable de par sa qualité.

La qualité encore une fois, parlons-en. Le chant, ainsi que toute la partie instrumentale, est soigné, sublimé par un mixage aux petits oignons réalisé par l’équipe de NITROGLYCERINE STUDIO (« Show Me Your Universe »). Une batterie grave bien impactante, une basse présente enrobant une guitare à deux chemins entre deathcore et djent, un synthé mélodiquement malsain valorisant à merveille le chant … L’ensemble est très proprement mixé, on distingue sans peine chaque piste, ce qui procure un certain confort dans la découverte auditive.   

Mais continuons dans l’exploration de cet opus. « Sewed » vient confirmer l’essai. Quelques innovations tant sur le plan instrumental que du chant (je soupçonne une partie en back vocal de la part de Jonathan), mais le tout nous conforte dans notre première écoute.

Puis vient “The lonely cannibal’s area”. Si chaque opus est composé d’une chanson phare, on peut dire que c’est celle-là : le chant est juste monstrueux au même titre que l’instrumental. On est alors définitivement entraîné dans l’univers et le spectre musical de la formation.

Le morceau se termine et survient « Two minds on body », un featuring avec l’ex-chanteur de April’s Possession, Paul. Voilà qui a de quoi laisser perplexe : un featuring pour un premier EP on aurait tendance à penser à un excès de zèle pour deux phrases chanter à tue-tête… Et bien non !  Me voilà complètement sur le cul par la capacité de création du groupe angevin. Les voix se marient à merveille entre le timbre de Paul (très grave) et celui de Maxime (plus aérien). Une surprise bipolaire qui finit de me clouer sur place devant le niveau et l’application dont fait preuve le groupe.

Comme pour  prolonger l’enivrement, enchaînement entre ce morceau et le dernier opus se fait à l’instar d’un break, sans réelle coupure. L’illusion est total et on se laisse embarquer sur « Infected », qui pour le coup vient clôturer cet opus avec brio.

Il est souvent délicat de chroniquer des EP : il faut faire preuve de tolérance à l’instar d’une production qui est parfois la première pour un jeune groupe plein d’espoir. Dans mon cas, cela est d’autant plus complexe lorsque l’on parle de deathcore, un genre à mon goût trop souvent répétitif et manquant d’innovation. « INATRANSERA », autant le dire, est cependant un EP surprenant. Je n’irai pas jusqu’à dire que je vais me remettre à écouter furieusement du deathcore toute la journée, néanmoins force est de constater que le travail de composition, de mixage, d’innovation est au rendez-vous, ce qui en fait une très bonne première production qui pour le coup est trop courte, à regret.

On attend donc avec intérêt la suite…

https://fr-fr.facebook.com/AboveALastDrop/

 

1 COMMENTAIRE

  1. Visuellement la jaquette est agréable, bonne réalisation de l’artiste.

    Je trouve que le chant manque de puissance et de modulation, on pourrait presque dire qu’il est monotone, les riffs sont plutôt banales, non pas qu’un riffs banales est mal, mais là ça manque de recherche, heureusement que nous avons un clavier pour relever le tout.

    Pour avoir vue le groupe plusieurs fois en concert, je trouve que l’enregistrement est superbement réalisé et beaucoup trop propre.

    Le groupe reste jeune et ça se ressent dans leurs musique, on peut donc dire qu’ils sont sûr une bonne lancée mais qu’ils manquent de maturités.

    J’irais pas mettre une note car pour moi la musique s’écoute et ne se note pas, donc pas d’évaluation à faire.

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