Comment vont les membres de mars red sky depuis leur passage au sylak et à la bière de la rade à toulon ?

Mathieu : Si je dis pas de bêtise  » la bière de la rade », c’était en juin 2018, à la fin de notre tournée dans les Balkans qui était d’ailleurs assez fun. Écoute depuis, on a enregistré notre dernier album qui est sorti il y a quelques jours. ( Julien nous rejoint)

Vous entamez la deuxième date depuis la sortie de votre album ça doit encore être un peu tôt pour vous prononcer, mais quel retour vous avez du public sur votre dernier album ?

Mathieu: Sur l’album on en déjà puisqu’il y a déjà des chroniques, car l’album on l’a avec nous depuis qu’on a fini de l’enregistré, fin mai. Les retours sont vraiment très bons. On ne va pas te dire le contraire. Les gens qui nous sont proches, qui nous suivent depuis longtemps, tout le monde s’accorde à dire que l’album est bon. Et nous ce qui nous a fait plaisir c’est qu’on a essayé de se sortir encore un peu les doigts pour chercher de nouvelles choses, expérimenter des choses, pour essayer de découvrir de nouvelles facettes. Ça a l’air de plaire au gens, tant mieux, mais après si ça n’avait pas été le cas cela n’aurait pas été grave non plus, car nous on a vraiment pris du plaisir à le faire.

Julien : On avait des morceaux qu’on jouait avant même de les enregistrer. Au total entre les compos et l’enregistrement il a dû se passer un peu plus d’un an. Donc on avait déjà eu l’opportunité de jouer des morceaux avant leur sortie et de voir comment le public réagissait et c’était plutôt positif.

Mathieu.Voir les gens bouger sur des morceaux qu’ils ne connaissent pas, c’est que forcément, il se passe quelques choses ? En plus, c’est la première fois qu’en tournée, on joue quasiment tous les morceaux du nouvel album.

A Quoi fait référence le titre de l’album ? Le volcan qui brûle en nous continuellement ?

Juien: Déjà c’est un extrait de parole du premier morceau. ( réflexion)   Quand on s’est remis à composer, on a eu un peu l’impression de retrouver nos repères, notre expérience, nos habitudes et c’était agréable de voir qu’on avait une sorte de savoir faire, qu’on a élaboré avec le temps. Là on se ré-attelait à la tâche de faire un nouvel album et que c’était un peu le retour au fourneau pour retravailler et sortir de nouvelles choses. Il y a ce côté artisan. En parallèle ça fait aussi appel au fait de se remettre en question régulièrement pour passer les étapes.

Mathieu: Moi j’aime bien le faire régulièrement mais pas trop souvent car si tu fais que penser tu avances plus. Faut peut-être attendre d’avoir fait une connerie pour réajuster, mais si tu fais que réajuster, tu n’avances pas.

Je voudrais savoir comment vous avez déterminé le concept de votre album et comment c’est passé votre processus de composition ?

Julien On se voit pas aussi régulièrement que ça car Math habite du côté de Angoulème et on se voit pas forcément plus que ça en dehors des tournées. Jimmy et moi on ne se voit pas tant que ça non plus. Quand on compose, on se retrouve pendant plusieurs jours et on essaie plusieurs choses. On a plusieurs manières de faire. Soit on arrive avec des riffs soit on part en jam. Par contre on fini toujours par structurer les morceaux ensemble. Par contre il y a pas de concept dans nos albums. Nos morceaux sont toujours progressifs et on aime bien les imbriquer les uns avec les autres, ce qui fait que dans les paroles, il y aura des rapprochements. On va les arranger de façon a ce que ça soit fluide. En commençant un morceau par la fin du précédent On construit un peu les choses au fur et à mesure et à la fin il y a un tout qui est assez cohérent. C’est vrai que ça pourrait faire penser à un concept, mais pas du tout. On n’arrive pas là avec un cahier des charges et hop.

On sent encore du changement dans le chant comme dans le son, il est encore plus  » gros » je trouve et le chant a pris une autre tournure depuis cette reprise de confotably numb, je me trompe ou pas ?

Mathieu : Le point commun entre ce morceau et l’album c’est Benjamin Mandeau. C’est un gars que l’on connaît depuis longtemps. C’est un pote. Moi j’ai enregistré avec beaucoup de mes groupes avec lui. Peut-être julien …

Julien : Non pas encore.

Mathieu : Habituellement il … En fait c’est pas qu’il est un style de prédilection mais il a enregistré beaucoup de groupes des pop. C’est un hasard , c’est pas volontaire. Et il avait jamais vraiment bossé avec des groupes de Métal avec un son gras comme ça et ce qui est étonnant il s’en sortit avec un truc apparemment qui plaît. Il a bien sur envelopper, produit , dompter notre son, notre musique. En faite le fait qu’il est une oreille différente, étrangère au son, je pense qu’il a réussi à faire quelques choses et apparemment quelques chose qui sonne fort. 

Parler nous un peu concept des titres 3 et 4 qui sont des morceaux jumeaux …comment ça vous est venu cette idée et expliquez nous le concept

Il y en a un  des deux, Recast en l’occurrence,  qui est un des premiers morceaux par lequel on a entamé la composition de l’album. C’est un morceau assez progressif  et à la fin il y a un espèce de final qui change complètement du reste du morceau, on dirait de la musique classique ( il nous chante le riff) et on fini par ça et on se dit « merde mais c’est hyper bien, » et ce truc on se dit que ça pourrait être bien de l’utiliser pour commencer un morceau. C’est ce qu’on a fait. Au début ça partait un peu dans tous les sens. On a mis un peu d’ordre là-dedans et on structuré la chose. Et on a obtenu Reacts. On a cherché une anagramme pour souligner le fait que ces morceaux sont liés simplement par cette partie. On aurait pu faire un morceau de 15 minutes, on a préféré faire deux morceaux, c’était plus intéressant dans le concept.

Julien : Le morceau d’avant était déjà bien structuré, mais on était vraiment resté sur notre fin, mais on voulait pas retoucher le morceau, c’est pour ça qu’on écrit un nouveau truc. D’ailleurs on a combiné deux morceaux distinct. On avait plusieurs chantiers en cours, dont certain qu’on a laissé de côté. Et il y en avait un qui ferme la deuxième partie de cet instrumental .

Est-ce que ces deux morceaux pourraient bénéficier d’un concept vidéo comme pour alien Grounds qui était lui aussi composé de deux morceaux ?

Mathieu : Évidement que ça pourrait mais là on a préféré faire The Prouving Ground » et en fait c’est Seb Antoine qui décide un peu des morceaux qu’il a envie de faire c’est pas nous qui disons ce qu’on veut.

Julien : Pour le dernier il avait insisté pour faire ce morceau qu’on a édité en deux partie. Mais oui, c’est lui qui propose le morceau sur lequel nous ferons notre clip.

Vous aviez dit que pour apex III vous aviez rajouté des choses pendant les séances d’enregistrement, fait à l’époque totalement nouveau, est-ce le cas sur The Taske Ternal ?

Mathieu : Si tu veux parler d’ajouts de gong, d’effets de basse ou d’autres choses comme ça oui on l’a refait.

Julien : Je crois que tu veux parler des, choeurs, des plans de guitares acoustique certaines parties de piano qu’on avait enregistré chez moi effectivement. Là, on a eu le temps de tout faire. Tu parlais des voix,  qui sont cohérente et solides sur cet album, on a eu le temps de tout faire avec l’aide de notre producteur Benjamin.

Faut-il voir une continuité entre Alien Grounds et votre dernier clip  » the prouving ground » où l’on retrouve notamment un des personnages ?

Mathieu : C’est très facile d’en trouver. Ça à pas été fait dans cette optique c’est sur, mais il est très facile de trouver des continuités. On peut imaginer plein de choses en regardant « The prouving ». Mais tu as raison, c’est le même producteur, c’est le même acteur, c’est un peu sorti du même cerveau , il y a quand même beaucoup de lien . Ça sort de la même équipe.

Julien : et c’est aussi un peu guidé par les histoires de pochettes qui se suivent, Seb, il est vachement sensible aux pochettes aussi.

C’est toujours la même personne qui s’occupe des pochettes et est-ce que vous lui donnez des directives ?

Mathieu :C’est jimmy qui s’occupe de ça avec Carlos. Il donne des ingrédients, ils progressent ensemble, c’est fait en grande collaboration.

J’ai lu que vous aviez décidé de mettre à disposition des supports vinyle proposant à l’auditeur deux vitesses d’écoute afin d’obtenir deux expériences sonores , comment ça vous est venu ? (Jimmy nous rejoint)

Jimmy: quelle idée à la con.

Mathieu : ho putain…

Juien : on avait un morceau qui s’appelle « soldier …. » On avait décidé de l’enregistré en La, parce qu’à la base j’avais une petite démo accordé autrement et là on a décidé …Attends comment c’est venu ?

Jimmy: Une fois on faisait des balances, forcément on joue un peu plus rapidement comme d’habitude. Et là on fait pas gaffe qu’on est accordé en Si. A la fin, on s’arrête, on se regarde et on se dit qu’en fait, c’est hyper bien. Je te laisse continuer Julien .

Julien : Du coup, on c’est demandé quelle version on enregistrait pour l’album car les deux étaient bien et différentes. on a fini par enregistrer les deux……

Jimmy : … On sort la cassette. C’est une cassette avec une version miroir. Avec une version démo que Julien a fait tout seul chez lui. C’est d’ailleurs la première fois qu’on fait ça: le fait qu’on trouve ce morceau aboutit et qu’il soir directement pris pour être enregistré . et une version avec cet enregistrement en LA. On s’est fait plaisir on s’est dit qu’on pouvait encore être plus lourde que la version en LA et quelle faire tourner en 33 ça faisait encore 4 morceaux différents. Et ça marche!

Vous avez plus peur du renouvellement musicale, de l’innovation ou de la continuité musicale ? En sachant que chacun des trois a ses avantages et un gros inconvénient de voir partir certains fans ?

Mathieu : Peur je ne pense pas. Que ça nous préoccupe oui. Pour moi ce qui est de plus important, c’est de ne pas se répéter, de toujours chercher de nouveau trucs. Ce qui me parait légitime.

J’aime bien écouter du son sur bandcamp, mais je me rends compte que les artistes alimentent de moins en moins leur plateforme avec leur nouvelle sorties, vous auriez tendance à vous orienter vers d’autres moyens de diffusion ?

Jimmy : Il y a pas forcément  d’autres moyen. Nous on a toujours notre bandcamp et on l’alimente. Mais du moment que tu rentre dans un label c’est lui qui gère la diffusion sur bandcamp , de ton album. Donc ils sont sur bandcamp, mais sur le nôtre .

Vous avez dit dans une interview au hellfest que vous aviez encore beaucoup de choses a faire à 3 … c’est quoi ces choses ?

Mathieu: Je vois ce que tu veux dire. En fait, je m’aperçois que dans notre formule guitare basse batterie voix, il y a encore énormément de choses à explorer et à faire.Même si comme le dit julien nous avons une habitude de travail, qui d’ailleurs nous fait gagner du temps en répétition, mais malgré ça, on a toujours des nouvelles choses qui arrivent …

Jimmy: qu’on ne garde pas forcément d’ailleurs . Nous on a tendance à tout garder, à faire feu un peu de tout bois, mais sur les sessions qu’on a fait sur cet album-là il y a des choses qu’on n’a pas gardé. Moi, j’avais envie qu’on essaie d’insérer d’autre style de riffs et ça a pas marché et je pense qu’on ne rouvrira pas le dossier, car ça n’a pas marché. Mais ça ouvrira peut-être d’autres portes.

Vous allez tourner pendant de longs mois, il y a une date que vous attendez plus qu’une autre ?

Julien : Les dates en Allemagne et en Pologne c’est toujours bien. Et les dates avec Kadavar

Jimmy: Avec Kadavar ça va être de grands moments car c’est  des grandes salles et les gens viennent pas forcément que pour Kadavar .

Dans vos voyages qui vont venir qu’est ce que vous n’allez pas oublier de prendre avec vous en terme de musique et divers ?

Jimmy : Pour moi : les chroniques de Thomas VDB , Guillaume Meurice en podcast.

Mathieu : C’est pas très original, mais j’ai acheté trois livres exprès pour la tournée, ça devrait être juste: deux livres de Herman Hesse et un Dostoievski. Pour la musique, il y aura plein de choses, mais tout sauf du rock.

Julien : Je prend souvent des cd mais on les écoute jamais ,car on a pas souvent de poste. Là, j’ai deux livres.

Je vous laisse le mot de la fin !!

Merci à toi.

 

Merci à Mars Red Sky, merci à Claire ( Mars red sky crew), merci à Laura ( La poudrière)

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