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Faisant preuve d’un anachronisme à toute épreuve, les suisses de The Dues ont tout compris, notamment que la durée idéale d’un disque reste celle du vinyle (la messe est dite en dix titres, pas davantage). Simple en apparence, leur musique sonne comme une évidence, celle d’écouter quelque chose de noble et de racé. Mais là où le trio se démarque de la masse de groupes de la même tendance vintage, c’est leur talent et leur fraîcheur.
Ils ramènent leurs auditeurs au temps où la technologie n’avait pas encore brouillé les pistes, avec une sacrée confiance en eux pour se présenter à la terre entière avec un son aussi désuet. Mais ils nous ravissent dans un immobilisme temporel et mériteraient un Oscar de l’interprétation tant ils maîtrisent le sujet dans le détail. En fait, vous trouverez dans cet album tout ce qui manque à votre bien-être en 2016 : une atmosphère positive, des sonorités d’une autre époque où la liberté était encore le mot d’ordre, quelques riffs photocopiés sur leurs glorieux ainés, une rythmique atypique et du heavy rock qui ne souffre d’aucune faiblesse.
Cette galette déborde de feeling, de groove et de solos tricotés sur mesure, et ils produisent un effort certain pour épurer leur propos sans dévier une seconde de leur ligne frontale. Ici le droit à l’erreur n’existe pas, et la production basique à souhait, me parait parfaitement adaptée, voire même relevant d’une prise de risque pour un groupe aussi jeune.
Ces trois musiciens donnent vraiment l’impression d’avoir ingurgité des substances rarement en vente libre dans les pharmacies et nous dévoilent avec plaisir et sans complexe un opus compact, homogène, et impeccable à tous les niveaux. Aucune contrefaçon à l’horizon, et sans révolutionner le genre, ils s’imposent en tête de gondole en redonnant vie par moments à Creedence Clearwater Revival, Ten Years After & Co.
Leur musique se place ainsi dans la continuité de ce que Witchcraft, Graveyard ou bien Kadavar propose, ressuscitant l’esprit seventies, cru et sauvage. Certains mettent des années à percer, d’autres au contraire ne perdent pas de temps pour s’imposer. Et c’est ce qui pourrait arriver à The Dues tant leurs mélodies sont contagieuses. A écouter, à voir en live et plus si affinités…

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